dimanche 28 août 2011

EFT : La Technique du film, Cas n°3

Suite du dossier : Quatre utilisations créatives de la Technique du Film


Suite de la traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles2/movie-technique-gwyneth.htm

DOSSIER : LA TECHNIQUE DU FILM


CAS N° 3 (sur 4) : Anxiété pour un événement spécifique du futur

Dans ce troisième exemple de la "Technique du film", je vais vous montrer comment nous pouvons utiliser la technique du film lorsque nous sommes anxieux à propos d'un événement spécifique qui va se passer dans le futur.

Peter est un homme capable et qui a confiance en lui ; il sait qu'il est bon dans son travail et que son manager et ses collègues le savent que, et qu'il est reconnu dans toute l'organisation qu'en général il mérite une promotion. Peter avait travaillé de nuit pendant plusieurs années et il voulait désespérément cette promotion car cela lui permettrait de travailler de jour.

Cependant, il était terrifié à l'idée d'un entretien (avec son patron). Comme il me parlait de sa situation, je pouvais sentir combien cet homme, par ailleurs bien équilibré et confiant, se sentait désespéré et effrayé. Son entretien avait été prévu pour la semaine suivante et il s'était déjà lui-même convaincu qu'il n'y avait aucun espoir. "Je ne peux plus rien dire et j'ai l'air tellement stupide que la dernière fois, j'ai failli pleurer».
J'ai demandé à Peter de construire un film dans son esprit au sujet de l'entretien à venir et de lui donner un nom - il a appelé cela «l'échec de l'entretien" et a dit que ça lui donnait une anxiété de 10 sur (l'échelle de 0 à) 10 qui faisait comme un barattage dans son estomac.

Il était venu vers moi car un ami lui avait dit du bien de l'EFT, mais pour lui ça sonnait bizarre et n'allait sûrement pas pouvoir l'aider - et il était désespéré. Alors je lui ai dit que oui, l'EFT est bizarre, que ça paraît un peu à l'ouest et qu'on peut se sentir stupide en le faisant, mais qu'il n'y aurait que nous deux pour le savoir et que je n'allais le dire à personne. J'ai suggéré "Que diriez-vous de le faire tout simplement parce que, ensuite, vous pourrez poser de meilleures questions et je pourrai vous donner de meilleures réponses". Avec cela, nous avons commencé à tapoter sur :

- "Même si l'idée de cet entretien me donne de l'anxiété comme un barattage dans l'estomac, je sais que je suis vraiment bon dans mon travail."

Nous avons fait quelques séquences courtes d'EFT et il m'a regardé, surpris : "Je me sens différent, mon estomac n'a plus de barattage et j'ai failli me demander pourquoi j'en faisais toute une histoire."

Quelque chose avait changé, oui, mais je voulais en être vraiment sûre et vérifier tous les aspects. Je lui ai demandé de commencer à raconter son film futur qu'il avait appelé «échec de l'entretien» et immédiatement il a changé le titre en "espoir de l'entretien". Il a choisi de le raconter à la première personne et nous avons décidé de le commencer au moment où il entrait dans les bureaux de la gestion de sa société. Je lui ai demandé d'être présent dans le film et de me dire ce que son corps lui faisait ressentir. Il a dit: «Mon cœur bat trop vite et ma respiration est superficielle". J'ai donc simplement répété ses mots en miroir pour lui faire faire la séquence courte de l'EFT avec :

- "Même si mon cœur bat trop vite et que ma respiration est superficielle, je sais que je suis vraiment bon dans mon travail et je sais que mon patron le sait aussi."

Nous sommes ensuite revenu au début du film et cette fois il se sentait calme et curieux tout en marchant.

La partie difficile ensuite était de rester assis en attendant que son nom soit appelé tandis que ses pensées faisaient la course, donc :

- "Même si mes pensées font la course et que je suis assis en attendant d'entendre mon nom, je sais que je suis absolument magnifique dans mon travail et que mon patron le patron le sait aussi."

Encore une fois nous sommes revenus au début et à nouveau, il s'est senti calme et curieux.
Nous avons parcouru la totalité du film et à chaque fois qu'il rencontrait un passage un peu difficile ou angoissant, je lui reflétais simplement ses paroles tout en faisant le tapotage. Et il ajoutait les points positifs à la fin des phrases que je commençais par "je sais que ...".

- "Même s'il me regarde, je sais que je suis capable, efficace et productif".
- "Même si j'ai peur et que je vais tout oublier, je sais que je sais tout sans y penser".
- "Même si j'ai peur que mes paroles ne sortent pas, je sais que je connais mon travail dans tous les sens."
- "Même si j'ai peur de me mettre à rougir, je sais qu'ils savent que je connais mon travail dans tous les sens."
- "Même si je sais qu'il va essayer de me faire trébucher, je sais que je peux répondre à n'importe quelle question sur ce métier."

A chaque fois que nous sommes revenus en arrière pour repasser le film à un endroit difficile, j'ai vu Peter redevenir normal, sûr de lui, articulant parfaitement, curieux, avec un humour léger. Bientôt nous étions capables de parcourir le film complet de l'entretien avec une calme curiosité. Peter a sourit et a dit: «Je sais de quoi il s'agit». Il m'a alors parlé d'une audition pour une pièce de théâtre à l'école, pour laquelle il avait follement fantasmé sur la fille qui tenait le premier rôle féminin et avait désespérément essayé d'obtenir le rôle masculin principal afin de pouvoir l'embrasser. Il avait oublié son texte après qu'elle ait raté le sien, mais elle l'avait blâmé et s'était moquée de lui et il avait été mortifié et n'avait jamais essayé de faire l'acteur à nouveau.

Peter m'a quitté en emportant mon papier "ABC de l'EFT", mais en déclarant que le problème avait complètement disparu et que je n'allais sûrement pas le revoir, et qu'il ne recommencerait sûrement pas à faire quelque chose d'aussi étrange !

Gwyneth Moss

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