dimanche 28 août 2011

EFT : La Technique du film, Cas n°1

Les quatre utilisations créatives de la Technique du Film présentées dans cette série d'articles vous permettront de trouver des idées pour traiter bien des problèmes.


"Comme le dit Gwyneth Moss, EFT Master au Royaume-Uni: «La Technique du Film EFT est un outil de travail précieux auquel on peut faire confiance dans de nombreux cas." Dans cet article en 4 parties , elle en explore les nombreuses fonctionnalités. Voici une série de cas qui vaut la peine d'être étudiée." Gary Craig

Traduction de la page :
**http://www.emofree.com/Articles2/movie-technique-gwyneth.htm**

DOSSIER : LA TECHNIQUE DU FILM


CAS N° 1 (sur 4) : Souvenir d'enfance

Gwyneth Moss écrit :

La technique du film est une technique de base de l'EFT, un outil de travail précieux auquel on peut faire confiance dans de nombreux cas. C'est la technique la plus importante de l'EFT qu'on vous invite à intégrer à la suite de votre séminaire de premier niveau. Cette série d'articles illustre l'utilisation de la Technique du Film pour (1) une personne qui est troublée par un souvenir difficile, (2) pour un défi quotidien, (3) pour une anxiété au sujet d'une situation particulière dans l'avenir et (4) pour une peur très intense sans cause apparente.

Dans ce premier article, Andy Gross, un de mes étudiants de niveau 3, nous montre ici comment utiliser la technique du film de manière efficace et respectueuse, pour Marie qui est troublée par un souvenir difficile. Je l'ai parsemé de mes observations en commentaires.

ANDY: Lorsque Marie (pas son vrai nom) a d'abord présenté son «problème» elle a déclaré qu'elle n'avait jamais pu raconter à personne l'intégralité de ce qui s'était passé et qu'elle l'avait seulement dit à deux personnes, et même pas en totalité. L'événement était survenu quand elle avait six ans (Marie en a maintenant 40) et elle ne pouvait s'y référer qu'en disant «Mon beau-père a fait quelque chose de désagréable». Son niveau de bouleversement émotionnel (sur l'échelle de 0 à 10) était de 10. Elle était visiblement en détresse.

GWYNETH : Maintenant, à ce stade beaucoup d'entre nous seraient tentés de faire des suppositions à propos de Marie, de ce qui s'est passé quand elle avait six ans et de ce que son beau-père a fait. Vous remarquerez que même si Andy fait ces hypothèses, à ce stade il ne pose pas de questions sur ce qui s'est passé. Elle était visiblement en détresse et la première priorité était de l'aider à être plus calme et à ne pas s'angoisser encore plus. Avec l'EFT, on démolit cette hypothèse ancienne selon laquelle la psychothérapie doit être de longue haleine et douloureuse - en tant que soutiens avec l'EFT nous cherchons à aider rapidement et le moins douloureusement possible.

ANDY : C'était sa première introduction à l'EFT alors je lui ai expliqué que c'est comme l'acupuncture pour la psychologie, sauf que nous n'utilisons pas d'aiguilles, mais que nous touchons avec nos propres doigts les points de certains méridiens, ce qui permet la libération des émotions bloquées. Je lui ai montré ce que je voulais dire en démontrant sur moi-même comment tapoter et je lui ai montré comment j'avais utilisé l'EFT pour me sentir plus calme après qu'une certaine chose qui m'ait inquiété.

GWYNETH : C'est une façon très agréable de présenter l'EFT. Il peut être difficile d'expliquer l'EFT avec des mots, mais les gens le comprennent quand ils ont une expérience. Andy se rend compte que Marie est dans un état très émotionnel et ne va probablement pas d'écouter ses explications. Mais les gens doivent avoir une certaine compréhension du processus avant que nous commencions à leur demander de tapoter sur eux-mêmes. Andy résout parfaitement ce problème en tapotant sur lui-même pour lui montrer ce qu'il va lui demander de faire, et il lui raconte une histoire montrant comment EFT l'a aidé personnellement.

Andy: Je lui ai fait savoir que si elle était mal à l'aise à l'idée de raconter ce qui était arrivé, on pouvait le gérer de différentes manières. Je lui ai dit qu'elle n'était pas obligée de me raconter quoi que ce soit de ce qu'elle ne voulait pas dire et qu'on pouvait faire de ce qui s'est passé une sorte de clip vidéo, en lui donnant un titre, et que nous pouvions travailler avec cela; ou alors, nous pouvions aussi «raconter l'histoire» en étant d'accord qu'à tout moment, si elle devenait trop angoissée, elle pouvait s'arrêter et tapoter jusqu'à ce que l'émotion soit résolue. Je lui ai dit que la question n'était pas de se mettre à revivre l'incident parce qu'une seule fois suffit ! Elle a décidé qu'elle voulait juste donner un nom au film et travailler sans raconter l'histoire.

Gwyneth: EFT est pour moi la thérapie la plus respectueuse et la plus centrée sur la personne. Nous pouvons permettre à la personne de conserver sa vie privée tout en pouvant l'aider. Andy donne un excellent cadrage préliminaire en lui disant qu'elle n'a pas à revivre l'incident et qu'elle n'est pas obligée de raconter quoi que ce soit qui la mette mal à l'aise.

ANDY: Nous avons commencé par donner le clip du titre - «Mon beau-père a fait quelque chose désagréable» et nous avons tapoté avec cela :

- «Même si mon beau-père a fait quelque chose de désagréable, je m'accepte vraiment et profondément», et
- «Même si mon beau-père a fait quelque chose de désagréable quand j'avais six ans, je m'accepte vraiment et profondément"

Nous avons fait une série de trois séquences et son niveau de 10 (sur l'échelle de 0 à 10) est descendu à 8. Nous avons continué le tapotage et j'ai changé la formulation comme suit:

- «Quand j'avais six ans mon beau-père a été désagréable envers moi"

Marie a dit alors : "Il n'a pas fait quelque chose envers moi, il a fait quelque chose à quelqu'un d'autre devant moi". J'ai considéré qu'elle ne savait pas qui était l'autre personne, que ce que son beau père avait fait était mal et qu'elle savait que c'était mal. Le niveau de son anxiété était encore environ de 8.

Gwyneth: La manière la plus facile d'utiliser l'EFT en toute sécurité est de simplement refléter les mots exacts de la personne à travers le processus de l'EFT. Nous utilisons les mots exacts parce que ce sont les mots que l'esprit profond de la personne a choisis, et donc, ce sont les mots qui conviennent le mieux pour se brancher sur l'émotion de sorte que le tapotage puisse l'effacer. Les conseillers psychologiques sont formés à la technique de paraphraser et changer les mots, ou de présenter leurs propres expressions. Dans l'EFT, au contraire, il est important d'utiliser les mots exacts de la personne. Ici, Andy travaille à l'aveugle car il ne sait pas à ce stade ce qu'est l'incident - son hypothèse que quelque chose ait été fait à Marie est une hypothèse que nous ferions tous, mais il se trompe et Marie le lui dit. Il est important de faire savoir à la personne avec qui vous tapotez que si les mots que vous leur demandez de répéter ne leur correspondent pas, ils peuvent les modifier.

ANDY: Nous avons continué en tapotant sur :

- "Même si mon beau-père a fait quelque chose de désagréable devant moi quand j'avais six ans ...» et
- «Même si mon beau-père a fait quelque chose à quelqu'un d'autre qui a été désagréable, je n'avais que six ans, et je savais que ce que mon beau-père faisait était mal ..."

Son niveau d'émotion sur l'échelle de 0 à 10 était maintenant réduit à 5. J'ai demandé à ce qui pour elle faisait que c'était 5. Elle a alors commencé à raconter son histoire. Je l'ai laissée raconter et j'ai continué à noter les indices verbaux et non-verbaux montrant un changement dans ses émotions.

Gwyneth: Une grande partie de la compétence dans l'utilisation de l'EFT consiste à poser des questions simples. Andy pose une question géniale : "Qu'est-ce qui fait que pour vous c'est un 5" C'est vraiment une bonne question pour obtenir plus de précisions tout en laissant encore à la personne une voie de sortie si elle ne veut pas raconter l'histoire - Marie répond en lui racontant ce qui s'est passé. Très souvent, alors que l'intensité de l'émotion commence à disparaître lorsqu'on tapote avec une personne ayant déclaré qu'elle ne voulait pas raconter l'histoire, la personne commence à le faire spontanément, sans qu'on le lui demande. Andy l'observe soigneusement pendant qu'elle raconte, et l'arrête pour tapoter quand l'émotion remonte.

ANDY: Elle m'a dit que son beau-père avait un magasin et qu'ils étaient en train d'y aller dans sa voiture. Il avait bu et était ivre. Ce n'était pas rare. En racontant «l'approche de la boutique", son intensité émotionnelle a changé. Elle a atteint entre 8 et 10. Nous nous sommes arrêtés et nous avons tapoté :

- "Même si j'ai six ans et que mon beau-père conduit alors qu'il est ivre...» et
- «Même si en tant qu'enfant de six ans je sais que ce n'est pas bien...» et
- «Je suis juste une passagère âgée de six ans avec mon beau-père ivre... »

Après deux ou trois séquences, son intensité émotionnelle est descendue à 4. Elle était contente de continuer à raconter l'histoire. Nous sommes revenus un peu en arrière jusqu'à un certain point sans accompagnement émotif puis elle continué. Nous sommes arrivés au moment où un vieil homme marchait devant la voiture de son beau-père alors que ce dernier allait se garer lorsqu'il y a eu un crescendo... ...

- «Même si le vieil homme a surgi devant la voiture .... Il aurait dû regarder où il allait."

Après quelques séquences, le niveau émotionnel est descendu à 3. Nous nous sommes revenus un peu e arrière, puis elle a continué l'histoire. Elle est arrivée au moment où son beau-père est sorti de la voiture et a frappé le vieil homme qui est tombé au sol. Autre crescendo, on a arrêté l'histoire et continué à tapoter :

- «Même si le vieil homme n'a pas regardé où il allait...».
- "Il a eu l'audace de marcher sur la place de stationnement de mon beau-père..."
- "Je suis juste une enfant de six ans regardant son beau-père ivre perdre tout contrôle."
- «Mon beau-père a perdu son sang-froid et le vieil homme en a pâti."
- «Mon beau-père a frappé le vieil homme."
- "Il a marché sur l'espace de mon beaux-père."
- «J'étais obligée de regarder cet événement désagréable."
- «J'étais juste une petite fille de six ans et je ne pouvais rien faire."

Le niveau émotionnel sur l'échelle de 0 à 10 est descendu à 3 et elle a eu un petit rire. Elle a continué avec l'histoire. Nous nous sommes arrêtés quelques autres fois pour différents crescendo (quand elle a vu le sang lorsque la tête du vieil homme a heurté le trottoir - le sentiment d'être impuissante - courir au magasin où la petite amie de son beau-père, et non sa mère!, se trouvait - quand elle a crié pour demander de l'aide et a appelé une ambulance).

Durant la dernière partie, j'ai inclus quelques verbalisations positives pendant le tapotage :

- "Je me demande combien d'autres enfants de six ans auraient su quoi faire.»
- «Combien d'enfants de six ans vraiment effrayés aurait réussi à faire venir une ambulance."
- «Je sais qu'il y a même des adultes qui se serait évanouis à la vue du sang."
- «Quel courage pour qu'une enfant de six ans puisse faire ce qui était juste."

Finalement, elle a été capable de «raconter son histoire» tout du long sans aucun crescendo et son niveau final d'émotion était un 2. J'ai demandé ce qui faisait que c'était un 2 et elle a dit "parce que je ne peux pas croire que ces émotions aient disparu"!

Il ya un certain nombre d'autres problèmes pour lesquels Marie continue de faire des séances. Elle avait eu beaucoup de difficultés dans son enfance, et cette session n'était que la pointe de l'iceberg. Pour une première introduction à l'EFT, elle était étonnée de voir que quelque chose qu'elle avait contenu pendant tant d'années avait pu s'en aller si vite (La session avait duré environ 1 heure). Je l'ai vue récemment pour plus un plus ample traitement et je lui ai demandé s'il y avait eu des problèmes supplémentaires avec l'histoire du vieil homme qui n'avait pas regardé où il allait. Elle a ri et a dit que l'émotion de ce souvenir avait complètement disparu! Heureux tapotage !

Gwyneth: Andy a fait un travail vraiment bon avec la Technique du Film alors permettez-moi d'en résumer les différentes étapes.

ETAPES DE LA TECHNIQUE DU FILM

1- Tout d'abord, isolez un événement spécifique. Vous pouvez le faire en demandant : "Si ce qui s'est passé était un clip vidéo, combien de temps durerait-il ?" Si la réponse est plus longtemps que quelques minutes, demandez s'il y a une séquence dans ce film qui est un plus difficile que le reste, et combien de temps cette séquence dure. Traitez ensuite chaque "mauvaise séquence" comme un clip vidéo unique.

2- Deuxièmement, donnez un nom au clip vidéo et faites le tapotage sur ce nom. Je demande: «Si c'était sur un DVD, quel nom vous écririez sur le DVD pour l'identifier spécifiquement?" Ici, vous ne voulez pas utiliser un mot trop général comme "trahison" qui peut s'élargir jusqu'à inclure toute forme de trahison. Mais "La trahison de John" ou "Trahison au gymnase", c'est plus précis. Demandez à la personne de prononcer ce nom et de donner un chiffre indiquant le niveau d'émotion que ce nom provoque (sur l'échelle de 0 à 10). Utilisez l'EFT en deux ou trois séquences avec juste le nom de l'événement jusqu'à ce que le chiffre de l'intensité diminue.

3- Troisièmement, demandez à la personne de raconter le film, en tapotant à chaque fois que l'intensité augmente. Commencez la narration à un moment précédant celui où les "mauvaises choses" commencent, un moment ordinaire, et lui dire que dès qu'il y a une montée d'émotion elle doit cesser le récit et faire un "arrêt sur image". Observez bien, car la personne va essayer de surmonter la crise et de continuer quand même. A chaque fois que la personne s'arrête, faites le tapotage sur tout ce qui se passe à ce moment-là de l'histoire en utilisant ses mots exacts. Revenez à un moment antérieur au point où la personne s'est arrêtée et recommencez la narration, en vérifiant que maintenant la personne n'a plus de montée d'émotion à cet endroit du récit. Continuez de cette façon jusqu'à la fin du film.

4- Quatrièmement, demandez-lui de raconter à nouveau l'histoire d'un bout à l'autre afin de tester s'il n'y a pas d'autres aspects. Le fait de raconter l'histoire encore une fois sans émotion intense permet à la personne de constater que quelque chose a effectivement changé, et d'être en confiance sur ce point (l'histoire peut encore être désagréable, mais elle n'a plus l'effet dévastateur qu'elle avait auparavant). Et le praticien EFT gagne aussi en confiance sur le fait que tous les aspects ont été défrichés et que les émotions de cet événement spécifique du passé ne seront plus déclenchée dans le moment présent.
Vous pouvez utiliser cette technique pour un souvenir spécifique qui est à la racine d'un problème, souvent un souvenir d'enfance ; ou pour le souvenir d'avoir ressenti des douleurs ou de la panique ; ou pour un événement fictif, fabriqué spécialement pour servir de cadre à un problème spécifique ; ou pour un événement futur qui crée de l'anxiété, comme un entretien d'embauche. L'article n°2 est un exemple d'utilisation de la "technique du film" pour un cas d'agoraphobie.

Gwyneth Moss


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EFT : La Technique du film, Cas n°2


Suite. Les quatre utilisations créatives de la Technique du Film présentées dans cette série d'articles vous permettront de trouver des idées pour traiter bien des problèmes.


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DOSSIER : LA TECHNIQUE DU FILM


CAS N° 2 (sur 4) : Agoraphobie

Gwyneth Moss écrit :

Voici un deuxième exemple de la Technique du Film, traité par l'une de mes étudiantes, Penny Crawford. L'exemple du premier article gérait efficacement un souvenir d'enfance difficile. Dans celui-ci, Penny commence par faire un film sur une problématique du présent. 

PENNY: Mon client G m'a demandé si je pouvais l'aider parce qu'il souffrait d'agoraphobie depuis environ 8 ans et ne pouvait pas aller sur la route tout seul. Cela lui déclenchait une attaque de panique et il avait toujours besoin que quelqu'un l'accompagne, auquel cas il pouvait absolument aller n'importe où.

G connaissait les méridiens d'acupuncture alors j'ai commencé la séance en expliquant comment l'EFT avait été créé à partir d'une compréhension nouvelle de l'acupuncture chinoise. Ensuite, j'ai expliqué comment nous éprouvons une émotion, et que nous la considérons comme une «perturbation» du système énergétique corps-esprit. Je lui ai raconté comment l'EFT se met en phase avec les excès de ZZZZ... des émotions fortes et les nettoie, en rompant le lien émotionnel qui existe entre un événement du passé et le moment présent. J'ai expliqué comment nous avons des chemins neuronaux dans le cerveau qui sont empruntés de plus en plus souvent comme des schémas habituel, de sorte que cela devient de plus en plus facile d'associer certaines actions, sons, etc. avec certains sentiments. G a été très content de mon explication et s'est montré désireux de découvrir ce que nous pourrions faire pour l'aider.

Gwyneth: Ici, Penny construit un pont à l'EFT avec son explication. G connaît les méridiens, alors elle lui raconte que l'EFT a ses racines dans l'acupuncture. C'est un homme qui réfléchit, alors elle donne une explication rationnelle et raisonnée. Dans l'exemple précédent, la personne était en détresse, alors un exemple visuel était plus accessible. 

PENNY: Je lui ai montré la séquence de tapotage et lui ai demandé comment il se sentait quand il pensait à aller sur la route. Je lui ai demandé de construire un clip vidéo avec la dernière fois qu'il avait tenté d'aller sur la route tout seul et nous avons tapoté pendant une séquence sur :

- «Même si je ne peux pas aller sur la route tout seul..." 

Ensuite, à partir d'un point où il se sentait en sécurité à la maison, je lui ai demandé de raconter sa sortie et de s'arrêter avec "arrêt sur image" dès qu'il avait une montée émotionnelle. Il est arrivé jusqu'au bas la route, s'est arrêté et m'a dit qu'il ressentait "une peur panique". Il a dit qu'il se sentait comme s'il allait «tomber de la Terre et je ne peux pas sentir mon corps correctement". Il évalué cela à 8 (sur l'échelle de 0 à 10). Nous avons tapoté sur :

- «Même si je me sens effrayé et sur le point de céder à la panique et de tomber hors de la Terre, je m'aime et je m'accepte  vraiment et profondément".

Nous avons fait toute la séquence de tapotage et il est descendu à 5.

Durant la seconde séquence, il m'a interrompu et m'a dit qu'il se rappelait la première fois c'était arrivé, il ya 8 ans à Brighton. Il avait une gueule de bois et était en train de descendre la route, plein de remords et de culpabilité ; et soudain, c'est "sorti de nulle part", ce sentiment de panique et de peur de quitter son corps l'a submergé. Nous avons tapoté sur :
- «Même si j'ai paniqué et si je me sentais comme si j'allais quitter mon corps", 
ce qu'il a évalué à 8. Trois séries de tapotements plus tard sur cette sensation, et il l'avait ramenée à 1 ....

Gwyneth: Souvent, lorsque nous utilisons la "Technique du Film" pour construire un film sur un symptôme ou un problème du présent, cela ramène à la conscience un souvenir pertinent. Penny gère ce souvenir d'un événement précédent d'une manière efficace, simplement en renvoyant les paroles mêmes de G, et ensuite amène G à revenir au "film" avec lequel ils sont en train de travailler. C'est très bien de traiter des souvenirs passés à mesure qu'ils surviennent, et cependant, une partie du rôle de l'intervenant dans la gestion du processus consiste à rappeler à la personne qu'elle doit revenir à l'endroit où vous avez commencé et ne pas continuer de sauter d'une chose à l'autre. 

PENNY: Nous sommes revenus à son film dans lequel il allait dans les magasins, et il s'est arrêté près du mur au bas de la route. Il a ressenti un 7 pour :

- "Même si le mur me semble inquiétant et menaçant... et s'il allait tomber sur moi ?... Je me sens comme si ça ne va pas me protéger ..."

Ce qu'il a fait descendre à 2 après deux séquences, et ensuite, il se sentait tout à fait ok avec ce moment-là. Il a continué sa marche vers la route principale et a estimé que s'il y avait des voitures garées là, il se sentirait protégé par elles. Il a ensuite commencé à se sentir étourdi, ce qui, selon lui, précédait une attaque de panique. Il réduit cette sensation à 5 et nous avons tapoté sur :

- «Même si c'est le fait d'être sur la route principale qui me fait me sentir étourdi, que je suis inquiet, et que je vais avoir une attaque de panique..." 

C'est descendu à 3 après 2 séquences de tapotage.

G a ensuite déclaré qu'il se sentait inquiet de ce que les gens penseraient de lui s'il se comportait bizarrement, et qu'il ressentait une peur au ventre sur le fait d'avoir une attaque de panique. Ce point évalué à 8, nous avons tapoté sur :

- «Même si je suis inquiet de ce que les gens pourraient penser et que je crains avoir une attaque de panique. ... Inquiet de ce que les gens pensent .... J'aurai l'air vraiment stupide ... Qu'est-ce que je vais faire ?.... Comment vais-je me comporter ? ... Et si je ne peux pas revenir chez moi ensuite ?..." 

Ce qui a été ramené à 0 très rapidement après la 2e séquence.

Gwyneth: Le fait de travailler avec le "film" évoque les aspects de son expérience d'attaques de panique ainsi que ses croyances à leur sujet. Penny reflète encore une fois les propres mots de G, et traite chaque aspect au fur et à mesure où il se fait sentir. Elle continue jusqu'à ce qu'ils obtiennent un 0. 

PENNY: Il a ensuite déclaré qu'il se sentait bizarre parce qu'il ne pouvait pas vraiment ressentir quelque chose et que cela le rendait très confus. Il a essayé vraiment très fort de provoquer à nouveau le sentiment de peur panique et s'est senti assez déconcerté de voir qu'il ne le pouvait pas ; il pensait qu'il faisait quelque chose qui n'était pas bien alors je l'ai rassuré sur le fait que l'EFT pouvait avoir cet effet et qu'en réalité, il n'était tout simplement pas habitué à vivre sans la peur qui l'avait accompagné pendant si longtemps.

Il était d'accord pour continuer. Je lui ai demandé (de décrire) ce qui se passait réellement pour lui s'il pensait à la panique et il m'a dit que la première fois que c'était arrivé, cela précédait une dépression nerveuse / épisode psychotique, ce qui signifiait qu'il se sentait suicidaire et qu'il était terrifié de se sentir ainsi à nouveau. Ainsi, sa plus grande crainte était réellement la peur de paniquer parce qu'il l'associait à la dépression nerveuse. Il avait mis un temps assez long à récupérer et avait été obligé de prendre des médicaments.

Le sujet de tapotage suivant a été (ses propres mots) :

- «Même si j'ai peur de m'effondrer, de devenir fou et de me sentir suicidaire, je m'aime et je m'accepte vraiment et profondément comme je suis en ce moment".

Il a évalué son émotion à 10 sur ce sujet, et après 3 séquences, il est descendu à 3

- "... J'ai vraiment peur .... Je pourrais devenir fou .... Je pourrais m'effondrer .... je pourrais devenir très confus .... Et si je devenais fou ?.... que ferais-je alors ? ..." 

Il dit alors: "Eh bien, je devrais compter sur mes parents et être un invalide permanent !", ce qu'il a évalué à 10. Alors nous avons tapoté sur (ses propres mots) :

- «Même si la pensée  que "cela " arrive signifie que dans ce cas ma vie ne serait pas digne d'être vécue, je m'aime et je m'accepte vraiment et profondément".

Après quoi nous sommes arrivés à un point où il s'est embrouillé encore et a arrêté le tapotage pour dire qu'il ne pouvait réellement pas ressentir quoi que ce soit à nouveau (j'ai pris cela pour le fait qu'il soit descendu à 0) et que c'était bizarre et que son cerveau se sentait «Bluuuuggg" (ses propres mots). Il évalué cette sensation à un 10 (il n'aimait pas ça du tout) donc nous avons tapoté sur :

- «Même si mon cerveau se sent "bluuuugg", je m'aime et je m'accepte vraiment et profondément de toute façon tel que je suis ...".

Nous sommes allés à 0 en une seule séquence, et, à nouveau, il a dit qu'il se sentait confus sans les mauvaises émotions.

J'ai décidé que, comme il avait atteint 0 sur plusieurs aspects, nous en avions probablement fait assez pour la première session et je voulais juste vérifier les phrases sur lesquelles il avait tapoté auparavant, pour m'assurer qu'ils donnaient encore chiffre bas sur l'échelle de 0 à 10. Ainsi, je suis retournée à la phrase «Je me sens étourdi et je redoute de paniquer quand je suis sur la route principale», pour laquelle il ne ressentait rien. Puis il a prononcé : "J'ai peur d'avoir une dépression nerveuse comme avant et me sentir suicidaire", ce qui n'a pas non plus déclenché la moinde émotion. Et enfin il a dit : "compter sur mes parents et être un invalide perpétuel", ce qui n'a pas non plus soulevé d'émotion.

Gwyneth: Le fait d'utiliser les phrases de départ antérieures est un bon moyen de tester les résultats. Ce sont les mots qui plus tôt dans la séance exprimaient les plus grandes peurs de cet homme, et maintenant il peut les prononcer sans avoir une émotion considérable. Cela lui donne la confiance dans le fait que quelque chose a réellement changé - et Penny aussi peut savoir que ces aspects qui ont été résolus avec l'EFT ont tenu. Les gens qui ont eu la peur et l'effroi comme compagnons constants peuvent trouver difficile de se rappeler ce que c'est que d'être libre de ces états et le changement doit se produire par petits morceaux. Ainsi, Penny conclut sagement la séance à ce point et lui fixe des "devoirs" de tapotage à faire à la maison. 

Penny : Je lui ai dit que peut-être le fait de ne pas avoir d'émotions concernant ces choses pouvait le faire se sentir confus, car il était tellement habitué à ce que ces émotions soient là ; mais qu'il allait maintenant s'habituer à la «paix» intérieure. Je lui ai donné un petit travail à faire à la maison, qui était de continuer à tapoter tous les jours sur tout et n'importe quoi, et sur tout ce qui le rendait anxieux, même si ça paraissait stupide, et de penser à évaluer comment il se sentait sur l'échelle de 0 à 10 afin d'essayer de faire descendre le chiffre - je lui ai demandé de faire un minimum de trois séquences par phrase de départ sans s'occuper de la confusion ou de toute autre chose qu'il ressentirait peut-être.

COMMENTAIRE DU CLIENT 

Commentaires de G : Il avait bien aimé le tapotage et disait qu'il avait vraiment ressenti du bonheur quand avec les phrases de départ il obtenait un chiffre très bas ou même zéro, même si cela le rendait confus parce que normalement c'était des choses auxquelles il évitait de penser parce que ça le faisait se sentir pire. Il a aussi dit que je lui avais fait ressentir un réel optimisme, que cela pouvait l'aider à s'améliorer et à mettre le passé derrière lui. Il avait toujours étiqueté sa peur comme une maladie mentale et maintenant il pouvait voir que c'était peut-être juste une habitude qui pouvait être changée. Il était très excité à l'idée des possibilités qu'il pouvait voir s'ouvrir devant lui, et même il ne pouvait pas attendre pour me payer!

Gwyneth: Notez le changement cognitif de G lorsqu'il transforme la phase de départ de "maladie mentale" en "habitude qui peut être changée". L'EFT peut être partie intégrante dans ce changement et cette session sera un bon début car il y aura beaucoup plus de "films" qui seront construits par G pour utiliser le processus EFT. 
Très souvent, les gens qui ont eu un effondrement nerveux en transportent un traumatisme d'échec ; et, malgré leur rétablissement, certaines choses quotidiennes déclenchent la réapparition de ces souvenirs, ils ont peur que cela se reproduise et leur monde devient restreint. C'est un bon point de départ que d'utiliser l'EFT ainsi en travaillant sur le nettoyage des souvenirs de la dépression nerveuse avant de rechercher les événements antérieurs qui avaient conduit à cet effondrement.

L'utilisation de la "Technique du Film" ici était très similaire à celle  utilisée pour un souvenir d'enfance. D'abord faire le film et lui donner un nom, puis utiliser l'EFT sur le titre du film, puis parcourir le film d'un bout à l'autre en utilisant l'EFT sur tous les aspects surgissent.

Gwyneth Moss

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EFT : La Technique du film, Cas n°3

Suite du dossier : Quatre utilisations créatives de la Technique du Film


Suite de la traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles2/movie-technique-gwyneth.htm

DOSSIER : LA TECHNIQUE DU FILM


CAS N° 3 (sur 4) : Anxiété pour un événement spécifique du futur

Dans ce troisième exemple de la "Technique du film", je vais vous montrer comment nous pouvons utiliser la technique du film lorsque nous sommes anxieux à propos d'un événement spécifique qui va se passer dans le futur.

Peter est un homme capable et qui a confiance en lui ; il sait qu'il est bon dans son travail et que son manager et ses collègues le savent que, et qu'il est reconnu dans toute l'organisation qu'en général il mérite une promotion. Peter avait travaillé de nuit pendant plusieurs années et il voulait désespérément cette promotion car cela lui permettrait de travailler de jour.

Cependant, il était terrifié à l'idée d'un entretien (avec son patron). Comme il me parlait de sa situation, je pouvais sentir combien cet homme, par ailleurs bien équilibré et confiant, se sentait désespéré et effrayé. Son entretien avait été prévu pour la semaine suivante et il s'était déjà lui-même convaincu qu'il n'y avait aucun espoir. "Je ne peux plus rien dire et j'ai l'air tellement stupide que la dernière fois, j'ai failli pleurer».
J'ai demandé à Peter de construire un film dans son esprit au sujet de l'entretien à venir et de lui donner un nom - il a appelé cela «l'échec de l'entretien" et a dit que ça lui donnait une anxiété de 10 sur (l'échelle de 0 à) 10 qui faisait comme un barattage dans son estomac.

Il était venu vers moi car un ami lui avait dit du bien de l'EFT, mais pour lui ça sonnait bizarre et n'allait sûrement pas pouvoir l'aider - et il était désespéré. Alors je lui ai dit que oui, l'EFT est bizarre, que ça paraît un peu à l'ouest et qu'on peut se sentir stupide en le faisant, mais qu'il n'y aurait que nous deux pour le savoir et que je n'allais le dire à personne. J'ai suggéré "Que diriez-vous de le faire tout simplement parce que, ensuite, vous pourrez poser de meilleures questions et je pourrai vous donner de meilleures réponses". Avec cela, nous avons commencé à tapoter sur :

- "Même si l'idée de cet entretien me donne de l'anxiété comme un barattage dans l'estomac, je sais que je suis vraiment bon dans mon travail."

Nous avons fait quelques séquences courtes d'EFT et il m'a regardé, surpris : "Je me sens différent, mon estomac n'a plus de barattage et j'ai failli me demander pourquoi j'en faisais toute une histoire."

Quelque chose avait changé, oui, mais je voulais en être vraiment sûre et vérifier tous les aspects. Je lui ai demandé de commencer à raconter son film futur qu'il avait appelé «échec de l'entretien» et immédiatement il a changé le titre en "espoir de l'entretien". Il a choisi de le raconter à la première personne et nous avons décidé de le commencer au moment où il entrait dans les bureaux de la gestion de sa société. Je lui ai demandé d'être présent dans le film et de me dire ce que son corps lui faisait ressentir. Il a dit: «Mon cœur bat trop vite et ma respiration est superficielle". J'ai donc simplement répété ses mots en miroir pour lui faire faire la séquence courte de l'EFT avec :

- "Même si mon cœur bat trop vite et que ma respiration est superficielle, je sais que je suis vraiment bon dans mon travail et je sais que mon patron le sait aussi."

Nous sommes ensuite revenu au début du film et cette fois il se sentait calme et curieux tout en marchant.

La partie difficile ensuite était de rester assis en attendant que son nom soit appelé tandis que ses pensées faisaient la course, donc :

- "Même si mes pensées font la course et que je suis assis en attendant d'entendre mon nom, je sais que je suis absolument magnifique dans mon travail et que mon patron le patron le sait aussi."

Encore une fois nous sommes revenus au début et à nouveau, il s'est senti calme et curieux.
Nous avons parcouru la totalité du film et à chaque fois qu'il rencontrait un passage un peu difficile ou angoissant, je lui reflétais simplement ses paroles tout en faisant le tapotage. Et il ajoutait les points positifs à la fin des phrases que je commençais par "je sais que ...".

- "Même s'il me regarde, je sais que je suis capable, efficace et productif".
- "Même si j'ai peur et que je vais tout oublier, je sais que je sais tout sans y penser".
- "Même si j'ai peur que mes paroles ne sortent pas, je sais que je connais mon travail dans tous les sens."
- "Même si j'ai peur de me mettre à rougir, je sais qu'ils savent que je connais mon travail dans tous les sens."
- "Même si je sais qu'il va essayer de me faire trébucher, je sais que je peux répondre à n'importe quelle question sur ce métier."

A chaque fois que nous sommes revenus en arrière pour repasser le film à un endroit difficile, j'ai vu Peter redevenir normal, sûr de lui, articulant parfaitement, curieux, avec un humour léger. Bientôt nous étions capables de parcourir le film complet de l'entretien avec une calme curiosité. Peter a sourit et a dit: «Je sais de quoi il s'agit». Il m'a alors parlé d'une audition pour une pièce de théâtre à l'école, pour laquelle il avait follement fantasmé sur la fille qui tenait le premier rôle féminin et avait désespérément essayé d'obtenir le rôle masculin principal afin de pouvoir l'embrasser. Il avait oublié son texte après qu'elle ait raté le sien, mais elle l'avait blâmé et s'était moquée de lui et il avait été mortifié et n'avait jamais essayé de faire l'acteur à nouveau.

Peter m'a quitté en emportant mon papier "ABC de l'EFT", mais en déclarant que le problème avait complètement disparu et que je n'allais sûrement pas le revoir, et qu'il ne recommencerait sûrement pas à faire quelque chose d'aussi étrange !

Gwyneth Moss

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EFT : La Technique du film, Cas n°4

Dernière partie de l'article de Gwyneth Moss : Quatre utilisations créatives de la Technique du Film 


Fin de la traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles2/movie-technique-gwyneth.htm

DOSSIER : LA TECHNIQUE DU FILM


CAS N° 4 (sur 4) : Film de fiction pour une Terreur de Tarantule

Gwyneth Moss écrit :

Dans ce quatrième article, je décris comment j'ai utilisé un film de fiction comme moyen indirect d'aborder une phobie très grave. Beaucoup d'entre vous ont connu, soit pour vous personnellement, soit pour d'autres, l'effet d'un "miracle à la minute" avec l'EFT pour les phobies. Il ya quelques années, la toute première fois que j'ai présenté l'EFT à une autre personne, c'était pour une phobie d'araignée. La phobie a complètement disparu en 2 minutes à la stupéfaction de nous deux ! Toutefois, certaines phobies sont pas si simples.

Elaine est venue à mon atelier "Les Bases d'EFT" et s'est portée volontaire comme sujet de démonstration. Elle a dit qu'elle avait peur des araignées et plus particulièrement du mot commençant par un "T". Eh bien, "peur" était vraiment un euphémisme. Même le fait de penser au mot commençant par un "T" la mettait dans un état de terreur aveugle et, bien que le tapotage EFT puisse la calmer légèrement, l'EFT avait peu d'effet sur sa réaction à tel point qu'elle sursautait de panique si j'avançais ma main avec les doigts pointant vers le bas. Après plusieurs séquences de tapotage, elle a fait un peu de progrès et a été capable de dire le mot avec un T  "Tarantule" et a amusé de la classe en le criant très fort à plusieurs reprises ; elle pouvait même en voir l'image dans son imagination. Cependant sa peur était encore intacte parce que, quand je lui ai montré une photo de tarantule, la vieille terreur a été déclenchée à nouveau. Ce n'était pas la démonstration en 10 minutes que je m'attendais à faire, mais cela a néanmoins servi à montrer à la classe que l'EFT n'est pas magique.

Plus tard, ce jour-là, j'ai trouvé un moment d'intimité pour Elaine et moi et j'ai réalisé que devrions procéder plus indirectement, au lieu de passer par les aspects évidents concernant les araignées, puisque même le fait de travailler sur sa phobie semblait augmenter encore son niveau d'effroi général. Elaine a souhaité continuer à travailler malgré le manque de "résultat à la minute" et elle mérite d'être félicitée pour le fait de ne pas avoir abandonné lorsque le résultat n'était pas immédiat.

Je lui ai demandé si elle pouvait se souvenir d'une expérience dans sa vie qui pouvait être à la racine de cette peur ou pouvait l'expliquer - elle a répondu qu'elle ne se souvenait de rien. J'ai donc pris une approche différente et je lui ai demandé de s'imaginer dans la peau d'une réalisatrice de film de fiction dans lequel une peur des tarentules aurait du sens. Ce film pourrait se passé dans un autre pays, dans une autre époque et les acteurs pourraient avoir un âge et un sexe différents. Elaine a inventé un film sur un adolescent de l'époque Tudor, des centaines d'années en arrière, et lui a donné le titre «la Mort dans la nuit». Comme elle commençait à construire le film dans son esprit, je pouvais voir que sa détresse augmentait alors nous avons commencé par faire plusieurs séquences de tapotage silencieux.

Dans l'EFT, nous utilisons des mots pour nous brancher sur l'émotion et le tapotage pour éliminer ou calmer l'émotion. Lorsque l'émotion est fortement présente, nous n'avons pas besoin de mots pour nous y accorder, et le tapotage silencieux peut aider une personne à se calmer suffisamment pour continuer. Nous avons alors commencé à nous faufiler vers le problème ainsi :

- "Même si j'ai fait ce film et qu'il contient quelques passages très effrayants ..."

Et après quelques séquences de tapotage nous en sommes arrivées à pouvoir tapoter sur le titre du film "La Mort dans la Nuit" jusqu'au moment où Elaine s'est sentie à l'aise pour raconter son film.

Elle a commencé avec la scène d'ouverture où le jeune homme qui a dû quitter sa maison et sa famille est seul dans une hutte de paille dans la nuit. Puis les tarentules se faufilent dans la cabane. A ce moment, sa peur a augmenté visiblement nous avons donc commencé à tapoter sur :

- "Même si elles ont commencé à venir par dessous la porte ..." et
- "Même s'il y en avait des centaines...". Puis :
- "Même si elles rampaient sur le lit ..."

Il a fallu plusieurs séquences de tapotage pour nettoyer chaque étape du film, parce que sa peur grimpait au sommet de l'échelle à chaque fois. Mais nous les avons nettoyées et traversées et après chacune d'elle nous revenions en arrière et nous recommencions la narration. Je dois dire que cela a demandé beaucoup de bravoure de la part d'Elaine et que parfois elle ne pouvait rien faire d'autre que de me laisser faire le tapotage sur les points de ses doigts.

Puis nous sommes arrivés au pire passage du film :
- "Même si les araignées rampent sur son visage, je suis ici maintenant et je m'accepte".

Il a fallu plusieurs séquences de tapotages et à un moment donné, Elaine a dit qu'elle pouvait sentir autour d'elle toutes les tarentules et qu'elles étaient en train de partir, la laissant avec un sentiment de libération. Nous avons continué morceau par morceau à dérouler le film, jusqu'à traverser la scène de la mort du pauvre garçon. Finalement, Elaine a pu raconter le film en entier sans panique et ressenti un immense sentiment de libération, de légèreté et de liberté.

J'ai appelé Elaine aujourd'hui et elle a dit: "Il est vraiment risible de penser que j'aie eu cette phobie énorme, parce que maintenant j'ai une réaction tout à fait normale comme tout le monde. Je ne voudrais pas avoir une tarentule sur ma main, mais qui aimerait ça ? Je ressens un réel sentiment de liberté et je suis tellement contente d'avoir persisté avec l'EFT. Le film de fiction a été un moyen idéal pour gagner ma liberté parce que je ne veux ni n'ai besoin de connaître l'origine de cette vieille peur."

Si vous utilisez la "technique du film de fiction", il vous suffit de faire exactement comme avec une véritable souvenir. Cependant, nous devons être très clairs sur le fait que ce n'est que de la fiction et que les événements imaginés sont simplement un moyen de se brancher sur le trouble émotionnel afin qu'il puisse être effacé. Si nous nous rapprochions trop de la réalité, nous pourrions courir le risque de créer un souvenir là où il n'y en a pas. Pour créer une fiction, vous pouvez changer le lieu et l'époque, tout ce qui doit être identique est l'émotion. Votre test est d'abord d'être capable de raconter la fiction et ensuite d'être capable de faire face à ce qui était le déclencheur auparavant.

Pour conclure, la "Technique du Film" est notre arme de bataille tous azimuts. Nous pouvons l'utiliser pour des souvenirs difficiles, pour les défis quotidiens, pour des situations du futur ainsi que d'une manière fictive, lorsque nous ne savons rien ou que la peur res trop présente.

Gwyneth Moss

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jeudi 25 août 2011

EFT Pourquoi utiliser la "Technique du Film" ?

Pourquoi utiliser la "Technique du Film" plutôt que de se focaliser sur chaque émotion en faisant des séries de tapotage?


Parce que, nous dit Gary Craig : "La "Technique du Film est l'un de nos concepts les plus utiles. Il est simple à utiliser et donne souvent des résultats de qualité. Nous remercions ici Karl Dawson, EFT Master en Grande-Bretagne, pour les détails qu'ils nous donne sur la manière dont cette technique fonctionne."

Traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles2/movie-technique-karl.htm?WT.mc_id=N_Jan26_Masters2

DOSSIER TECHNIQUE DU FILM


Lettre de Karl Dawson, EFT Master :

Lorsque des nouveaux venus découvrent l'EFT, ils réalisent, comme bien d'autres praticiens expérimentés l'ont fait avant eux, combien on peut obtenir de résultats extraordinaires en utilisant la Technique du Film. Dans les séries de DVD on peut voir Gary Craig travailler avec des clients, et il ne se passe pas une séance sans qu'il n'y ait un merveilleux exemple de son utilisation. Mais pourquoi est-ce une technique tellement utile ?

Gary souvent nous dit que "le fait de mettre en place un "film" qui résonne avec le problème du client oblige celui-ci à être plus précis en ce qui concerne son problème." Par exemple, si on s'attaque à un "manque de confiance en soi", on peut se retrouver en train de faire le tapotage pendant des heures en utilisant ces mots - "manque de confiance en soi" - comme phrase de départ et rappels, sans grand résultat en général.

Par contre, si on travaille là-dessus à travers un "film" précis qui résonne avec le "manque de confiance en soi", et qu'on fasse le tapotage sur chaque sensation kinesthétique qui arrive à la conscience du client, en dégageant tous les aspects négatifs au fur et à mesure, et en recherchant, en questionnant et en reformulant les croyances et décisions qui surgissent, les résultats seront beaucoup plus concrets.

Mais il y a beaucoup d'autres raisons pour lesquelles la "Technique du Film" est un outil EFT tellement extraordinaire.

Quand nous traversons un événement traumatique, nous le faisons souvent selon le mode de réaction primaire de survie "attaque ou fuite" (mode du système nerveux sympathique), ce qui veut dire, entre autres conséquences au niveau du corps, que nous le gérons par le cerveau primitif archaïque (partie occipitale) plutôt que par notre intelligence supérieure (cortex frontal).

De toute façon, notre subconscient aura enregistré chacun des aspects de l'événements - c'est-à-dire que des millions d'éléments d'informations vont être stockés, images, sons odeurs, goûts, sensations, émotions.

La nature traumatique de ces événements, et le changement qui en résulte dans le système nerveux sympathique, ont pour effet de comprimer l'information et de nous empêcher de traiter l'événement d'une manière adéquate.

Il apparaît que c'est souvent de cette manière que l'information se retrouve coincée dans notre système énergétique.

Car en réalité, il n'y a rien de mal dans le fait d'expérimenter des émotions, elles ont leur place dans notre vie et ce sont elles qui font de nous un être humain; mais les émotions devraient s'écouler à travers notre système énergétique (é-motion veut dire énergie en mouvement). Idéalement, la liberté émotionnelle veut dire que, plutôt qu'une absence d'émotion, nous laissons les émotions couler librement, nous les expérimentons puis nous les laissons partir d'une manière saine.

Les problèmes surgissent quand l'énergie se trouve coincée dans l'un des méridiens et dans les autres systèmes énergétiques.

Il faut beaucoup d'énergie pour maintenir toute cette information coincée en place; et, au fur et à mesure où nous vieillissons, nos systèmes énergétiques et corporels perdent de leur résilience. Alors, nous nous battons pour continuer de nous accrocher à cette énergie négative. Donc, il commence à y avoir des "fuites" d'informations, ce qui nous cause du stress, de l'angoisse, des crises de panique, des obsessions, de la dépression, et d' autres formes de "mal-a-dit" aux niveaux mental et physique.

Quand on utilise la "Technique du Film", on permet aux informations de se décomprimer et d'être traitées comme elles auraient dû l'être, à travers le cortex frontal. Finalement, nous avons alors la possibilité de "lâcher" l'énergie négative.

Mais plutôt que de se lancer dans le "film" la tête la première, avec trop d'enthousiasme, il est préférable d'y accéder avec douceur, en maintenant en permanence le client dans le mode du système nerveux para-sympathique, pour permettre à la décompression de l'information de se faire complètement.

En observant Gary, maître de la thérapie intuitive, dans les exemples de "films" qu'il donne, même quand ils sont d'une gravité originale apparente, nous voyons qu'il utilise toujours des techniques très douces.

Cela permet au client de rester en mode para-sympathique pour faciliter pleinement la décompression, le traitement et le lâcher-prise de tous les aspect du traumatisme.

Il est vrai que certains souvenirs sont trop vivants et intenses lorsqu'ils jaillissent à l'esprit du patient au tout début; mais, à de nombreuses occasions, les praticiens EFT et les clients font état de souvenirs qui originellement sont brumeux, vagues, obscurs, contenant un bas niveau d'intensité, mais qui soudain deviennent vivants et vibrants, contenant de nombreuses émotions et aspects qui se manifestent au fur et à mesure où on avance lentement et doucement dans le travail avec le "film". C'est un bon moyen de mesurer l'effet de décompression de la "Technique du Film".

Quelle que soit la méthode, l'inconfort émotionnel peut être rapidement géré en utilisant l'EFT.

De même, il est une chose qui varie d'une personne à l'autre et qui est fascinante à cause de cette non-conformité, c'est qu'au fur et à mesure où on applique l'EFT, souvent le "film" perd de ses couleurs, de sa netteté et de sa focalisation. On remarque des changements dans les associations et les désassociations, tandis que l'intensité émotionnelle et les sensations kinesthétiques disparaissent. Tous ces signes indiquent que l'énergie qui était coincée a été relâchée.

Energie négative et loi d'attraction

Un autre bénéfice de ce lâcher-prise sur ces souvenirs de "films" (événements), c'est le fait que lorsqu'ils sont en place, nous répétons toujours les mêmes processus et situations de vie, comme un papillon attiré par une lampe. Nous quittons un emploi où nous sommes harcelés pour retrouver le même genre de harceleur dans un nouvel emploi. Nous quittons une relation abusive pour une autre relation abusive. Quand ce type d'énergie est coincée dans notre système, nous répétons toujours les mêmes situations. Peut-être en essayant d'y trouver une solution ?

Est-il possible que cette énergie (qui, comme toute énergie dans l'univers, n'est que de l'information) attire également des événements de la même nature dans notre vie, par l'effet de la loi d'attraction ?

L'Institut Heartmath a mené des expériences qui montrent que nous stockons nos "films" électromagnétiquement dans le coeur au niveau cellulaire et que cette énergie irradie jusqu'à 10 pieds autour de notre corps, sur 360° sphériquement, 24 sur 24. Cette énergie est énormément plus puissante que celle qui est émise par notre cerveau.

Alors, si nous avons relâché et résolu cette information grâce au processus EFT, nous pouvons arrêter d'attirer à nous et d'être attirés par des événements négatifs similaires dans notre vie. Il est aussi important de rappeler qu'à chaque fois qu'on résout un événement traumatique, on relâche encore plus d'énergie vitale qui était coincée, et qui est maintenant disponible pour nos fonctions corporelles importantes.

Alors, rappelez-vous notre "Processus de Paix Personnelle", trouvez un partenaire EFT avec qui travailler, et commencez à vous délester de ces vieux "films" destructeurs qui sapent votre énergie. Ce sera ensuite plus facile de vous focaliser sur les aspects positifs (de votre vie).

Karl Dawson, EFT Master

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EFT pour un patient handicapé par une maladie chronique

Nous savons que l'EFT ne traite pas les maladies physiques (consultez un médecin s'il vous plaît) mais, dans le cas où le patient est handicapé par une maladie chronique "inguérissable" selon la médecine, il y a nécessairement de nombreux aspects émotionnels reliés à son état qui peuvent être traités très efficacement grâce à l'EFT.

"Le Dr Tam Llewellyn-Edwards, EFT Master, du Royaume-Uni, nous emmène à travers l'utilisation réussie de l'EFT pour des questions émotionnelles et physiques liés à la dystrophie musculaire." Gary Craig

DOSSIER : TECHNIQUE DU FILM

Traduction de la page :
**http://www.emofree.com/Articles2/muscular-dystrophy-tam.htm**

Compte-rendu du Dr Tam Llewellyn-Edwards, EFT Master :

Dans le cas dont il est question, le diagnostic était clair - il ne faisait aucun doute que le patient souffrait de dystrophie musculaire (Dystrophie musculaire facioscalohumérale pour être exact), donc je savais ce à quoi j'avais affaire à - vraiment ? Ce n'est jamais une bonne idée d'accepter le diagnostic donné par le patient, car la difficulté peut souvent n'être pas la maladie, mais un problème soulevé par la maladie (par exemple : certains aspects de la vie quotidienne avec la maladie).

Le patient était un homme - nous l'appellerons Cecil (pas son vrai nom) - dans les 40 à 43 ans, et il avait été récemment diagnostiqué grâce à une série de tests, y compris un EMG (test de l'activité électrique dans les muscles). Cependant, il connaissait ce diagnostic depuis un certain temps car il avait vu son père et son frère aîné développer cette même maladie, et il s'était rendu compte de l'apparition des symptômes depuis un certain temps.

Lorsque Cecil est arrivé à mon bureau, il était visiblement contrarié et s'est excusé pour l'état où il était, mais n'a pas voulu en discuter la cause. J'aurais aimé juste pouvoir tapoter sur cette cause, quelle qu'elle soit, pour commencer, mais j'ai estimé qu'en faisant cela j'aurais perdu mon rapport d'empathie avec le patient, alors j'ai jugé qu'il était approprié de laisser cela pour plus tard.

Je m'attendais à travailler sur les symptômes physiques ou sur des sentiments de culpabilité ou d'auto-blâme pour le fait d'avoir développé cette maladie (qui est héritée génétiquement selon un mode autosomique dominant). Cependant, tout ce dont il voulait parler, c'était les mauvais services qu'il avait reçus à son hôpital local lorsqu'il y était allé pour le diagnostic. Alors nous en avons parlé. Il semble que le médecin spécialiste lui ait dit tout de go qu'il souffrait de dystrophie musculaire - ce qu'il savait déjà - et ait déclaré qu'il était incurable. Le docteur lui avait alors tendu un certain nombre de brochures et l'avait planté là.

Il était clair que c'était là un cas propice à l'EFT. Nous avons fait un certain nombre de séquences, parfois en utilisant la procédure des 9 actions du point-gamme, et nous avons couvert tous les aspects de colère, peur et sentiment général d'abandon qui découlaient de ce diagnostic et de la façon dont il avait été signifié.

Enfin, nous avons utilisé la Technique du Film sur l'ensemble de l'entretien de Cecil avec le médecin. À la fin de cette partie de la séance, nous avions complètement recadré la situation et nous pouvions rire de ce médecin qui n'en connaissait probablement pas plus sur cette maladie que son patient, et qui s'était senti gêné de ne pas être en mesure d'offrir la moindre aide ou solution.

Le patient était content et le travail avait été fait - vraiment ?

Je me suis souvenu de l'état dans lequel il était quand il est arrivé, de sorte que c'était le moment de ramener ce problème au grand jour. "Quel était le problème que vous aviez juste en arrivant, un peu plus tôt ?", Demandai-je. «Oh! C'est cet employé de la station d'essence qui pensait que j'étais un débile mental», m'a-t-il répondu en souriant.

Cette forme de dystrophie musculaire touche les muscles du visage et Cecil avait de la difficulté pour prononcer certains mots, surtout ceux contenant des sifflantes. Il avait utilisé la pompe à essence numéro 6, mais avait été incapable de dire le numéro de la pompe lorsqu'on le lui avait demandé et le préposé l'avait traité comme un arriéré mental. Cela lui avait rappelé son entrevue avec le médecin. Toute la peur, la colère et les sentiments d'abandon avaient jailli en lui. Notre séance avait nettoyé la racine à l'origine de ces sentiments et il pouvait désormais en parler ouvertement sans émotion. Ce fut un excellent test montrant que la séance avait vraiment effacé le problème complètement.

Cependant, Cecil ne pouvait toujours pas prononcer «Six». Nous avons donc travaillé sur ça. J'ai utilisé la phrase de départ suivante :

- «Même si je ne peux pas dire« Six »Je suis tout à fait normal et je peux m'accepter pleinement et complètement quand même».

J'ai ensuite continué à tapoter aléatoirement sur la série de points avec des rappels comme :

- «Je ne peux pas dire« six »
- « Je ne m'inquiète pas de pouvoir dire «six» ou non. Je vais juste faire du mieux que je peux et dire «six» »

Bien sûr, Cecil ne pouvait pas vraiment dire "six", mais il s'en est approché aussi près qu'il a pu et nous avons ri de ses tentatives. Cependant, au fur et à mesure où nous avons continué à tapoter, sa prononciation de «six» est devenue de plus en plus claire, et il s'était soudainement aperçu qu'il pouvait réellement le dire clairement. D'autres mots avec lesquels il avait de la difficulté étaient son nom - «Cecil» - et «Noël» ("christmas" en anglais). A la fin, je lui ai fait crier «Cecil aura 66 ans à Noël". Ce n'était pas vrai, mais il l'avait clairement annoncé !

Il était clair que la tension nerveuse due au fait de «savoir» qu'il allait trébucher sur les mots contenant des sifflantes rendait sa prononciation plus difficile et que l'EFT était l'outil idéal pour calmer cette tension. Je lui ai joyeusement dit au-revoir après lui avoir appris à utiliser le raccourci «point sous l'œil - point de la clavicule - point sous le bras» pour le cas où il sentirait cette tension se mettre en place de nouveau, mais il était tout heureux et composait des phrases idiotes avec des mots pleins de sifflantes juste pour montrer qu'il pouvait les prononcer maintenant.

Un cas très agréable et instructif à traiter.

Dr. Tam Llewellyn-Edwards

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