Effet-miracle instantané : plus de crampe, plus de douleur.
Gary Craig : "Que vous soyez un athlète en plein entrainement ou une personne âgée ayant beaucoup travaillé comme Harol Woods, les crampes musculaires sont à la fois douloureuses et handicapantes. Lisez comment Harold a trouvé une utilisation simple de l'EFT et vous augmenterez votre motivation à l'utiliser la prochaine fois que des crampes musculaires vous assailleront."
Note: L'auteur de cet article suppose que vous avez une connaissance pratique de l'EFT. Si vous êtes nouveau dans ce blog, renseignez-vous sur la technique de base en lisant la page "Apprendre EFT".
Lettre de Harold Woods. B.Sc.B.Paed.
Bonjour Gary,
Je suis un professeur de sciences de lycée à la retraite et j'ai 76 ans.
J'ai commandé vos DVD d'enseignement de l'EFT et il ne me reste que les 2 derniers à regarder. J'était sceptique, je ne croyais pas que ça pouvait marcher sur moi.
Mais il y a six semaines, comme j'avais passé la journée en haut d'une échelle à peindre la pièce arrière de notre maison, j'étais fatigué. Je suis allé m'étendre avant le dîner dans la pièce de l'ordinateur. Dix minutes plus tard, une crampe a commencé dans ma jambe gauche. Je me suis assis et je l'ai massée. La douleur a empiré, alors je me suis levé et j'ai essayé de marcher dessus. Le muscle paraissait aussi dur que le roc et la douleur était effroyable.
Je me suis mis à descendre l'escalier en boîtant. Arrivé à la moitié, le même muscle, mais sur la jambe droite, a commencé à faire le même type de crampe que celui de la jambe gauche. Ce muscle aussi était très dur, je ne pouvais plus me tenir debout aussi je suis allé m'asseoir sur le sofa. Maintenant, la douleur était tellement épouvantable que je ne savais pas quoi faire pour l'arrêter. Soudain, j'ai pensé que je devrais essayer l'EFT.
J'ai commencé avec le point karaté :
- "Cette terrible douleur dans mes jambes, je veux qu'elle parte, je suis quelqu'un de bien."
Ceci a été répété trois fois.
Ensuite, j'ai tapoté sur le point du menton :
- "Cette terrible douleur dans mes jambes", répété trois fois tout en tapotant.
J'ai fait de même en tapotant sous le nez, sous l'oeil, sur le côté de l'oeil, sur les points des sourcils, sur le point de la clavicule et à nouveau sur le point karaté pour une phrase complète.
C'est à ce moment-là que ça m'a frappé : j'ai réalisé soudain qu'il n'y avait pas de douleur. Aussi simple que ça, il n'y avait pas de douleur. Les deux muscles était souples et sans douleur. D'abord, je n'ai pas pu y croire. Les muscles des deux jambes étaient chauds mais souples. Pas de douleur. La douleur n'est jamais revenue.
Maintenant, je crois vraiment à la réalité de l'EFT pour moi-même. J'ai lu toutes vos newsletters concernant EFT et comment l'utiliser.
Mon seul regret est de ne pas avoir connu la méthode EFT quand j'étais encore professeur de lycée. En ce moment, j'essaye d'en enseigner l'utilisation à toute ma famille.
Bien à vous.
Harold Woods
******
[COMMENTAIRE DE PIVOINE : A noter dans cet article écrit par un "débutant" EFT : Il ne peut pas dire "je m'aime et je m'accepte", alors il remplace par "je suis quelqu'un de bien", et ça marche. Avis à tous ceux qui sont rebutés par la formulation classique : "Même si j'ai ... (ce problème), je m'aime et je m'accepte en totalité." Ensuite, bien sûr, il faudra envisager la question de savoir pourquoi vous ne pouvez pas vous accepter, ou pas vous aimer. C'est un autre voyage avec l'EFT...]
*
APPRENEZ L'EFT pour soulager le stress au quotidien ! Pour vous-même ou pour aider vos proches.
dimanche 31 octobre 2010
mardi 26 octobre 2010
EFT: Boulimie arrêtée en une seule séance
C'est peu courant, d'arrêter sa boulimie en une seule séance d'EFT, mais on voit parfois de ces "miracles à la minute"...
Gary Graig écrit :
"Nous avons obtenus de grands succès avec la boulimie. Néanmoins, dans la plupart des cas, c'est très compliqué à résoudre et il faut de nombreuses séances et l'habileté d'un praticien EFT expérimenté pour que ce grave comportement de gavage/vomissement prenne fin. Il n'est pas fréquent d'obtenir des résultats rapides mais néanmoins cela peut quand même se produire, et c'est le cas dans cette étude présentée par Aileen Nobles. Grâce à une seule séance dirigée de manière professionnelle, la cliente est passée du gavage avec vomissement deux fois par jour à l'élimination totale de ce comportement compulsif en l'espace de 6 semaines."
[Pour savoir comment utiliser la méthode EFT, voyez la page "Apprendre EFT" ci-dessus.]
Traduction de la page en anglais :
**http://www.emofree.com/Addictions/bulimia-wonder.htm**
Lettre d'Aileen Nobles
Très souvent, le traitement de la boulimie représente un énorme défi, alors, lorsque les choses se passent aussi bien que dans ce cas précis, cela peut servir d'inspiration pour d'autres gens qui en souffrent ou qui doivent aider ce type de clients.
Il y a un mois, une cliente est venue vers moi, présentant un problème d'anxiété majeure. Elle était retombée dans un comportement de boulimie dont elle avait eu plusieurs épisodes durant son adolescence. Elle était maintenant dans la trentaine et comprenait parfaitement les dangers de cette compulsion, mais elle ne pouvait s'empêcher de manger en grande quantité puis de vomir deux fois par jour. Cela durait depuis quatre mois.
Elle savait pertinemment comment cela avait commencé la première fois. Sa mère l'avait accompagnée à une soirée d'anniversaire. Elle avait mangé trop de pâtisseries et ne se sentait pas bien, alors sa mère lui avait dit que si elle arrivait à se faire vomir elle se sentirait mieux. C'est ce qu'elle avait fait... et, bien sûr, elle se sentait mieux !
Ma cliente a dit aussi qu'à l'école on la taquinait au sujet de sa silhouette. Pourtant, en voyant une photo d'elle prise à l'école, elle pouvait voir qu'à cette époque elle n'était pas grosse.
Nous avons fait une première séquence comme suit :
- "Même si autrefois ma mère m'avait suggéré de vomir dans le cas où j'avais trop mangé, je peux néanmoins m'accepter complètement".
Et une deuxième séquence ainsi :
- "Même si j'essaye de vomir toute mon angoisse, ma peur et mon impression d'être laide, c'est OK. Je peux quand même m'accepter complètement."
Nous avons tapoté sur le "point karaté" avec une formulation presque identique.
Puis nous avons fait les 9 actions du point gamme avec la formulation suivante :
- "Ma mère ne me suggérait pas toujours ce qui était le mieux pour moi, et le fait de vomir après avoir mangé fait partie de ces erreurs."
J'avais choisi exprès de parler au temps présent au lieu d'employer le passé.
Nous avons fait une nouvelle séquence sur :
- "Ma mère buvait trop et ne se sentait pas bien dans sa peau, alors elle mettait la pression sur moi pour que je paraisse et que je me comporte d'une certaine manière comme sur scène". (Ma cliente avait été une enfant actrice).
Je lui ai suggéré de se détendre et d'imaginer un tunnel constitué de tous les choses négatives qui avaient été écrites sur ses "murs" mentaux, qui venaient de sa mère et des autres enfants à l'école. Puis je lui ai demandé d'effacer ces phrases mentalement les unes après les autres tandis qu'elle tapotait au niveau de son thymus et de son troisième oeil.
Puis nous avons commencé à faire le tapotage sur ses problèmes d'angoisse et de peur et nous avons fait baisser le niveau de ces émotions sur l'échelle de 0 à 10.
Nous avons formulé des phrases de départ telles que ci-après :
- "Je ne peux pas me libérer de ma peur et de mon anxiété simplement en vomissant".
- "Ce serait beaucoup mieux si je ne mangeait pas trop en premier lieu".
Nous sommes revenues sur son problème de ne pas aimer son apparence. Je lui ai demandé de me dire ce qu'elle aimait et ce qu'elle n'aimait pas dans son physique. Elle s'est focalisée sur le fait qu'elle n'aimait pas ses jambes, ses cuisses et ses fesses. Elle s'est soudain souvenue de façon très précise du fait qu'à l'école on l'avait appelée "grosses fesses". Ces mots provoquaient encore en elle une forte réaction lorsqu'elle y repensait.
Nous avons tapoté sur :
- "Même si j'ai des grosses fesses, je n'ai pas besoin de vomir pour autant".
J'ai lancé une reformulation concernant la taille du postérieur de Serena Williams et néanmoins l'admiration de milliers de personnes dont cette sportive est l'objet.
Nous avons tapoté sur :
- "Même si je pense que j'ai des grosses fesses, je peux changer de point de vue sur moi-même". (En fait, ses fessiers sont assez joliment dessinés).
Nous avons tapoté sur :
- "Je peux facilement perdre du poids en évitant de manger en grande quantité. Je ne faisait pas toutes les choses que ma mère me suggérait de faire, alors pourquoi est-ce que je suis restée accrochée à l'idée de vomir après avoir mangé ? Manger moins est une bien meilleure idée".
- "Je mérite de me sentir bien et de faire fondre mon postérieur de quelques kilos. Je choisis de le faire d'une manière saine. Je me permets de faire cela facilement."
Six semaines se sont écoulées maintenant et jusqu'à présent elle n'a pas eu envie de manger en grande quantité. Avant la séance d'EFT, souvenez-vous, elle mangeait trop et vomissait ensuite, deux fois par jour. Elle continue de faire le tapotage sur elle-même pour l'anxiété et la peur.
J'adore ça quand l'EFT fonctionne aussi bien.
Aileen Nobles
****
Gary Graig écrit :
"Nous avons obtenus de grands succès avec la boulimie. Néanmoins, dans la plupart des cas, c'est très compliqué à résoudre et il faut de nombreuses séances et l'habileté d'un praticien EFT expérimenté pour que ce grave comportement de gavage/vomissement prenne fin. Il n'est pas fréquent d'obtenir des résultats rapides mais néanmoins cela peut quand même se produire, et c'est le cas dans cette étude présentée par Aileen Nobles. Grâce à une seule séance dirigée de manière professionnelle, la cliente est passée du gavage avec vomissement deux fois par jour à l'élimination totale de ce comportement compulsif en l'espace de 6 semaines."
[Pour savoir comment utiliser la méthode EFT, voyez la page "Apprendre EFT" ci-dessus.]
Traduction de la page en anglais :
**http://www.emofree.com/Addictions/bulimia-wonder.htm**
Lettre d'Aileen Nobles
Très souvent, le traitement de la boulimie représente un énorme défi, alors, lorsque les choses se passent aussi bien que dans ce cas précis, cela peut servir d'inspiration pour d'autres gens qui en souffrent ou qui doivent aider ce type de clients.
Il y a un mois, une cliente est venue vers moi, présentant un problème d'anxiété majeure. Elle était retombée dans un comportement de boulimie dont elle avait eu plusieurs épisodes durant son adolescence. Elle était maintenant dans la trentaine et comprenait parfaitement les dangers de cette compulsion, mais elle ne pouvait s'empêcher de manger en grande quantité puis de vomir deux fois par jour. Cela durait depuis quatre mois.
Elle savait pertinemment comment cela avait commencé la première fois. Sa mère l'avait accompagnée à une soirée d'anniversaire. Elle avait mangé trop de pâtisseries et ne se sentait pas bien, alors sa mère lui avait dit que si elle arrivait à se faire vomir elle se sentirait mieux. C'est ce qu'elle avait fait... et, bien sûr, elle se sentait mieux !
Ma cliente a dit aussi qu'à l'école on la taquinait au sujet de sa silhouette. Pourtant, en voyant une photo d'elle prise à l'école, elle pouvait voir qu'à cette époque elle n'était pas grosse.
Nous avons fait une première séquence comme suit :
- "Même si autrefois ma mère m'avait suggéré de vomir dans le cas où j'avais trop mangé, je peux néanmoins m'accepter complètement".
Et une deuxième séquence ainsi :
- "Même si j'essaye de vomir toute mon angoisse, ma peur et mon impression d'être laide, c'est OK. Je peux quand même m'accepter complètement."
Nous avons tapoté sur le "point karaté" avec une formulation presque identique.
Puis nous avons fait les 9 actions du point gamme avec la formulation suivante :
- "Ma mère ne me suggérait pas toujours ce qui était le mieux pour moi, et le fait de vomir après avoir mangé fait partie de ces erreurs."
J'avais choisi exprès de parler au temps présent au lieu d'employer le passé.
Nous avons fait une nouvelle séquence sur :
- "Ma mère buvait trop et ne se sentait pas bien dans sa peau, alors elle mettait la pression sur moi pour que je paraisse et que je me comporte d'une certaine manière comme sur scène". (Ma cliente avait été une enfant actrice).
Je lui ai suggéré de se détendre et d'imaginer un tunnel constitué de tous les choses négatives qui avaient été écrites sur ses "murs" mentaux, qui venaient de sa mère et des autres enfants à l'école. Puis je lui ai demandé d'effacer ces phrases mentalement les unes après les autres tandis qu'elle tapotait au niveau de son thymus et de son troisième oeil.
Puis nous avons commencé à faire le tapotage sur ses problèmes d'angoisse et de peur et nous avons fait baisser le niveau de ces émotions sur l'échelle de 0 à 10.
Nous avons formulé des phrases de départ telles que ci-après :
- "Je ne peux pas me libérer de ma peur et de mon anxiété simplement en vomissant".
- "Ce serait beaucoup mieux si je ne mangeait pas trop en premier lieu".
Nous sommes revenues sur son problème de ne pas aimer son apparence. Je lui ai demandé de me dire ce qu'elle aimait et ce qu'elle n'aimait pas dans son physique. Elle s'est focalisée sur le fait qu'elle n'aimait pas ses jambes, ses cuisses et ses fesses. Elle s'est soudain souvenue de façon très précise du fait qu'à l'école on l'avait appelée "grosses fesses". Ces mots provoquaient encore en elle une forte réaction lorsqu'elle y repensait.
Nous avons tapoté sur :
- "Même si j'ai des grosses fesses, je n'ai pas besoin de vomir pour autant".
J'ai lancé une reformulation concernant la taille du postérieur de Serena Williams et néanmoins l'admiration de milliers de personnes dont cette sportive est l'objet.
Nous avons tapoté sur :
- "Même si je pense que j'ai des grosses fesses, je peux changer de point de vue sur moi-même". (En fait, ses fessiers sont assez joliment dessinés).
Nous avons tapoté sur :
- "Je peux facilement perdre du poids en évitant de manger en grande quantité. Je ne faisait pas toutes les choses que ma mère me suggérait de faire, alors pourquoi est-ce que je suis restée accrochée à l'idée de vomir après avoir mangé ? Manger moins est une bien meilleure idée".
- "Je mérite de me sentir bien et de faire fondre mon postérieur de quelques kilos. Je choisis de le faire d'une manière saine. Je me permets de faire cela facilement."
Six semaines se sont écoulées maintenant et jusqu'à présent elle n'a pas eu envie de manger en grande quantité. Avant la séance d'EFT, souvenez-vous, elle mangeait trop et vomissait ensuite, deux fois par jour. Elle continue de faire le tapotage sur elle-même pour l'anxiété et la peur.
J'adore ça quand l'EFT fonctionne aussi bien.
Aileen Nobles
****
dimanche 24 octobre 2010
EFT, séquelles de guerre et culpabilité du survivant
Grâce au tapotage, un ancien du Vietnam souffrant du syndrôme de stress post traumatique (SSPT) dort toute la nuit pour la première fois en 39 ans.
Dès le début de la création de la méthode EFT, Gary Craig s'est particulièrement appliqué à soulager les vétérans de guerre. Ces hommes étaient soignés par des psychiatres depuis des années, avaient traversé des heures et des heures de psychothérapie conventionnelle, sans aucune amélioration. La méthode EFT les a aidés immédiatement. Il est dommage que les administrations militaires médicales aux USA ne portent pas plus d'attention à l'EFT malgré les heures de vidéos réalisées par l'équipe de Gary Craig avec des volontaires anciens combattants, apportant la preuve des changements obtenus dans des cas semblables à celui-ci. C'est dommage car officiellement il y a au moins 30% des soldats envoyés en Irak qui sont revenus souffrant du syndrôme de stress post-traumatique et la vie de ces hommes et femmes est devenue un enfer.Traduction de la page en anglais :
http://www.emofree.com/Trauma/trauma-ptsd-sleep.htm**
Gary Craig présente le cas suivant :
"Voici une intervention de qualité réalisée par Kim Eisen avec l'EFT pour un ancien combattant gravement choqué au Vietnam. Notez comment le praticien réussit à faire diminuer la charge émotionnelle d'un accident traumatique majeur. Notez également que, malgré l'amélioration évidente, le client rejette "ce truc du tapotage" et refuse d'admettre qu'il soit à l'origine des résultats impressionnants obtenus. Bien à vous. Gary"
Lettre du Dr Kim Eisen :
Salut Gary,
Le rapport qui suit montre les résultats étonnants obtenus dans un cas sévère de stress post-traumatique (SSPT) pour un ancien combattant du Vietnam. (S'il vous plaît, sachez que ce texte est long et qu'il contient des détails graphiques un peu forts).
J'ai rencontré George (pas son vrai nom) par hasard, un jour. Le lendemain du jour où je l'ai rencontré, nous étions en visite et George s'est mis à pleurer de façon incontrôlable et à raconter à quel point la guerre avait été horrible. Il a dit que depuis 39 ans il n'avait pas pu dormir plus de 2 à 3 heures par nuit à cause de ses flash d'images de guerre récurrentes, lesquels pouvaient se produire également à n'importe quel moment de la journée.
Je pouvais voir que le problème était très profond et que George était en grand désespoir, alors j'ai mentionné que je travaillais sur les problèmes de SSPT (stress post-traumatique). George a répondu qu'il avait été à toutes les séances de psychothérapie possibles et imaginables et que son état était comme il était et qu'il faisait avec. Donc, je n'ai pas insisté.
Le surlendemain matin, pendant la visite, il en a reparlé et j'ai senti que j'avais gagné sa confiance la veille, alors j'ai juste dit "Tu veux qu'on joue?" (je voulais dire : avec ma technique) Il a accepté, disant que ça ne pouvait pas faire de mal.
Technique de "raconter l'histoire"
Je lui ai décrit l'EFT et j'ai fait le tapotage sur lui pour lui indiquer les points d'acupunture à tapoter ainsi que le niveau de pression nécessaire. D'abord, je lui ai demandé de raconter l'histoire qui revenait sans cesse dans son esprit, du début à la fin. Et quand il n'était plus capable de parler je faisais le tapotage sur lui pour qu'il puisse continuer. Il était clair que son niveau d'intensité était largement à 10 sur l'échelle de 0 à 10.
Pour vous informer un peu, je dirai qu'ils ont été bombardés et qu'il fallait réparer un câble, alors un autre homme (je l'appellerai Henry) est venu aider George. George s'apprêtait à tirer un câble vers un autre endroit, et Henri lui a dit qu'il allait rester là à réparer les trucs pendant qu'il tirait le câble vers l'autre endroit. Ils ont donc échangé leurs places sur cet énorme câble épais et ils étaient seulement séparés de 2 ou 3 mètres. Dès qu'ils ont eu échangé leurs places, juste sous les yeux de George, Henri a été touché... pas seulement touché, il a explosé comme une pastèque humaine et il n'était plus là.
Il ya évidemment beaucoup de choses qui entrent en jeu ici ... chagrin immense, culpabilité du survivant, sentiment d'indignité, événement traumatique, incompréhension : "Pourquoi cela s'est-il produit ? C'est moi qui aurais dû être touché..." etc
Technique du film
Après cette première séquence en racontant l'histoire, je lui ai demandé de recommencer en s'arrêtant à chaque fois que l'intensité émotionnelle augmentait. Il a commencé à raconter son histoire et l'intensité est venue assez rapidement. Dans ce qui suit, vous devez savoir qu'il y avait de longues pauses entre les séquences à cause de l'intensité de la vérité de chaque phrase, et que j'ai tapoté sur ses points d'acupuncture quand il a été incapable de le faire et qu'il ne pouvait pas parler à travers ses larmes.
Note : Je pense que l'une des plus grandes forces de l'EFT est sa capacité à traiter le conscient et, mieux encore, la vérité inconsciente personnelle et universelle concernant une situation donnée.
- "Même s'il a changé de place avec moi et a été touché, je vais essayer de m'aimer et de m'accepter quand même."
Rappel : "Il a changé de place avec moi ... il a été touché."
- "Même si ça aurait dû être moi, je vais essayer de me pardonner quand même."
Rappel : "ça aurait dû être moi".
- "Même s'il essayait seulement de m'aider, je vais essayer de m'accepter moi-même."
Rappel : "Il essayait seulement de m'aider ... et voyez ce qui s'est passé."
Dans nos conversations j'avais noté le fait que depuis cet événement George n'avait jamais vraiment permis à quelqu'un de l'aider.
- "Même si je l'ai vu exploser juste devant moi, je vais essayer de m'accepter".
Rappel : "Il a explosé en face de moi ... comme une pastèque."
Comme il ne ressentait pas d'amour pour lui-même ni pour sa situation, j'ai pensé que ce serait plus facile d'attendre d'avoir fait d'abord plusieurs séquences avant d'insérer la notion d'amour de soi.
- "Même si je pense que personne ne devrait jamais être obligé de voir une telle chose se produire, je m'aime et je m'accepte."
Dès que j'ai eu dit "je m'aime" au lieu de "je vais essayer de m'aimer", il s'est fâché et il a dit qu'il ne pouvait pas s'aimer lui-même. La veille, il m'avait dit également qu'il ne voulait pas oublier l'événement parce que ce serait une sorte de déshonneur pour Henry. Je crois qu'il pensait qu'il voulait se souvenir pour lui faire honneur, mais qu'il y incluait aussi l'auto-punition (la culpabilité du survivant).
Je lui ai répondu qu'il n'était pas dans mon intention de lui faire oublier l'événement, mais de l'aider à réduire les flash d'images récurrentes.
Il est important de noter que certaines personnes ne veulent pas oublier leurs événements traumatisants parce qu'ils pensent que cela voudrait dire qu'ils auraient à pardonner à la partie adverse, ou à eux-mêmes s'ils se sentent responsables.
Je ne dirais à personne qu'on peut l'aider à oublier ... car ce n'est pas ce qu'on fait vraiment ici. L'EFT est un procédé de neutralisation et quand on commence à utiliser cette technique, il peut sembler que la personne a oublié la situation. Nous avons continué le tapotage ainsi :
- "Même si c'est dur pour moi de m'aimer quand je me sens tellement responsable, je vais essayer."
- "Même si jamais je n'aurais dû voir ça..."
- "Même si c'étaient d'autres personnes qui nous bombardaient, je me sens toujours responsable et c'est de ma faute."
A ce moment, il m'a dit franchement que ce n'était pas complètement de sa faute - un bon changement déjà.
- "Même si Henry ne reverra jamais sa famille..."
Là, c'était un point important - extrême désespoir - j'ai dû tapoter sur lui pendant plusieurs minutes tandis qu'il pleurait jusqu'à ce que je sente un adoucissement, que j'entende un gros soupir et que je voie changer l'expression de son visage. Alors j'ai su que nous avions atteint le but. Cela a pris environ 45 minutes - c'est long pour l'EFT mais c'était nécessaire dans cette situation.
Je lui ai demandé comment il se sentait et il m'a dit: "Je crois que ça marche et je me sens mieux." Ensuite, j'ai dû lui faire revoir le film et l'intensité a augmenté de nouveau à l'endroit où il disait : "il a été touché". Nous avons tapoté encore un peu plus.
- "Même si Henry a été touché et pas moi, je m'aime, je m'accepte et je me pardonne profondément et complètement, parce que je ne savais pas que ça allait se passer."
C'était aussi un gros truc, car il s'agissait d'accepter une vérité : le fait qu'il ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer. C'était donc un énorme dégagement de sa responsabilité envers Henri... J'ai pu sentir et voir ce soulagement dans son énergie.
George a continué en tapotant sur lui-même à partir de ce moment et il a commencé à dire: "Merci, merci" un grand nombre de fois à travers ses larmes pendant que nous tapotions sur les points d'acupuncture, jusqu'à ce qu'il sente que c'était terminé. Il était épuisé et reconnaissant et nous avions terminé cette séance qui avait été d'environ 1 heure en tout.
Cette nuit-là, pour la première fois en 39 ans, il a dormi 8 heures d'affilée.
Je lui ai parlé deux semaines plus tard et il m'a dit qu'il avait dormi pendant 12 heures quelques nuits auparavant et qu'il se sentait très bien. Il a également déclaré qu'il n'était pas prêt à reconnaître que ma technique était à l'origine de ce résultat, mais que ce que j'avais fait ne pouvait pas avoir fait de mal. J'ai ri et dit: "C'est ok, je n'ai pas besoin de reconnaissance. Tant que vous vous sentez bien c'est tout ce qui compte."
Je lui ai parlé deux mois plus tard et dans la conversation générale, il a commencé à me raconter tout ce qu'il s'était mis à faire. Il avait vécu dans une maison pendant quatre ans sans jamais déballer les cartons, mais maintenant il était en train de tout sortir et de réorganiser les choses et il commençait à se sentir comme s'il avait vraiment une maison à lui.
Il faisait aussi des plans pour la réparation d'un bateau à lui qui était à l'eau depuis des années - en fait, Georges était à bord lorsque je l'ai appelé. Je lui ai demandé comment il se sentait et il a répondu qu'il se sentait bien. Je lui ai demandé s'il avait encore eu des flash d'images récurrentes et il a dit que tout était sous contrôle, mais c'est sans doute parce qu'il en était arrivé à accepter tout ce qui s'était passé et qu'il ne pensait pas vraiment que c'était grâce à ce truc bizarre de tapotage que j'avais fait sur lui. Je me suis contenté de sourire. Alors je lui ai demandé s'il dormait toute la nuit, et il a dit que maintenant il se relève une fois pendant la nuit pour manger quelque chose parce qu'il a pris l'habitude de faire cela, mais que dans l'ensemble tout va bien.
Kim Eisen
*******
dimanche 17 octobre 2010
EFT : Le récit d'une psychothérapeute professionnelle
Suivi sur 10 ans d'un cas de phobies multiples et de dépendance,
présenté par le Dr Patricia Carrington, psychothérapeute, professeur d'université (Princeton) et pionnière de l'EFT.
Une plongée dans les tout premiers débuts de l'invention de la méthode EFT.
[Note de Pivoine : Pour les professionnels de la santé ainsi que pour les gens ordinaires qui lisent pour la première fois ce blog, je veux préciser que l'EFT (Emotional Freedom Techniques) est une méthode de soulagement des problèmes émotionnels dans lequel le travail verbal s'accompagne de la stimulation d'une série de points d'acupuncture avec les doigts. Cette méthode peut être utilisée sur soi-même aussi bien que sur une autre personne dans le cadre de la famille ou d'une intervention thérapeutique professionnelle. Vous pouvez découvrir comment l'utiliser en lisant mes posts classés sous "EFT c'est quoi" et "EFT comment" ainsi que la page "Apprendre EFT".
[Le texte ci-dessous date d'une dizaine d'années et parle de l'époque où, aux Etats-Unis, des pionniers - Roger Callahan et, à sa suite, Gary Craig et Patricia Carrigton - ont découverts que par les points d'acupuncture de la médecine chinoise on pouvait également soulager le mental et l'émotionnel. Les premiers praticiens EFT s'échangeaient entre eux leurs études de cas, ce qui est devenu par la suite la "newsletter" hebdomadaire de Gary Craig distribuée par e-mail à plus de 300 000 personnes anglophones de par le monde. C'est de cette newsletter que viennent les textes que j'ai traduits dans ce blog. Aujourd'hui, Gary Craig a pris sa retraite et fermé son site emofree.com mais vous pouvez toujours retrouver les originaux anglais de mes textes par l'intermédiaire du site http://www.eftuniverse.com/
[Dans les pays francophones, la méthode EFT a eu un peu de mal à démarrer à cause du problème de la langue, mais on trouve de plus en plus de praticiens EFT et de possibilités de stages de formation en français au Québec, en Belgique, en Suisse romande et en France. NDT]
Traduction de la page :
**http://www.emofree.com/Fear/multiplephobias.htm**
Gary Graig, fondateur de l'EFT, nous présente ce cas :
"Le Dr. Patricia Carrington n'est pas étrangère à cette liste [de gens s'échangeant leurs études de cas] car elle nous a apporté de nombreuses contributions très intéressantes dans le passé. Certains d'entre vous la connaissent en tant que directrice de recherche à l'ACEP tandis que d'autres ont eu un contact avec elle à travers le programme du "Certificat d'Etude de l'EFT" (EFT-CC, Certificate of Completion). Elle est également une sommité en psychologie énergétique et travaille dans ce domaine depuis beaucoup plus longtemps que la plupart d'entre nous (moi y compris).
"Maintenant, voici le message de Pat - écrit dans son style narratif détaillé. Il démontre les effets durables de l'EFT tout en nous emmenant à travers (1) de nombreux types de réactions de la cliente (2) des aspects multiples, (3) le problème de "l'apex" [négation des résultats de l'EFT] (4) la valeur de la persévérance. Vous apprécierez également le crescendo final dans lequel la qualité de ce travail de traitement de phobies multiples a été testée plusieurs fois dans des situations réelles. Bien à vous. Gary"
Lettre du Dr. Patricia Carrington :
Il ya des moments où la nature semble nous aider en testant notre travail avec EFT pour voir si c'est "pour de vrai". Mon expérience avec "Louise" est un excellent exemple de cette situation et montre aussi l'extraordinaire pouvoir durable de cette approche.
Lorsque Louise m'a consultée pour la première fois, c'était pour des problèmes qu'elle avait concernant le fait de "quitter la maison". Elle était hautement compétente dans son métier de cadre supérieur dans une grande entreprise. C'était une femme grande, jeune, les yeux étonnamment bleus dans un joli visage, avec les manières d'une enfant exubérante. Elle a souvent fait irruption dans mon bureau comme un tourbillon et commencé à parler bien avant d'être assise.
À l'âge de 32 ans, Louise vivait encore chez ses parents et presque chaque jour se disputait verbalement avec sa mère, envers qui elle était néanmoins très dépendante. Elle ne pouvait pas prendre sa voiture pour parcourir les 30 kilomètres séparant sa maison de mon bureau parce qu'elle avait peur de conduire sur les autoroutes et sur les ponts (il fallait traverser le fleuve Hudson), et donc, les rares occasions où elle m'a rendu visite en personne, c'est sa mère qui a dû la conduire. Le reste du temps, nous avons travaillé au téléphone.
METHODOLOGIE
Aussi étrange que cela puisse paraître, la psychothérapie de Louise a eu lieu il y a plus de dix ans. C'était l'époque où l'EFT n'avait pas encore pris sa forme "officielle", de sorte qu'à ce moment-là je n'ai pas pensé que je pouvais utiliser une procédure de tapotage telle que l'EFT pour gérer les problèmes de dépendance de Louise et je me suis donc limitée à l'utiliser pour faire face à ses peurs. Aujourd'hui, bien entendu, j'appliquerais l'EFT immédiatement pour le type de troubles de la personnalité profonde qu'elle présentait. Si j'avais pu le faire à cette époque, cette technique nous aurait probablement permis d'atteindre des couches plus profondes de son problème beaucoup plus tôt et avec une plus grande efficacité.
C'étaient les tout premiers temps du mouvement de la psychologie énergétique, alors tout ce dont je disposais était une méthode rudimentaire, un algorithme simple que j'avais développé à partir de l'enseignement de Roger Callahan que de dernier appelait "les Techniques Callahan". J'avais appelé mon approche "Acutap", et il s'est avéré par la suite que c'était remarquablement similaire à bien des égards à la méthode EFT de Gary Craig (méthode que soit dit en passant ce dernier avait développée de façon complètement indépendante au même moment alors que nous ne nous connaissions pas et qu'aucun de nous deux n'avait entendu parler du travail de l'autre).
Même si ma méthode ne comportait pas ce que je considère comme quelques-uns des attributs les plus puissants de l'EFT - l'introduction de la phrase de rappel, la délimitation subtile de multiples aspects du tapotage pour un problème spécifique, les variations cliniques de ce qui a été appelé "l'Art de la Délivrance" (Art of Delivery) - mon algorithme de base unique s'avérait étonnamment efficace dans de nombreux cas. Lorsque j'ai eu connaissance de l'EFT, j'y ai fondu ma méthode Acutap et l'EFT est devenue ma méthode de psychologie énergétique depuis ce jour.
A l'époque où je voyais Louise, j'étais encore un peu timide quant à l'utilisation d'une méthode de tapotage sur les points d'acupuncture parce qu'en "ce temps-là" (il y a une éternité me semble-t-il) la plupart des psychothérapeutes n'utilisaient pas de telles méthodes et que de nombreux collègues résistaient à mes efforts pour leur en parler .
Avant que je commence à utiliser le tapotage avec Louise, nous avions déjà fait des progrès en parlant de ses problèmes pour l'aider à "grandir" un peu émotionnellement. Elle avait aussi appris ma méthode appelée Méditation Cliniquement Standardisée (CSM) qui était un processus de relaxation servant à calmer un peu son tempérament de feu. En conséquence de ces interventions, elle avait commencé à sortir avec un homme qui l'intéressait sincèrement. Puis, à la surprise générale (y compris celle de cet homme!) "Ted" avait soudainement été transféré en Australie et lui et Louise s'étaient retrouvés à deux endroits opposés de la Terre.
Puis un jour, Ted avait téléphoné à Louise pour lui dire que son employeur allait lui donner une semaine de vacances, et c'est là que le défi avait été posé, me conduisant à utiliser le tapotage avec Louise. Ted ne pouvait pas rentrer au pays pour ses vacances parce qu'il avait à gérer des travaux en Australie, mais il offrait à Louise de lui payer son voyage si elle voulait se joindre à lui pour cette semaine. Voudrait-elle faire ce voyage en avion ?
TRAVAIL SUR LES PHOBIES
Louise fut projetée dans le conflit. Je n'ai pas été surprise de voir que cette jeune femme qui craignait les auroutes et les ponts soit absolument terrifiée à l'idée de voyager en avion. Toutefois, à sa manière précipitée habituelle, Louise m'a annoncé qu'elle était déterminée à rejoindre Ted pour passer cette semaine en Australie avec lui, bien qu'elle soit terriblement effrayée à l'idée d'être dans des lieux étrangers et même "pétrifiée par le voyage en avion". Pouvais-je la "guérir" de ses peurs ?
C'était une tâche assez vaste. "Je" (notez bien que Louise n'avait pas dit "nous", c'était quelque chose que je devais faire pour elle) n'avais que trois semaines devant moi pour accomplir ce miracle. Les peurs multiples de Louise étaient encastrées dans un contexte de troubles profonds de la personnalité organisés autour de sa dépendance à sa mère (et à toutes sortes de figures maternelles parmi lesquelles la psychothérapeute qui vous écrit.) Son immaturité évidente à certains niveaux aurait normalement demandé une très longue psychothérapie pour être traitée. Allais-je oser m'y attaquer en trois semaines avec une procédure relativement inédite ?
J'ai décidé que j'allais oser. Après tout, qu'avions-nous à perdre en essayant ? J'ai suggéré à Louise qu'elle demande a sa mère de la conduire à mon bureau afin d'expérimenter une "nouvelle technique révolutionnaire utilisée pour des phobies". Peut-être pourrions-nous y trouver notre chemin vers une solution. Je n'avais aucune idée à ce moment-là que je pouvais utiliser une procédure de tapotage comme celle-ci au téléphone - Roger Callahan, Gary Craig et les autres n'avaient pas encore démontré cette possibilité pour nous. Aujourd'hui, bien sûr, je n'hésiterais pas à utiliser l'EFT par téléphone pour une situation de ce genre et ce serait sans doute très efficace.
La mère de Louise l'a donc conduite chez moi en voiture, puis a patiemment attendu une heure et demie dans la voiture tandis que sa fille et moi travaillions sur ses phobies multiples articulées autour du problème d'être seule loin de sa mère. Je lui ai expliqué qu'il fallait prendre les choses au début. Il fallait s'attaquer à sa peur de voyager seule en voiture avant de pouvoir s'occuper de sa peur de voler en avion seule vers l'Australie - c'était logique.
Dans cette première session, nous avons géré la peur de conduire sa voiture sur l'autoroute. Tap-tap-tap, et après environ 6 séquences, la peur avait diminué, passant de 10 à 2 sur l'échelle de 0 à 10. Dans le "temps jadis" de la psychologie énergétique, ce "2" aurait été le meilleur résultat que je pouvais espérer. Je ne m'attendais pas à voir aucun client descendre à zéro, et bien sûr, ils ne le faisaient pas.
Ensuite, nous avons abordé sa peur des ponts. Nous l'avons aussi ramenée au niveau 2. Puis Louise m'a confié qu'elle était en proie à la peur que sa mère puisse mourir. Elle avait des pensées obsessionnelles à ce sujet tous les jours et ne pouvait les chasser de son esprit. Tap, tap, tap et ce problème a été ramené à un niveau négligeable. Puis nous avons abordé sa peur d'être seule sur son lieu de travail. Elle ne pouvait pas travailler en dehors des horaires officiels sans avoir peur d'un danger non identifié, ce qui lui faisait perdre sa concentration. Ce problème a été ramené à 2.
Louise a continué ainsi pendant une heure et demie et elle avait une énergie formidable. Nous avons éliminé peur après peur. Puis elle a jailli hors de sa chaise et m'a demandé comment elle pouvait être sûre que ce sentiment d'en être débarrassée n'allait pas disparaître une fois qu'elle serait arrivée sur la "vraie autoroute"...
Je lui ai dit que nous ne savions pas ce qui se passerait, mais qu'il y avait une probabilité de 80% que cela puisse durer. Je lui ai ensuite demandé de conduire sa voiture seule pour venir à son rendez-vous la prochaine fois, environ 30 km de chez elle à mon bureau et retour. Quelque part, je sentais qu'elle pouvait le faire maintenant et que cela serait une étape importante avant s'attaquer à sa phobie des voyages en avion lors de la prochaine séance. Mais elle devait me promettre que si elle se sentait anxieuse pendant la conduite, elle arrêterait la voiture et se garerait le long du trottoir pour pouvoir tapoter sur sa peur jusqu'à ce que l'intensité descende au moins jusqu'à 2 à nouveau. Elle a dit qu'elle le ferait cela et a disparu. Louise se déplaçait à une vitesse incroyable !
La semaine suivante, elle était de retour, ayant conduit seule sur cette distance de 25 km. Aucune mère à l'horizon. Ensuite, elle s'est assise, elle a fixé son regard intense sur moi et m'a dit que bien qu'elle ait fait tout ce chemin seule, elle avait néanmoins dû "s'arrêter plusieurs fois pour faire le tapotage !" Elle était renfrognée en disant cela, comme si la méthode l'avait laissée tomber. Je lui ai demandé si c'était cela qui l'avait aidée - si grâce au tapotage elle avait pu faire diminuer son niveau de détresse. Elle a hoché la tête, mais elle semblait douteuse. Le fait qu'elle n'ait jamais été en mesure de conduire seule sur cette distance et sur les ponts auparavant n'était apparemment pas considéré par elle comme quelque chose d'important. J'ai été ainsi obligée d'apprendre que ce type d'effet "apex" (ou de réaction de refus) est typique de certains clients, mais est absent chez d'autres.
Quand j'ai demandé à Louise si durant la semaine précédente elle avait eu ses habituelles craintes concernant la mort de sa mère, elle m'a regardée avec étonnement. Non, elle ne pensait pas les avoir eues. Elle n'y avait pas vraiment réfléchi. Et qu'en était-il de ses craintes de rester seule dans l'immeuble de bureaux où elle travaillait ? En fait, a-t-elle dit, elle était restée seule un soir pour finir un travail et, en y repensant maintenant, elle constatait qu'elle n'avait remarqué aucune peur à ce moment-là.
Jusqu'ici tout allait bien malgré le manque de reconnaissance de ses progrès de la part de Louise. Nous avons commencé à travailler sur la phobie de l'avion, qui s'est avérée avoir des aspects multiples. Louise avait peur de partir loin de chez elle, d'être seule dans une ville étrangère, d'être dans un lieu clos, d'être dans un endroit où elle n'avait aucun contrôle et se sentait "piégée", d'être dans un lieu en hauteur, d'avoir un accident d'avion, de ressentir la sensation bizarre lorsque l'avion décolle du sol ou descend pour aterrir... Tout ce que vous pouvez imaginer lui faisait peur.
Une par une, nous avons abordé ces peurs pendant les séances suivantes, et bientôt elle s'est sentie à l'aise avec l'idée de prendre l'avion - du moins quand elle était en train de discuter dans mon bureau. Alors je lui ai donné à faire des "devoirs à la maison". Elle devait se rendre à l'aéroport et regarder les avions atterrir et décoller, tapoter sur toute anxiété qui pouvait survenir tout en les observant, et puis marcher jusqu'au comptoir de vente des billets et tapoter encore pour toute anxiété pouvant émerger.
VERIFICATION DANS LE MONDE REEL
Lorsque Louise est revenue la semaine suivante, elle avait dans son sac des billets d'avion pour l'Australie. Quand elle avait tapoté sur son anxiété à l'aéroport, elle avait ressenti une envie soudaine d'acheter les billets. Elle avait pris la décision d'y aller ! Notre travail sur cette question était désormais presque terminé, il ne restait que quelques détails à dégager et Louise serait prête à décoller avec enthousiasme pour de lointains rivages.
C'était ce que je pensais, mais...
Le soir précédant son départ, j'ai reçu de Louise un appel téléphonique désespéré. "Dr. Carrington, j'ai terriblement peur !" Je lui ai demandé si ses peurs de voyager en avion étaient revenues, sûre que c'était le cas. Mais non, m'a-t-elle dit. Elle se sentait absolument bien en ce qui concernait le vol. Ce qui l'effrayait, c'était le fait qu'elle ne pleure pas à l'idée de quitter ses parents, et le fait qu'elle n'ait pas peur de quitter sa mère. Elle voulait savoir si c'était "normal" de NE PAS pleurer à ce moment et de sentir que c'était bien pour elle de partir seule - ou bien s'il s'agissait d'un "mauvais présage".
Je n'ai pas perdu beaucoup de temps avant de lui assurer que c'était tout à fait "normal" pour une femme de 32 ans de ne pas pleurer en partant sans sa mère pour un voyage en avion d'une semaine. Nous nous sommes mises à tapoter pour sa peur de "ne pas avoir peur" et pour sa peur de "ne pas pleurer", et nous avons éliminé ces peurs au téléphone. Louise maintenant se sentait bien, elle était prête à partir pour l'Australie, ce qu'elle fit.
Une semaine et demie se sont écoulées avant qu'elle ne me téléphone à son retour aux États-Unis. Haletante, elle m'a raconté ce qui s'était passé. Si j'avais voulu créer un parcours d'obstacles pour vérifier la force des effets du tapotage, je n'aurais jamais imaginé un test aussi efficace. Voici le voyage de Louise comme elle me l'a raconté.
Quand l'avion avait quitté l'aéroport pour aller d'abord jusqu'à Chicago, elle avait éprouvé étonnamment peu de peur, sauf peut-être une ou deux fois où elle avait dû tapoter un peu, mais c'était tout. Quand elle est arrivée à Chicago et qu'elle a dû attendre une heure entre les deux avions - c'était une ville étrangère et elle était seule - elle n'a encore rencontré aucun problème.
C'est seulement après que l'avion soit parti pour un voyage sans escale vers Los Angeles que le vrai "test" de la nature a commencé. Environ une heure après le décollage de l'aéroport O'Hare, le pilote a annoncé dans le haut-parleur que les passagers devaient attacher leur ceinture de sécurité et rester à leur place parce que l'un des moteurs de l'avion avait "pris feu". Il a dit qu'ils allaient devoir retourner à l'aéroport O'Hare et "essayer d'atterrir", mais qu'ils pourraient avoir à faire un atterrissage d'urgence dans un champ avant d'y arriver et qu'ils "ne devraient pas s'inquiéter" si cela se produisait (!).
Selon Louise, à cette annonce "les gens ont commencé à crier et à prier dans les allées et certains commençaient à vomir." Mais, me dit-elle nonchalamment, elle a été l'un des rares passagers qui n'ont pas paniqué. Cependant, elle s'était quand même sentie plutôt mal à l'aise quand ils ont atteint l'aéroport O'Hare et qu'elle a vu les pompiers et les ambulances alignés, attendant de pouvoir les sauver. "Je ne me suis pas sentie bien du tout, mais je n'ai pas paniqué", m'a-t-elle dit.
Ce n'était pas tout à fait la fin de ses épreuves. Après quelques heures d'attente dans l'aéroport O'Hare, les passagers ont été embarqués sur un autre avion à destination de Los Angeles. Mais au lieu d'y aller sans escale, ils ont été informés que l'avion allait atterrir temporairement à Salt Lake City sans qu'on leur en donne la raison. Quand il a atterri, Louise a vu une équipe médicale d'urgence monter dans l'avion, aller jusqu'à la dixième rangée de sièges derrière elle et enlever le corps d'un homme qui était mort d'une crise cardiaque pendant le vol - on pensait qu'il avait dû être traumatisé par l'incendie de l'avion précédent. Louise m'a dit qu'elle s'était sentie très désolée pour cet homme quand elle a réalisé ce qui s'était produit, mais que là encore, "elle n'avait pas paniqué".
Il y avait encore des événements qui l'attendaient. Finalement, ils ont débarqué à Los Angeles pour découvrir qu'ils avaient manqué leur correspondance pour l'Australie parce que l'avion trans-océanique ne pouvait pas attendre et prendre plus de retard. La compagnie a donc annoncé qu'elle allait installer les passagers dans un motel à ses frais afin qu'ils puissent prendre un autre avion le lendemain. Ils étaient obligés de passer la nuit à Los Angeles.
Louise a toujours eu peur d'être dans une ville étrangère. Maintenant, elle était dans une ville étrangère en vertu de ce qui ne peut être décrit que comme des circonstances plutôt étranges. Elle a géré cela sans difficulté. Dans l'avion, elle était assise à côté d'une femme très gentille et elles ont décidé d'aller dîner ensemble à Los Angeles. Louise a oublié d'avoir peur d'une "ville étrangère" et l'escale s'est bien passée.
Leur nouvel avion a décollé pour l'Australie le lendemain matin et Louise a décrit son vol au-dessus du Pacifique comme "un jeu d'enfant" parce que rien ne s'est passé, il n'y avait qu'un océan tranquille à regarder.
Elle a ensuite passé une semaine merveilleuse avec Ted en Australie et son voyage de retour aux USA a été facile. Quand elle m'a téléphoné pour me le raconter, elle était heureuse de son voyage mais (surprise, surprise!) avait une fois de plus eu des discussions très désagréables avec sa mère. Il était clair qu'il restait encore beaucoup de travail thérapeutique à faire. Rome ne s'est pas construite en un jour, comme on dit.
Cependant, à partir de ce moment-là, prendre l'avion n'a plus été un problème pour Louise, pas plus que de conduire sur les autoroutes ou de rester dans les bureaux après les heures ouvrables. L'année suivante, sur une promotion de sa société, Louise a dû se mettre à voyager partout dans le monde pour le compte de l'entreprise, et elle s'y est adaptée.
DIX ANS PLUS TARD...
Maintenant, dix ans plus tard, Louise est mariée et mère de deux enfants. Elle a atteint un poste plus élevé à la direction de son entreprise, elle a beaucoup voyagé en avion depuis cette psychothérapie et elle n'y a plus pensé. C'était comme si elle n'avait jamais eu une telle peur incapacitante.
L'un des aspects les plus intéressants de l'expérience de Louise est qu'il semble qu'elle ait eu une oblitération permanente de sa phobie - dix ans, c'est plus que le fameux "intervalle de cure" de 7 années décrété par la médecine. Pendant ce temps, les anciens mauvais souvenirs de Louise en avion ont été remplacés par une foule de souvenirs positifs. Elle a connu tellement de voyages confortables et faciles à bord des avions que sa réaction première n'est plus pour elle qu'un vague souvenir. Rien n'est meilleur que l'accumulation de bons souvenirs pour effacer des souvenirs négatifs - et dans ce cas, apparemment, de façon permanente.
Mes bons voeux à vous tous!
Pat Carrington
***
présenté par le Dr Patricia Carrington, psychothérapeute, professeur d'université (Princeton) et pionnière de l'EFT.
Une plongée dans les tout premiers débuts de l'invention de la méthode EFT.
[Note de Pivoine : Pour les professionnels de la santé ainsi que pour les gens ordinaires qui lisent pour la première fois ce blog, je veux préciser que l'EFT (Emotional Freedom Techniques) est une méthode de soulagement des problèmes émotionnels dans lequel le travail verbal s'accompagne de la stimulation d'une série de points d'acupuncture avec les doigts. Cette méthode peut être utilisée sur soi-même aussi bien que sur une autre personne dans le cadre de la famille ou d'une intervention thérapeutique professionnelle. Vous pouvez découvrir comment l'utiliser en lisant mes posts classés sous "EFT c'est quoi" et "EFT comment" ainsi que la page "Apprendre EFT".
[Le texte ci-dessous date d'une dizaine d'années et parle de l'époque où, aux Etats-Unis, des pionniers - Roger Callahan et, à sa suite, Gary Craig et Patricia Carrigton - ont découverts que par les points d'acupuncture de la médecine chinoise on pouvait également soulager le mental et l'émotionnel. Les premiers praticiens EFT s'échangeaient entre eux leurs études de cas, ce qui est devenu par la suite la "newsletter" hebdomadaire de Gary Craig distribuée par e-mail à plus de 300 000 personnes anglophones de par le monde. C'est de cette newsletter que viennent les textes que j'ai traduits dans ce blog. Aujourd'hui, Gary Craig a pris sa retraite et fermé son site emofree.com mais vous pouvez toujours retrouver les originaux anglais de mes textes par l'intermédiaire du site http://www.eftuniverse.com/
[Dans les pays francophones, la méthode EFT a eu un peu de mal à démarrer à cause du problème de la langue, mais on trouve de plus en plus de praticiens EFT et de possibilités de stages de formation en français au Québec, en Belgique, en Suisse romande et en France. NDT]
Traduction de la page :
**http://www.emofree.com/Fear/multiplephobias.htm**
Gary Graig, fondateur de l'EFT, nous présente ce cas :
"Le Dr. Patricia Carrington n'est pas étrangère à cette liste [de gens s'échangeant leurs études de cas] car elle nous a apporté de nombreuses contributions très intéressantes dans le passé. Certains d'entre vous la connaissent en tant que directrice de recherche à l'ACEP tandis que d'autres ont eu un contact avec elle à travers le programme du "Certificat d'Etude de l'EFT" (EFT-CC, Certificate of Completion). Elle est également une sommité en psychologie énergétique et travaille dans ce domaine depuis beaucoup plus longtemps que la plupart d'entre nous (moi y compris).
"Maintenant, voici le message de Pat - écrit dans son style narratif détaillé. Il démontre les effets durables de l'EFT tout en nous emmenant à travers (1) de nombreux types de réactions de la cliente (2) des aspects multiples, (3) le problème de "l'apex" [négation des résultats de l'EFT] (4) la valeur de la persévérance. Vous apprécierez également le crescendo final dans lequel la qualité de ce travail de traitement de phobies multiples a été testée plusieurs fois dans des situations réelles. Bien à vous. Gary"
Lettre du Dr. Patricia Carrington :
Il ya des moments où la nature semble nous aider en testant notre travail avec EFT pour voir si c'est "pour de vrai". Mon expérience avec "Louise" est un excellent exemple de cette situation et montre aussi l'extraordinaire pouvoir durable de cette approche.
Lorsque Louise m'a consultée pour la première fois, c'était pour des problèmes qu'elle avait concernant le fait de "quitter la maison". Elle était hautement compétente dans son métier de cadre supérieur dans une grande entreprise. C'était une femme grande, jeune, les yeux étonnamment bleus dans un joli visage, avec les manières d'une enfant exubérante. Elle a souvent fait irruption dans mon bureau comme un tourbillon et commencé à parler bien avant d'être assise.
À l'âge de 32 ans, Louise vivait encore chez ses parents et presque chaque jour se disputait verbalement avec sa mère, envers qui elle était néanmoins très dépendante. Elle ne pouvait pas prendre sa voiture pour parcourir les 30 kilomètres séparant sa maison de mon bureau parce qu'elle avait peur de conduire sur les autoroutes et sur les ponts (il fallait traverser le fleuve Hudson), et donc, les rares occasions où elle m'a rendu visite en personne, c'est sa mère qui a dû la conduire. Le reste du temps, nous avons travaillé au téléphone.
METHODOLOGIE
Aussi étrange que cela puisse paraître, la psychothérapie de Louise a eu lieu il y a plus de dix ans. C'était l'époque où l'EFT n'avait pas encore pris sa forme "officielle", de sorte qu'à ce moment-là je n'ai pas pensé que je pouvais utiliser une procédure de tapotage telle que l'EFT pour gérer les problèmes de dépendance de Louise et je me suis donc limitée à l'utiliser pour faire face à ses peurs. Aujourd'hui, bien entendu, j'appliquerais l'EFT immédiatement pour le type de troubles de la personnalité profonde qu'elle présentait. Si j'avais pu le faire à cette époque, cette technique nous aurait probablement permis d'atteindre des couches plus profondes de son problème beaucoup plus tôt et avec une plus grande efficacité.
C'étaient les tout premiers temps du mouvement de la psychologie énergétique, alors tout ce dont je disposais était une méthode rudimentaire, un algorithme simple que j'avais développé à partir de l'enseignement de Roger Callahan que de dernier appelait "les Techniques Callahan". J'avais appelé mon approche "Acutap", et il s'est avéré par la suite que c'était remarquablement similaire à bien des égards à la méthode EFT de Gary Craig (méthode que soit dit en passant ce dernier avait développée de façon complètement indépendante au même moment alors que nous ne nous connaissions pas et qu'aucun de nous deux n'avait entendu parler du travail de l'autre).
Même si ma méthode ne comportait pas ce que je considère comme quelques-uns des attributs les plus puissants de l'EFT - l'introduction de la phrase de rappel, la délimitation subtile de multiples aspects du tapotage pour un problème spécifique, les variations cliniques de ce qui a été appelé "l'Art de la Délivrance" (Art of Delivery) - mon algorithme de base unique s'avérait étonnamment efficace dans de nombreux cas. Lorsque j'ai eu connaissance de l'EFT, j'y ai fondu ma méthode Acutap et l'EFT est devenue ma méthode de psychologie énergétique depuis ce jour.
A l'époque où je voyais Louise, j'étais encore un peu timide quant à l'utilisation d'une méthode de tapotage sur les points d'acupuncture parce qu'en "ce temps-là" (il y a une éternité me semble-t-il) la plupart des psychothérapeutes n'utilisaient pas de telles méthodes et que de nombreux collègues résistaient à mes efforts pour leur en parler .
Avant que je commence à utiliser le tapotage avec Louise, nous avions déjà fait des progrès en parlant de ses problèmes pour l'aider à "grandir" un peu émotionnellement. Elle avait aussi appris ma méthode appelée Méditation Cliniquement Standardisée (CSM) qui était un processus de relaxation servant à calmer un peu son tempérament de feu. En conséquence de ces interventions, elle avait commencé à sortir avec un homme qui l'intéressait sincèrement. Puis, à la surprise générale (y compris celle de cet homme!) "Ted" avait soudainement été transféré en Australie et lui et Louise s'étaient retrouvés à deux endroits opposés de la Terre.
Puis un jour, Ted avait téléphoné à Louise pour lui dire que son employeur allait lui donner une semaine de vacances, et c'est là que le défi avait été posé, me conduisant à utiliser le tapotage avec Louise. Ted ne pouvait pas rentrer au pays pour ses vacances parce qu'il avait à gérer des travaux en Australie, mais il offrait à Louise de lui payer son voyage si elle voulait se joindre à lui pour cette semaine. Voudrait-elle faire ce voyage en avion ?
TRAVAIL SUR LES PHOBIES
Louise fut projetée dans le conflit. Je n'ai pas été surprise de voir que cette jeune femme qui craignait les auroutes et les ponts soit absolument terrifiée à l'idée de voyager en avion. Toutefois, à sa manière précipitée habituelle, Louise m'a annoncé qu'elle était déterminée à rejoindre Ted pour passer cette semaine en Australie avec lui, bien qu'elle soit terriblement effrayée à l'idée d'être dans des lieux étrangers et même "pétrifiée par le voyage en avion". Pouvais-je la "guérir" de ses peurs ?
C'était une tâche assez vaste. "Je" (notez bien que Louise n'avait pas dit "nous", c'était quelque chose que je devais faire pour elle) n'avais que trois semaines devant moi pour accomplir ce miracle. Les peurs multiples de Louise étaient encastrées dans un contexte de troubles profonds de la personnalité organisés autour de sa dépendance à sa mère (et à toutes sortes de figures maternelles parmi lesquelles la psychothérapeute qui vous écrit.) Son immaturité évidente à certains niveaux aurait normalement demandé une très longue psychothérapie pour être traitée. Allais-je oser m'y attaquer en trois semaines avec une procédure relativement inédite ?
J'ai décidé que j'allais oser. Après tout, qu'avions-nous à perdre en essayant ? J'ai suggéré à Louise qu'elle demande a sa mère de la conduire à mon bureau afin d'expérimenter une "nouvelle technique révolutionnaire utilisée pour des phobies". Peut-être pourrions-nous y trouver notre chemin vers une solution. Je n'avais aucune idée à ce moment-là que je pouvais utiliser une procédure de tapotage comme celle-ci au téléphone - Roger Callahan, Gary Craig et les autres n'avaient pas encore démontré cette possibilité pour nous. Aujourd'hui, bien sûr, je n'hésiterais pas à utiliser l'EFT par téléphone pour une situation de ce genre et ce serait sans doute très efficace.
La mère de Louise l'a donc conduite chez moi en voiture, puis a patiemment attendu une heure et demie dans la voiture tandis que sa fille et moi travaillions sur ses phobies multiples articulées autour du problème d'être seule loin de sa mère. Je lui ai expliqué qu'il fallait prendre les choses au début. Il fallait s'attaquer à sa peur de voyager seule en voiture avant de pouvoir s'occuper de sa peur de voler en avion seule vers l'Australie - c'était logique.
Dans cette première session, nous avons géré la peur de conduire sa voiture sur l'autoroute. Tap-tap-tap, et après environ 6 séquences, la peur avait diminué, passant de 10 à 2 sur l'échelle de 0 à 10. Dans le "temps jadis" de la psychologie énergétique, ce "2" aurait été le meilleur résultat que je pouvais espérer. Je ne m'attendais pas à voir aucun client descendre à zéro, et bien sûr, ils ne le faisaient pas.
Ensuite, nous avons abordé sa peur des ponts. Nous l'avons aussi ramenée au niveau 2. Puis Louise m'a confié qu'elle était en proie à la peur que sa mère puisse mourir. Elle avait des pensées obsessionnelles à ce sujet tous les jours et ne pouvait les chasser de son esprit. Tap, tap, tap et ce problème a été ramené à un niveau négligeable. Puis nous avons abordé sa peur d'être seule sur son lieu de travail. Elle ne pouvait pas travailler en dehors des horaires officiels sans avoir peur d'un danger non identifié, ce qui lui faisait perdre sa concentration. Ce problème a été ramené à 2.
Louise a continué ainsi pendant une heure et demie et elle avait une énergie formidable. Nous avons éliminé peur après peur. Puis elle a jailli hors de sa chaise et m'a demandé comment elle pouvait être sûre que ce sentiment d'en être débarrassée n'allait pas disparaître une fois qu'elle serait arrivée sur la "vraie autoroute"...
Je lui ai dit que nous ne savions pas ce qui se passerait, mais qu'il y avait une probabilité de 80% que cela puisse durer. Je lui ai ensuite demandé de conduire sa voiture seule pour venir à son rendez-vous la prochaine fois, environ 30 km de chez elle à mon bureau et retour. Quelque part, je sentais qu'elle pouvait le faire maintenant et que cela serait une étape importante avant s'attaquer à sa phobie des voyages en avion lors de la prochaine séance. Mais elle devait me promettre que si elle se sentait anxieuse pendant la conduite, elle arrêterait la voiture et se garerait le long du trottoir pour pouvoir tapoter sur sa peur jusqu'à ce que l'intensité descende au moins jusqu'à 2 à nouveau. Elle a dit qu'elle le ferait cela et a disparu. Louise se déplaçait à une vitesse incroyable !
La semaine suivante, elle était de retour, ayant conduit seule sur cette distance de 25 km. Aucune mère à l'horizon. Ensuite, elle s'est assise, elle a fixé son regard intense sur moi et m'a dit que bien qu'elle ait fait tout ce chemin seule, elle avait néanmoins dû "s'arrêter plusieurs fois pour faire le tapotage !" Elle était renfrognée en disant cela, comme si la méthode l'avait laissée tomber. Je lui ai demandé si c'était cela qui l'avait aidée - si grâce au tapotage elle avait pu faire diminuer son niveau de détresse. Elle a hoché la tête, mais elle semblait douteuse. Le fait qu'elle n'ait jamais été en mesure de conduire seule sur cette distance et sur les ponts auparavant n'était apparemment pas considéré par elle comme quelque chose d'important. J'ai été ainsi obligée d'apprendre que ce type d'effet "apex" (ou de réaction de refus) est typique de certains clients, mais est absent chez d'autres.
Quand j'ai demandé à Louise si durant la semaine précédente elle avait eu ses habituelles craintes concernant la mort de sa mère, elle m'a regardée avec étonnement. Non, elle ne pensait pas les avoir eues. Elle n'y avait pas vraiment réfléchi. Et qu'en était-il de ses craintes de rester seule dans l'immeuble de bureaux où elle travaillait ? En fait, a-t-elle dit, elle était restée seule un soir pour finir un travail et, en y repensant maintenant, elle constatait qu'elle n'avait remarqué aucune peur à ce moment-là.
Jusqu'ici tout allait bien malgré le manque de reconnaissance de ses progrès de la part de Louise. Nous avons commencé à travailler sur la phobie de l'avion, qui s'est avérée avoir des aspects multiples. Louise avait peur de partir loin de chez elle, d'être seule dans une ville étrangère, d'être dans un lieu clos, d'être dans un endroit où elle n'avait aucun contrôle et se sentait "piégée", d'être dans un lieu en hauteur, d'avoir un accident d'avion, de ressentir la sensation bizarre lorsque l'avion décolle du sol ou descend pour aterrir... Tout ce que vous pouvez imaginer lui faisait peur.
Une par une, nous avons abordé ces peurs pendant les séances suivantes, et bientôt elle s'est sentie à l'aise avec l'idée de prendre l'avion - du moins quand elle était en train de discuter dans mon bureau. Alors je lui ai donné à faire des "devoirs à la maison". Elle devait se rendre à l'aéroport et regarder les avions atterrir et décoller, tapoter sur toute anxiété qui pouvait survenir tout en les observant, et puis marcher jusqu'au comptoir de vente des billets et tapoter encore pour toute anxiété pouvant émerger.
VERIFICATION DANS LE MONDE REEL
Lorsque Louise est revenue la semaine suivante, elle avait dans son sac des billets d'avion pour l'Australie. Quand elle avait tapoté sur son anxiété à l'aéroport, elle avait ressenti une envie soudaine d'acheter les billets. Elle avait pris la décision d'y aller ! Notre travail sur cette question était désormais presque terminé, il ne restait que quelques détails à dégager et Louise serait prête à décoller avec enthousiasme pour de lointains rivages.
C'était ce que je pensais, mais...
Le soir précédant son départ, j'ai reçu de Louise un appel téléphonique désespéré. "Dr. Carrington, j'ai terriblement peur !" Je lui ai demandé si ses peurs de voyager en avion étaient revenues, sûre que c'était le cas. Mais non, m'a-t-elle dit. Elle se sentait absolument bien en ce qui concernait le vol. Ce qui l'effrayait, c'était le fait qu'elle ne pleure pas à l'idée de quitter ses parents, et le fait qu'elle n'ait pas peur de quitter sa mère. Elle voulait savoir si c'était "normal" de NE PAS pleurer à ce moment et de sentir que c'était bien pour elle de partir seule - ou bien s'il s'agissait d'un "mauvais présage".
Je n'ai pas perdu beaucoup de temps avant de lui assurer que c'était tout à fait "normal" pour une femme de 32 ans de ne pas pleurer en partant sans sa mère pour un voyage en avion d'une semaine. Nous nous sommes mises à tapoter pour sa peur de "ne pas avoir peur" et pour sa peur de "ne pas pleurer", et nous avons éliminé ces peurs au téléphone. Louise maintenant se sentait bien, elle était prête à partir pour l'Australie, ce qu'elle fit.
Une semaine et demie se sont écoulées avant qu'elle ne me téléphone à son retour aux États-Unis. Haletante, elle m'a raconté ce qui s'était passé. Si j'avais voulu créer un parcours d'obstacles pour vérifier la force des effets du tapotage, je n'aurais jamais imaginé un test aussi efficace. Voici le voyage de Louise comme elle me l'a raconté.
Quand l'avion avait quitté l'aéroport pour aller d'abord jusqu'à Chicago, elle avait éprouvé étonnamment peu de peur, sauf peut-être une ou deux fois où elle avait dû tapoter un peu, mais c'était tout. Quand elle est arrivée à Chicago et qu'elle a dû attendre une heure entre les deux avions - c'était une ville étrangère et elle était seule - elle n'a encore rencontré aucun problème.
C'est seulement après que l'avion soit parti pour un voyage sans escale vers Los Angeles que le vrai "test" de la nature a commencé. Environ une heure après le décollage de l'aéroport O'Hare, le pilote a annoncé dans le haut-parleur que les passagers devaient attacher leur ceinture de sécurité et rester à leur place parce que l'un des moteurs de l'avion avait "pris feu". Il a dit qu'ils allaient devoir retourner à l'aéroport O'Hare et "essayer d'atterrir", mais qu'ils pourraient avoir à faire un atterrissage d'urgence dans un champ avant d'y arriver et qu'ils "ne devraient pas s'inquiéter" si cela se produisait (!).
Selon Louise, à cette annonce "les gens ont commencé à crier et à prier dans les allées et certains commençaient à vomir." Mais, me dit-elle nonchalamment, elle a été l'un des rares passagers qui n'ont pas paniqué. Cependant, elle s'était quand même sentie plutôt mal à l'aise quand ils ont atteint l'aéroport O'Hare et qu'elle a vu les pompiers et les ambulances alignés, attendant de pouvoir les sauver. "Je ne me suis pas sentie bien du tout, mais je n'ai pas paniqué", m'a-t-elle dit.
Ce n'était pas tout à fait la fin de ses épreuves. Après quelques heures d'attente dans l'aéroport O'Hare, les passagers ont été embarqués sur un autre avion à destination de Los Angeles. Mais au lieu d'y aller sans escale, ils ont été informés que l'avion allait atterrir temporairement à Salt Lake City sans qu'on leur en donne la raison. Quand il a atterri, Louise a vu une équipe médicale d'urgence monter dans l'avion, aller jusqu'à la dixième rangée de sièges derrière elle et enlever le corps d'un homme qui était mort d'une crise cardiaque pendant le vol - on pensait qu'il avait dû être traumatisé par l'incendie de l'avion précédent. Louise m'a dit qu'elle s'était sentie très désolée pour cet homme quand elle a réalisé ce qui s'était produit, mais que là encore, "elle n'avait pas paniqué".
Il y avait encore des événements qui l'attendaient. Finalement, ils ont débarqué à Los Angeles pour découvrir qu'ils avaient manqué leur correspondance pour l'Australie parce que l'avion trans-océanique ne pouvait pas attendre et prendre plus de retard. La compagnie a donc annoncé qu'elle allait installer les passagers dans un motel à ses frais afin qu'ils puissent prendre un autre avion le lendemain. Ils étaient obligés de passer la nuit à Los Angeles.
Louise a toujours eu peur d'être dans une ville étrangère. Maintenant, elle était dans une ville étrangère en vertu de ce qui ne peut être décrit que comme des circonstances plutôt étranges. Elle a géré cela sans difficulté. Dans l'avion, elle était assise à côté d'une femme très gentille et elles ont décidé d'aller dîner ensemble à Los Angeles. Louise a oublié d'avoir peur d'une "ville étrangère" et l'escale s'est bien passée.
Leur nouvel avion a décollé pour l'Australie le lendemain matin et Louise a décrit son vol au-dessus du Pacifique comme "un jeu d'enfant" parce que rien ne s'est passé, il n'y avait qu'un océan tranquille à regarder.
Elle a ensuite passé une semaine merveilleuse avec Ted en Australie et son voyage de retour aux USA a été facile. Quand elle m'a téléphoné pour me le raconter, elle était heureuse de son voyage mais (surprise, surprise!) avait une fois de plus eu des discussions très désagréables avec sa mère. Il était clair qu'il restait encore beaucoup de travail thérapeutique à faire. Rome ne s'est pas construite en un jour, comme on dit.
Cependant, à partir de ce moment-là, prendre l'avion n'a plus été un problème pour Louise, pas plus que de conduire sur les autoroutes ou de rester dans les bureaux après les heures ouvrables. L'année suivante, sur une promotion de sa société, Louise a dû se mettre à voyager partout dans le monde pour le compte de l'entreprise, et elle s'y est adaptée.
DIX ANS PLUS TARD...
Maintenant, dix ans plus tard, Louise est mariée et mère de deux enfants. Elle a atteint un poste plus élevé à la direction de son entreprise, elle a beaucoup voyagé en avion depuis cette psychothérapie et elle n'y a plus pensé. C'était comme si elle n'avait jamais eu une telle peur incapacitante.
L'un des aspects les plus intéressants de l'expérience de Louise est qu'il semble qu'elle ait eu une oblitération permanente de sa phobie - dix ans, c'est plus que le fameux "intervalle de cure" de 7 années décrété par la médecine. Pendant ce temps, les anciens mauvais souvenirs de Louise en avion ont été remplacés par une foule de souvenirs positifs. Elle a connu tellement de voyages confortables et faciles à bord des avions que sa réaction première n'est plus pour elle qu'un vague souvenir. Rien n'est meilleur que l'accumulation de bons souvenirs pour effacer des souvenirs négatifs - et dans ce cas, apparemment, de façon permanente.
Mes bons voeux à vous tous!
Pat Carrington
***
samedi 16 octobre 2010
EFT tous les jours pour les problèmes chroniques
C'est l'insistance à long terme qui paye pour tout problème chronique
Voici une étude de cas qui va dans ce sens.Traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles2/chronic-health-issues-morel.htm**
Gary Craig présente ce cas :
"Voici un bon exemple qui montre que le travail de détective d'un praticien EFT insistant porte ses fruits lorsqu'on est coincé en apparence. Terry Morel, du Royaume-Uni, faisait des progrès minuscules sur les problèmes de santé chroniques de sa cliente, même après avoir vraisemblablement abordé un noeud essentiel. Il s'est avéré que ce problème fondamental n'était pas le seul qu'il fallait toucher. Consultez un médecin pour tout problème médical."
Lettre de Terry Morel (Royaume Uni) :
Ma cliente Pat, la quarantaine, avait des problèmes physiques que ses médecins n'arrivaient pas à diagnostiquer avec précision. Elle avait de fortes douleurs abdominales et de la diarrhée peu de temps après avoir mangé, et donc elle s'efforçait de manger très peu, surtout le soir. Son médecin l'avait d'abord diagnostiquée cétosique. Elle était également anémique et, après une endoscopie, on lui avait trouvé une œsophagite. Elle paraissait réellement très pâle et fatiguée quand elle est venue me voir, et ses yeux étaient cernés.
J'ai commencé par lui demander depuis combien de temps elle avait ces problèmes de santé. Elle a réfléchi un peu et a répondu qu'elle n'avait pas été vraiment bien pendant environ 14 ans, puis que ses problèmes s'étaient lentement aggravés et qu'elle avait perdu confiance en la médecine conventionnelle. J'ai demandé: "Qu'est-ce qui se passait dans votre vie à cette époque?" Elle a répondu, après réflexion, que son premier enfant était né à cette époque-là. Elle ne voyait pas la connexion tout d'abord, mais j'ai senti qu'il était utile d'explorer comment l'expérience l'accouchement s'était passée pour elle.
Tandis que Pat racontait comment le travail s'était déroulé, il était évident qu'elle se sentait très mal en se remémorant ces souvenirs. J'ai décidé d'utiliser la technique de "l'approche progressive du trauma" et de commencer par une vue globale pour faire diminuer l'intensité émotionnelle avant d'entrer dans les détails.
Nous avons commencé avec la "phrase de départ" qu'elle avait elle-même choisie :
- "Même si cet accouchement a été un cauchemar..."
Après quelques séquences de tapotage, le niveau d'intensité était descendu à 1 sur 10 et j'ai commencé à être plus précis en utilisant la "Technique du Film". J'ai demandé à Pat de choisir un indident plus marquant au cours de l'accouchement et elle a dit que c'était la mise en place de l'épidurale.
Dans le but de lui faire venir à l'esprit un événement très précis, je lui ai demandé : "Combien de temps cet incident dure-t-il ?" Nous avons obtenu une scène qui durait 5 à 10 minutes. Quand je lui ai demandé de donner un titre à cette scène / ce film, elle a dit sans hésitation : "Hors de contrôle".
Ces deux jours de travail d'accouchement avaient laissé Pat et son mari totalement épuisés et, bien qu'elle eût désiré une naissance aussi naturelle que possible, elle avait fininalement dû subir une épidurale ainsi l'utilisation traumatisante des forceps. De plus, l'épidurale n'avait fonctionné que partiellement, lui donnant seulement une sensation d'engourdissement dans les jambes tandis qu'elle pouvait encore sentir tout le reste. Le personnel de la salle de travail avait montré peu de compassion et ne lui avait rien expliqué, laissant Pat et son mari dans un état de grande vulnérabilité, seuls et sans soutien.
J'aurais voulu pouvoir dire que j'ai accompli un "miracle en une minute" avec Pat et qu'après une séance, tout allait bien. Malheureusement, les choses ne fonctionnent pas comme ça et nous avons eu plusieurs séances. Nous sommes revenus sur le traumatisme de l'accouchement à plusieurs reprises pour en nettoyer les différents aspects, ce qui nous a permis d'obtenir des améliorations à court terme pour sa santé, mais rien de durable. A chaque fois, nous avons tapoté sur un aspect légèrement différent de l'expérience de Pat car elle est revenue faire plusieurs séances, au cours desquelles il y a eu beaucoup d'émotion.
Nous avons réussi à obtenir de bons résultats durables pour d'autres problèmes, par exemple pour amélior de sa motivation et combattre sa phobie de voler en avion, mais les problèmes de santé persistaient. J'avais donné à Pat un "travail à la maison" à faire chaque jour en utilisant la "Procédure de Pacification Personnelle" (voir dans "EFT méthodes").
Elle avait essayé différentes choses, comme l'analyse des cheveux suivie d'un changement de régime alimentaire en supprimant d'abord les produits laitiers, puis le gluten. A chaque fois, elle obtenait une amélioration temporaire, mais les difficultés intestinales revenaient toujours. Nous avons discuté et fait le tapotage en ce qui concernait les possibles bénéfices primaires et secondaires de sa mauvaise santé et j'en arrivais à penser que j'avais dû rater quelque chose en cours de route. Nous avons utilisé la séquence courte aussi bien que la séquence complète du tapotage EFT, nous avons fait la chasse à la douleur, nous avons travaillé sur plusieurs événements en chaîne (Daisy Chain) sur plusieurs séances différentes, mais il n'y avait toujours pas de changement permanent.
Alors j'ai décidé que peut-être il y avait autre chose qui se passait. Il y avait peut-être un autre problème fondamental caché. Je lui ai demandé :
- "S'il y avait un événement dans votre vie que vous préféreriez ne pas avoir vécu, ou une personne que vous préféreriez ne pas avoir rencontré, ce serait qui ou quoi ?"
- "Mon ex petit ami," a été sa réponse immédiate.
J'ai utilisé la technique de "Raconter l'Histoire" et elle m'a parlé de cette relation qu'elle avait eue avant de rencontrer son mari. Je pouvais voir que cela provoquait chez elle toute une gamme d'émotions. Elle était en colère et triste, méprisante et coupable, etc., tout ça en même temps.
Nous avons tapoté pour toutes ces émotions et aussi sur :
- "Même si je suis en colère contre moi-même pour le fait donner à mon ex toute cette énergie que je devrais plutôt donner à mon mari et à mes enfants..."
Finalement, j'ai décidé d'utiliser la "Routine des Cinq Minutes par Jour" telle qu'elle est décrite dans le livre "Le pouvoir de guérison de l'EFT et de la Psychologie Energétique" de David Feinstein, Donna Eden et Gary Craig.
Nous avons également découvert que son énergie circulait dans son corps selon un schéma homolatéral. Elle a obtenu des résultats significatifs en faisant régulièrement l'exercice de croisement des gestes pour le cerveau ("homolateral crossover exercise" : se tenir debout, poser le coude droit sur genou gauche levé, puis poser le pied gauche, lever le genou droit et y poser le coude gauche, etc.)
Nous continuons encore à travailler sur tout ça. Pat n'a toujours pas obtenu 100% d'amélioration, mais il y en a eu quelques unes. Son anémie s'est améliorée de 8,4 à 11,2, et sa tension artérielle est descendue de 168/94 à 135/76. Elle a aussi de plus longues périodes de rémission entre ses épisodes de diarrhée avec douleurs abdominales.
Bien que les noeuds fondamentaux plus profonds soient plus difficiles à débloquer, le fait d'avoir résolu d'autres problèmes comme la peur de voler en avion, la phobie des maths et le manque de motivation, grâce à une ou deux séquences de tapotage, lui a montré que l'EFT fonctionnait. Pat est une personne très complexe et plusieurs fois j'ai dû revenir sur un même problème et découvrir un aspect différent, alors que je pensais que c'était une chose déjà réglée.
J'ai tellement appris sur ce cas ! Je crois que Pat a plusieurs problèmes fondamentaux enfouis et que l'expérience de l'accouchement a été ce qui a ouvert les vannes et déclenché sa mauvaise santé. J'ai également été en mesure d'utiliser une variété de techniques EFT et c'était fascinant de voir comment l'esprit humain donne un sens à chaque chose et crée sa propre réalité. Je la remercie pour sa patience et pour m'avoir permis de travailler avec elle pendant un temps si long.
Terry Morel
*****