mercredi 7 avril 2010

EFT Des progrès dans un cas de Parkinson

En travaillant sur les "événements spécifiques" reliés au blocage et à l'immobilisation

Gary Craig écrit :
"Prêtez une attention particulière à la façon dont Eros Biasiolo d'Irlande ramène à zéro nombre de problèmes émotionnels qui sous-tendent la maladie de Parkinson de son client. Il y a beaucoup à apprendre ici pour les praticiens EFT."

[Cet article nécessite d'avoir une certaine connaissance pratique de l'utilisation d'EFT ou au moins d'avoir lu la page "Apprendre EFT".]

Traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles2/parkinsons-disease-eros.htm

Par Eros Biasiolo :

J'ai rencontré Daniel à l'un de mes séminaires. Je l'ai remarqué parce que, lorsque nous déjeunions, il terminait toujours le dernier. Il mangeait, marchait, et agissait lentement et sa voix était basse et altérée. À l'époque, cependant, je ne me sentais pas le droit de m'approcher de lui pour lui offrir une séance individuelle. Six mois plus tard, j'ai décidé de l'appeler pour lui dire que je serais heureux de l'avoir parmi mes études de cas. Il a été surpris et s'est félicité de l'idée, mais dans une partie de lui il avait l'impression qu'il ne le méritait pas.

Première séance

Nous avons donc organisé une première réunion, une séance individuelle de deux heures et demie. Jusque-là je ne savais pas, et je ne pouvais pas imaginer, que son état était la maladie de Parkinson. Il m'a raconté son histoire.

Sept ans auparavant, il avait eu un accident de voiture, dans lequel un autre véhicule avait heurté sa voiture. Ses 6ème et 7ème vertèbres avaient été touchées. Il avait immédiatement commencé à avoir des difficultés de mouvement, ses épaules avaient aussi changé de position, notamment celle de droite qui maintenant était visiblement penchée vers l'avant. Il avait consulté de nombreux médecins après l'accident sans qu'aucun diagnostic ait été posé jusqu'à cinq ans plus tard, quand on lui a dit qu'il avait la maladie de Parkinson.

Je lui ai demandé de trouver une limitation de mouvement sur laquelle nous pourrions tester nos résultats. Il a choisi quelque chose qu'il a appelé le mouvement de "vissage-dévissage", une torsion rapide du poignet dans le sens des aiguilles d'une montre puis l'inverse - la même action que vous feriez lors de l'insertion ou du retrait d'une ampoule électrique.

La première fois que nous avons testé ce mouvement, il faisait juste une ou deux torsions et la main d'abord gelait, puis tremblait. Il était clair qu'il y avait beaucoup d'inversion psychologique dans son cas, en partant du fait que son mental avait cru au diagnostic, mais que son cœur n'y avait pas cru. Ce conflit était clair pour lui aussi - son intelligence n'était pas d'accord avec ses émotions. Certains praticiens EFT auraient dit qu'une "partie" de lui pensait quelque chose et qu'une autre "partie" pensait le contraire.

Il a admis que plus il pensait au fait de contrôler le mouvement, plus cela bloquait son corps. Cela s'aggravait s'il se sentait observé. Il disait que si son mental coordonnait le mouvement, le mouvement n'était pas fluide. Il voyait aussi cela comme un "trop-plein" d'informations arrivant du cerveau vers le corps. Nous avons fait le tapotage EFT sur tout cela en utilisant les "phrases de départ" suivantes :

- Même si ça s'aggrave quand je suis observé ...
- Même si le corps est débordé par les informations ...

Je lui ai demandé d'imaginer qu'il était en train de faire le mouvement de visser/dévisser. Il a dit qu'il ressentait exactement la même chose, même si le bras ne bougeait pas !

Après quelques séquences de tapping, Daniel était maintenant capable de contrôler son mouvement de vissage/dévissage pendant environ 20 secondes. Nous avons donc tapoté sur sa conviction de ne pas pouvoir faire le mouvement pendant plus de 20 secondes. Ceci l'a amené à le faire un peu plus longtemps - environ 30 secondes. Je lui ai demandé ce qui avait fait que le mouvement s'était arrêté. Il a dit: "Ma pensée y est allée."
Après une autre séquence de tapotage, je lui ai demandé d'évaluer la véracité ou fausseté de la phrase suivante :

- "Je ne peux rien faire sans ma pensée."

La phrase était encore très vraie, alors nous avons tapoté sur cette croyance limitative, jusqu'à ce qu'elle soit à 0 sur l'échelle de 0 à 10. Maintenant, la croyance nouvelle était :

- "Je peux tout faire sans ma pensée."

Nous avons alors essayé le mouvement de vissage/dévissage et tout a bien fonctionné pendant un certain temps - environ 40 secondes. Puis ça s'est arrêté comme avant. Cette fois, Daniel avait peur de perdre le contrôle sur son corps, alors le mental a arrêté le mouvement, comme par habitude. Nous avons tapoté sur la phrase de départ suivante :

- Même si ma pensée a cette f--- habitude ...

Quelquefois, un langage un peu cru fait toute la différence dans la méthode EFT. Daniel a dit qu'il avait encore besoin de tout contrôler, y compris le nombre d'objets qu'il y avait dans mon bureau ... et nous avons tapoté sur ce sujet.

Enfin, j'ai pu aborder ses souvenirs d'enfance, chose que j'avais repoussée sans cesse en essayant d'être plus doux avec lui. Je lui ai demandé qui avait pu influencer ce besoin de contrôle dans sa vie. La réponse a été : son père. Tous ses traumatismes sont liés à son père, qui avait l'habitude de tout contrôler et n'écoutait jamais son cœur. Remarquez que Daniel faisait exactement les mêmes choses à cause de son état, ces mêmes choses pour lesquelles il avait critiqué son père.

Nous avons tapoté pour un événement dans lequel il ressentait un certain nombre d'émotions négatives - le rejet, la colère, la culpabilité, la honte. Dans cet événement de son enfance, il s'était arrêté devant une statue parce qu'il était absorbé par sa beauté et son père l'avait houspillé parce qu'il le retardait et parce qu'il s'était immobilisé au milieu de la rue. Cet événement, ainsi que plusieurs autres qui avaient suivi dans sa vie, rendaient vraies les phrases suivantes :

- Il ne méritait pas quelque chose de beau
- Personne ne pourrait avoir d'émotion positive à son égard
- On lui disait sans arrêt qu'il était maladroit... endormi... incapable de faire quoi que ce soit. Donc, c'était la vision qu'il avait de lui-même.

Lorsque nous avons terminé la première séance, je lui ai demandé d'essayer le mouvement de vissage/dévissage et il a pu le faire librement et en permanence. Mais il ne pouvait pas encore supporter de recevoir un compliment. Selon lui, personne ne pouvait avoir un sentiment positif en le regardant. Nous avons clos la séance et nous en avons prévu une autre pour la semaine suivante. Je lui ai donné des consignes de tapotage pour travailler sur lui-même chez lui en attendant.

Deuxième séance

Pendant la première séance, j'avais vu une grande amélioration chez Daniel. Mais c'est cette deuxième séances qui sera la véritable percée. Il n'a pas du tout fait de tapotage entre les séances.

Sa dernière phrase, à la fin de la première séance, était qu'il savait probablement quels étaient ses blocages, mais qu'il avait peur de se les retirer. Je lui ai demandé de commenter cette phrase - quels étaient ses blocages et pourquoi il avait peur de les supprimer. Il a dit: "Je ne suis pas sûr si mon blocage vient de ma volonté de ne pas avancer. Le mouvement signifie la douleur."

Il a également vu ce débordement d'information venant du cerveau comme un blocage. Donc, pour lui, la phrase suivante était très vraie :

- "Quand on a trop d'énergie on est bloqué."

Il a également dit que les mots étaient trop importants pour lui et qu'il ne s'écoutait jamais vraiment lui-même. Nous avons tapoté sur tout cela avec des résultats acceptables. Il a ensuite estimé qu'il pouvait canaliser ce flot d'énergie dans d'autres directions en quelque sorte.
Nous avons tapoté sur le fait d'avancer et sur la peur de le faire. Nous nous sommes ensuite occupés d'une autre phrase clé de la première séance :

- "Un moi parfait ... jamais pris en considération".

Ceci était influencé par son père et l'événement de la statue est ressorti. C'était l'impression d'être incompris, parce que le père ne voulait pas voir que sa manière d'observer la statue était une qualité plutôt qu'un défaut. Nous avons tapoté sur tout cela pour le ramener à 0 sur l'échelle de 0 à 10. Ce même événement contenait de la culpabilité, car Daniel s'était mis en danger pendant l'événement. Nous avons tapoté sur cela pour le ramener à 0 sur 10 également.

Nous sommes ensuite passés à d'autres événements dans lesquels il ne "s'aimait pas" lui-même suffisamment - et il y en avait un bon nombre. J'ai utilisé la "Technique de Raconter l'Histoire" (voir http://secret-abondance.blogspot.com/2010/03/eft-tutoriel-la-technique-de-raconter.html ) ainsi que mon adaptation que j'appelle "diviser les voix", afin de faire un travail complet sur chacun d'eux. Le père de Daniel était décédé récemment et n'avait pas voulu dire qu'il regrettait, pas même avant de mourir. Cela avait été catastrophique pour Daniel.

À la fin de la deuxième séance, le mouvement de vissage/dévissage était libre et continu, sa voix s'était sensiblement modifiée, ainsi que son humeur ... avec de grands sourires vrais pour la première fois. Et sa poignée de main ... Auparavant je sentais que j'avais peur de lui écraser la main, mais cette fois-ci c'est lui qui a serré la mienne avant de rentrer chez lui.

Nous avons eu un certain nombre de séances au téléphone par la suite. Nous nous sommes occupés de son corps pour vérifier la fluidité des mouvements. Il ressentait de la douleur dans le côté droit, en particulier dans les jambes. Cette fois-ci, l'émotion était la peur. Nous avons ramené un autre événement du passé, et nous avons encore tapoté. Il y avait à la fois de la colère et de la peur dans cet événement, et nous avons fait le tapotage pour cela.

Puis nous nous sommes dirigés vers le corps et nous avons tapoté pour le faire changer de posture de maintien. Quand je lui ai demandé de se déplacer dans sa nouvelle posture, il m'a dit qu'il ne pouvait pas alors nous avons tapoté encore plus, jusqu'à ce qu'il puisse le faire. Je lui ai demandé de noter à quel niveau sur l'échelle de 0 à 10 il ressentait la nouvelle posture comme quelque chose d'inhabituel et il a déclaré que c'était à 10 sur 10. Nous avons tapoté pour ramener cela à 0 sur 10. Cette posture corporelle nouvelle l'aidait à accueillir des sentiments de joie et de courage.

Nous avons ainsi terminé la 6ème séance, qui apparemment était la dernière, et nous sommes très heureux des résultats.

Les maladies graves sont une voie enrichissante. Cela pourrait prendre plus de temps, mais cela donne toujours le même sentiment d'accomplissement que lorsque vous atteignez le sommet d'une montagne. Daniel va maintenant continuer seul en utilisant la Procédure de Paix Personnelle (voir la page http://secret-abondance.blogspot.com/2009/10/eft-procedure-de-pacification.html ) et il m'appellera tous les quinze jours ou une fois par mois.

Eros Biasolo, praticien EFT, Irlande.

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