lundi 30 mai 2011

EFT pour un pompier souffrant de stress post-traumatique

La nécessité pour le praticien EFT d'éviter les idées préconçue est démontrée dans cette histoire de pompier souffrant de stress post-traumatique où nous verrons que les drames courants de son métier n'étaient pas la source du problème...

Note: Cet article suppose que vous ayez une connaissance pratique de l'EFT. Les nouveaux venus dans ce blog en tireront plus de bénéfices après avoir lu la page "Apprendre EFT". Pour en savoir plus sur la méthode EFT au niveau théorique, lisez les posts regroupés sous "EFT c'est quoi" et "EFT comment". Les professionnels de la santé pourront ensuite trouver des informations utiles en lisant les posts regroupés sous "EFT pour les pros" et "EFT méthodes".

Traduction de la page en anglais :
**http://www.emofree.com/Trauma/firefighter-trauma-brad.htm**

Gary Craig présente ainsi ce cas :

"Hello tout le monde, Winston "Brad" Scott du Canada nous démontre ce qu'il est possible de faire pour certains de nos pompiers traumatisés. Je le cite : "40 minutes plus tard, il me remerciait, me donnait une accolade et me disait qu'il avait consulté tous les médecins de la ville et qu'ils n'avaient pas pu le soulager. Il a dit qu'il sentait qu'un grand poids avait été enlevé de ses épaules. Il avait l'air d'un autre homme. Sa mâchoire était relâchée. Les muscles de son cou ne formaient plus des noeuds apparents sous la peau." Bien à vous. Gary"

Lettre de Winston "Brad" Scott :

L'histoire commence à l'heure du déjeuner. Mon ami et moi sommes sortis pour chercher de quoi mieux manger qu'à l'hôtel et j'ai vu une épicerie fine de l'autre côté de la route. Il y avait un camion de pompiers stationné juste à côté alors nous avons pensé que les plats préparés devaient être bons. En entrant, j'ai vu la longue queue au comptoir qui confirmait notre impression. Je me suis retrouvé debout à côté d'un pompier et, juste pour faire la conversation, je lui ai dit que c'était à cause de lui que nous étions ici. Il s'est étonné et nous lui avons dit: "Si les pompiers mangent ici, alors ça doit être bon." Il a remarqué que nous "n'étions pas d'ici" (il avait un très fort accent américain et je vis au Canada) et nous a demandé à ce qui nous amenait de ce côté de la frontière.

Au lieu d'essayer de lui expliquer l'EFT, j'ai juste dit que j'étais hypnothérapeute (la plupart des gens comprennent ça facilement) et que j'étais venu pour un séminaire d'enseignement d'un nouvel outil de gestion du stress. Il m'a regardé avec une question dans les yeux puis a laissé échapper que je devrais l'utiliser comme cobaye. Je lui ai demandé ce qu'il entendait par là et il a dit qu'il se sentait complètement stressé et gravement "prêt à exploser."

Bien sûr, je lui ai demandé ce qui se passait alos il a commencé à raconter qu'il venait d'enterrer 7 de ses "frères" (pompiers) au cours des 7 dernières semaines, qu'il était simplement trop jeune pour ça et qu'il se sentait constamment dans un état de stress intense. Et il ne croyait pas qu'il pourrait "en encaisser plus". J'ai remarqué alors que tous ses muscles du cou et de la mâchoire étaient contractés et j'ai pensé que s'il était aussi stressé en attendant un sandwich, l'EFT allait devenir son meilleur ami.

Je lui ai demandé si ça lui plairaît d'expérimenter et de vérifier la technique. Il a dit qu'il allait devoir être à la caserne des pompiers pendant les 8 prochaines heures à moins d'un incendie et qu'il était plus que disposé à essayer n'importe quoi, car il était désespéré. Il m'a dit que si je voulais on pourrait vérifier (l'utilité de ma technique), mais qu'il doutait que cela puisse l'aider. J'ai un respect total pour les pompiers parce que mon grand-père était capitaine dans le service d'incendie de Toronto, alors j'ai décidé de sauter une partie du temps de séminaire et d'aller avec lui. Nous nous sommes rencontré à la porte de la station et il m'a conduit dans une pièce privée où il y avait deux ou trois sièges.

La suite est un témoignage sur la nécessité de se mettre hors du chemin (du client). Je suis allé là-bas en pensant que c'était un problème récent qui le stressait (la perte de ses frères pompiers dans une période aussi courte), ce qui prouve bien que c'est une erreur d'attaquer n'importe quel problème avec une idée préconçue. Nous avons commencé à "tapoter" sur de ce problème en utilisant la méthode courte de base, mais ça n'a pas beaucoup bougé. Puisque nous n'étions pas vraiment en train d'aller quelque part, j'ai décidé de lui poser la question favorite de Gary.

- "S'il y avait une chose dans votre vie que vous voudriez éliminer ou transformer, qu'est-ce que ce serait ?"

Il n'a eu aucune hésitation. Il a eu tout de suite son problème. Il a dit qu'il croyait qu'à l'âge de trois ans il avait tué son meilleur ami. Deux de ses petits copains et lui-même s'étaient introduits dans une piscine. Pour reprendre ses mots, "Nous sommes entrés à trois et sortis à deux seulement". Sa conviction qu'il avait tué son ami était entière. Il croyait qu'il devait l'avoir poussé à l'eau parce que c'est le genre de chose qu'il était capable de faire. Il ne s'en souvenait pas vraiment, il croyait seulement qu'il l'avait fait et il était convaincu qu'il devrait être puni et être tenu responsable pour cela.

Il ne sentait pas qu'il avait droit à une vie heureuse. Cet homme courageux avait vécu avec le stress post-traumatique pendant 35 années sur 38. Il m'a dit qu'il ne s'était jamais vraiment "senti bien à l'intérieur de lui-même" alors nous avons tapoté sur plusieurs aspects de cet incident. A chaque fois qu'il était "coincé", j'utilisais la "gamme des neuf actions" et immédiatement son niveau d'intensité diminuait sensiblement. Je sais que beaucoup de personnes ont abandonné cette procédure (la gamme des 9), mais lorsque vous êtes coincé, c'est un outil remarquable.

Je ne veux pas entrer dans le détail de ce sur quoi nous avons tapoté parce que c'est une histoire très personnelle et que les détails divulgués pourraient violer son droit à la vie privée. Il me suffit de dire que, 40 minutes plus tard, il me remerciait, me donnait une accolade et me disait qu'il avait consulté tous les médecins de la ville et qu'ils n'avaient pas pu le soulager. Il a dit qu'il sentait qu'un grand poids avait été enlevé de ses épaules. Il avait l'air d'un autre homme. Sa mâchoire était relâchée. Les muscles de son cou ne formaient plus des noeuds apparents sous la peau.

Je me suis senti vraiment honoré d'avoir pu montrer un tel homme courageux à quel point l'EFT était puissant et qu'il y avait un moyen de vraiment lâcher prise de la culpabilité et de tous les traumatismes destructeurs. Je l'ai quitté en lui laissant la série de DVD "Borrowing Benefits", la technique de "partage des bénéfices" à utiliser au cas où d'autres aspects surgissaient. (Je pense qu'il est très important de faire bien comprendre à votre client ce que sont les "aspects" afin qu'il ne dise pas que l'EFT "n'a pas marché", surtout qu'avec un problème aussi profond et compliqué que celui-là, je suis sûr qu'il y a encore du travail à faire.) Mais je dois dire que je me sens très privilégié de pouvoir appeler cet homme mon ami.

Nous sommes restés en contact et, plusieurs mois plus tard, il m'a signalé qu'il se sentait toujours très calme à ce sujet. Je me souviens de son commentaire qui était : "Vous savez, hey, j'ai fait mon temps. Je mérite un peu de paix."

Je suis tellement émerveillé par l'EFT et par la paix que cette méthode peut apporter.

Merci Gary

Winston "Brad" Scott


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