vendredi 3 juin 2011

EFT et les problèmes d'élèves de 11 ans à l'école

Une expérience avant les examens avec des élèves de 11 ans démontre comment leur apprendre à utiliser l'EFT pour gérer leurs problèmes à l'école et à la maison.


[Pour bien profiter de cet article, lisez mes rubriques "EFT c'est quoi" et "EFT comment", les pages "Apprendre EFT" et "Tester EFT" ainsi que mes posts classés sous "EFT pour les enfants" (colonne de droite). Pour apprendre à faire l'EFT AVEC VOS ENFANTS, lisez le TUTORIEL EFT POUR LES ENFANTS : http://secret-abondance.blogspot.com/2010/03/eft-avec-vos-enfants-une-procedure-de.html ]

Gary Craig écrit :
"Parents et éducateurs seront fascinés par cet article de Margaret Loudon du Royaume-Uni. Elle écrit : "Notre travail avec ces élèves a largement dépassé nos attentes. Nous nous attendions à un plus grand absentéisme de la part des enfants, et nous avons été impressionnés par leur enthousiasme et leur tapotage passionné. Nous avons été surpris par la maturité de leurs affirmations et de la manière dont ils savaient instinctivement quels mots utiliser". Bien à vous. Gary Craig

Traduction de la page en anglais du site de Gary Craig :
**http://www.emofree.com/Children/sat-scores.htm**

Compte-rendu par Margaret Loudon :

Présentation
Mon nom est Margaret Loudon. J'ai été Principal de lycée, ainsi que conseillère d'éducation du gouvernement pour les écoles, et maintenant, je travaille comme Consultante pour les internats en ville.
Alan Turton est un hypnothérapeute, maître PNL, Coach de vie et Praticien EFT. Il dirige sa propre société qui s'appelle Positive Action Works Social Enterprise CIC. Il a également travaillé pendant plusieurs années comme professeur remplaçant, principalement dans des écoles secondaires.
Je suis devenue fervente supporter de la puissance d'EFT (techniques de libération émotionnelle) après avoir travaillé avec Alan pendant 15 mois sur un certain nombre de problèmes personnels. Après avoir lu un compte-rendu sur le travail qui était fait dans certaines écoles canadiennes, nous avons eu envie de travailler avec des professeurs et des élèves de notre ville, et nous avons pensé qu'un bon point de départ pour cela était l'année de "Sixième" (classe des élèves de 11 ans) préparant leurs examens finaux (les tests "SAT") avant de quitter l'enseignement primaire brittannique.
J'ai contacté une école située dans un des quartiers les plus défavorisés de la ville, où le principal et tous les professeurs ont une attitude innovante et recherchent sans cesse des manières d'améliorer le bien-être des élèves. Ils ont été très intéressés et prêt à essayer l'EFT. La première séance a été fixée au vendredi précédent la semaine des examens standards.

Avant de travailler avec les enfants, nous avons rencontré la maîtresse de la classe et nous avons discuté pour savoir quels étaient à son avis les problèmes de ses élèves. En plus de l'angoisse de l'examen, 35% des élèves semblaient avoir des besoins éducatifs spécifiques.

1 - Première séance en classe
Les enfants et les parents avaient été informés de notre visite et quand nous sommes entrés dans la classe, quelques enfants ont demandé à Alan s'il allait les hypnotiser. Alan a expliqué que bien que cela faisait partie de sa profession, aujourd'hui il allait faire quelque chose de différent et de beaucoup plus amusant qui les aiderait aussi à gérer leurs inquiétudes et angoisses pour les examens.
Nous avons commencé avec un exercice de test musculaire. Alain a dit aux enfants que nous avions imaginé un nouveau "détecteur de mensonge" et a demandé des volontaires. La plupart des 23 enfants ont levé la main immédiatement.

Alain a écrit 5 choses sur le tableau :
- Couleur préférée
- Plat préféré
- Occupation préférée
- Professeur préféré
- Numéro de leur maison
Nous avons demandé aux enfants de réfléchir à ces 5 choses. Ils devaient répondre la vérité à 4 questions et mentir pour la cinquième, tout en tendant un bras à l'horizontale, sur lequel Alan appuyait doucement. Lorsque la réponse était vraie le bras résistait, mais il s'affaiblissait lorsque la réponse était un mensonge.
Huit enfants ont fait l'expérience avec Alan, tandis que les autres s'amusaient beaucoup en disant lesquelles des réponses n'étaient pas vraies. Ensuite, ils se sont mis deux par deux et ont recommencé l'exercice entre eux.
A la fin, Alan leur a demandé de penser à l'exament (SAT) qui était prévu, et de dire comment ils se sentaient en notant leur anxiété sur l'échelle de 0 à 10 - avec 0 pour aucune anxiété et 10 pour le maximum d'anxiété. La majorité des enfants avaient un niveau d'anxiété entre 5 et 7.

L'utilisation du tapotage EFT
Alan a montré aux enfants comment faire le tapotage en utilisant tous les points, et nous avons commencé la séance de tapotage.
- "Même si je suis un peu angoissé(e) en pensant à l'examen, je suis quand même un garçon / une fille très cool".

Résultats après la première séquence
Nombre d'enfants et différence dans le niveau d'anxiété :
1 cas est resté identique
1 cas a baissé d'un point
19 cas ont baissé de 3 à 5 points
2 cas ont baissé de 7 points
Nous avons continué le tapping :
- "Même si je risque de répondre de travers, je suis quand même je suis quand même un garçon / une fille très cool".

Après cette série de tapping, l'une des enfants a dit "je n'ai pas peur de répondre de travers, j'ai peur de lire la question de travers". Elle a expliqué que souvent elle donnait la mauvaise réponse à cause de cela, parce qu'en réalité elle connaissait la bonne réponse.

Alors nous avons continué à faire le tapotage :
- "Même si j'ai peur de lire la question de travers, je suis quand même un garçon / une fille très cool".
- "Même si je risque de manquer de temps, je suis quand même un garçon / une fille très cool".
Nous avons vérifié le niveau d'anxiété, et 21 enfants ont dit qu'ils étaient à 0 ou presque. Les scores de deux enfants restaient élevés. Alan avait remarqué que l'un des deux ne faisait pas le tapotage correctement. Alors nous leur avons demandé si cela les aiderait que nous fassions le tapotage pour eux. Ils ont été d'accord, et nous l'avons fait :
- "Même si je risque d'avoir une note basse, je suis quand même un garçon / une fille très cool".
Après cela, ces deux enfants étaient à 2 sur l'échelle de 0 à 10. Tous les autres étaient à 0 et quelques-uns ont même dit qu'ils étaient à -10.

J'étais étonnée de voir que presque tous avaient participé, à l'exception de deux enfants. L'un était restré prostré, la tête dans les mains, pendant toute la session, tandis que l'autre avait regardé mais n'avait pas voulu participer. A un moment je suis allé vers ce dernier et je lui ai suggéré de tapoter pour ceci :
- "Même si je pense que tout ça c'est nul, je suis quand même un garçon / une fille très cool."

Pour terminer la session, Alan a expliqué qu'il nous arrive des mauvaises choses à nous tous, et a demandé aux enfants de penser à quelque "mauvaise chose" qui leur était arrivée. Il ne voulait pas savoir ce que c'était, mais il leur demandait de se concentrer sur cette chose tout en faisant le tapotage.
- "Même s'il y a eu cette mauvaise chose qui m'est arrivée, je suis quand même un garçon / une fille très cool".
Le second enfant qui était resté observateur pendant les séquences de tapotage précédentes s'est mis a tapoter passionnément sur celle-la. Nous avons terminé en disant aux enfants que s'ils se sentaient anxieux pendant le week-end ils n'avaient qu'à refaire le tapotage sur la première affirmation :
- "Même si je suis un peu angoissé(e) en pensant à l'examen, je suis quand même un garçon / une fille très cool".

Conclusion
Nous étions stupéfaits de la spontanéité avec laquelle les enfants avaient accepté ce que nous faisions et avaient tapoté avec passion et en y croyant. Nous avions pensé qu'un plus grand nombre d'enfants refuseraient de participer, car beaucoup d'entre eux avaient des problèmes personnels et émotionnels qui diminuaient l'importance des examens. La maîtresse disait qu'elle n'avait jamais vu les enfants aussi détendus. Quand la séance avait commencé, ils se tenaient tous raides sur leurs chaises, mais ensuite ils étaient devenus de plus en plus ramollis et ensommeillés. La maîtresse avait beaucoup apprécié la façon dont nous avions dit aux enfants de se focaliser sur le fait que, quels que soient leurs résultats aux examens, ils étaient tous des enfants super.
L'une des enfants était tellement enthousiaste qu'avant de quitter la classe elle avait écrit dans son cahier : "J'espère que je vais réussir mon examen, je sais que je vais réussir mon examen, je vais réussir mon examen." Et elle a dit qu'elle allait faire le tapotage sur cela à la maison.

2 - Deuxième séance en classe
Le mercredi qui a suivi la semaine d'examens, Je (Margaret) suis retournée à l'école pour connaître les résultats des enfants. La maîtresse m'a dit qu'ils étaient totalement détendus dès leur entrée dans la classe le lundi matin. Elle avait essayé de prolonger cette relaxation en faisant jouer une musique douce et en allumant des bougies.
Dès que je suis entrée dans la classe, les enfants m'ont demandé si j'allais leur faire faire encore "ce truc relaxant". Je leur ai expliqué que j'étais venue pour avoir leurs impressions, pour savoir si le tapotage les avaient aidés, mais j'étais d'accord pour faire d'abord une courte séance d'EFT.

Je leur ai montré un exercice de "souplesse des hanches et des épaules", et j'ai demandé à la maîtresse de le faire d'abord. Nous étions face à face devant les enfants qui nous voyaient de côté. Je lui ai dit de tendre un bras en face d'elle et de tourner aussi loin vers moi qu'elle le pouvait. Les enfants pouvaient voir de quel côté de mon corps son bras me touchait. Elle l'a fait une deuxième fois pour s'échauffer complètement ; puis j'ai introduit la phrase d'affirmation pour le tapotage. J'ai demandé aux enfants de tapoter en même temps qu'elle, en expliquant que l'énergie de leur tapotage pouvait l'aider à aller plus loin dans sa rotation.
- "Même si j'ai ce problème de manque de souplesse, je suis quand même un excellente maîtresse d'école".
Elle a répété l'exercice et cette fois a pu tourner beaucoup plus loin. Les enfants étaient étonnés, et nous avons décidé d'essayer une nouvelle fois d'aller encore plus loin.
- "Même si j'ai encore un peu de ce manque de souplesse, je suis quand même un excellente maîtresse d'école".
Cette fois elle est allée encore plus loin. J'avais remarqué que tous les enfants faisaient le tapotage, y compris les deux qui n'avaient pas participé au cours de la première séance. Puis les enfants se sont mis deux par deux pour faire l'exercice. Certains enfants étaient si souples que je pensais qu'ils ne pouvaient pas aller plus loin après le tapotage. Mais ils y arrivaient, et j'entendais leurs cris enthousiastes : "Ouah !" et "Je ne peux pas y croire !" et "Regarde ce que j'arrive à faire !", partout dans la classe. Ils ont choisi leurs affirmations :
- "Même si j'ai cette gène dans mes mouvements, je suis quand même un garçon / une fille très cool".
- "Même si j'ai un peu de gène dans mes mouvements, je suis quand même un garçon / une fille très cool".

Lors de mon arrivée dans l'école à l'heure du déjeuner, j'avais remarqué dans la cour de récréation que quelques enfants de cette classe étaient en état de perturbation à la suite d'un incident où des élèves avaient été appelés par des noms d'oiseaux. J'avais décidé de travailler sur cela. J'ai demandé aux enfants si quelqu'un parmi eux s'était fait traiter de ceci ou cela, et comment ils se sentaient. Quelques enfants on donné volontairement des informations, et un enfant a dit qu'on l'avait appelé par des noms mais que cela ne s'était pas passé à l'école.
Cela m'a donné l'occasion de renforcer l'idée que le tapotage peut aider dans des situations qui se produisent n'importe où. J'ai rappelé aux enfants la liste des points de tapotage, car pendant l'exercice de souplesse j'avais remarqué que certains n'étaient plus assez précis en ce qui concernait les endroits où ils posaient le doigt du tapotage. J'ai ensuite demander aux enfants de tapoter en se souvenant que si le problème ne s'appliquait pas à eux, il aiderait ceux à qui il s'appliquait.
- "Même si cette personne m'a dit quelque chose de méchant, je suis quand même un garçon / une fille très cool".
Ensuite, ils ont dit que ça les avait vraiment aidés, mais l'une des enfants a dit "je ne me sens pas bien maintenant parce que j'ai appelé quelqu'un par des noms méchants". Nous avons tapoté :
- "Même si j'ai appelé quelqu'un par des noms méchants, je suis quand même un garçon / une fille très cool."
Elle a dit que ça l'aidait beaucoup. Puis j'ai demandé aux enfants si la séance de tapotage les avait aidés pendant l'examen. L'un des enfants a crié : "Bien sûr ça l'a fait !" comme si c'était évident. La grande majorité a dit que ça les avait aidés, et j'ai demandé si certains d'entre eux voulaient me voir en privé pour me transmettre leurs commentaires. Un certain nombre d'entre eux l'ont fait.

Commentaires des enfants
- "J'avais très peur de l'examen mais les test étaient les plus faciles que j'ai jamais eu dans ma vie."
- "Le tapotage m'a aidé énormément, ça m'a aidé à rester calme pour l'examen."
- "Mes tests à l'examen étaient bons. Le tapotage les a rendus faciles."
- "Je m'attendais à ce que ce soit plus dur, mais en fait c'était plus facile" (le garçon pour qui Alan avait fait le tapotage après que la première séquence n'ait pas fait descendre son niveau d'anxiété).
- "Je me suis senti vraiment calme après avoir été tellement anxieuse" (la fillette pour qui j'avais fait le tapotage).

Comment les enfants ont continué leur propre tapotage
De nombreux élèves avaient continué à faire le tapping, avant et pendant l'examen. L'enfant qui avait écrit : "J'espère que je vais réussir mon examen, je sais que je vais réussir mon examen, je vais réussir mon examen." après notre première séance avait réussi à le faire chez elle.
D'autres avaient fait le tapotage avec les phrases suivantes :
- "Même si mes tests étaient difficiles, je sais que j'ai fait de mon mieux."
- "Même si je suis inquiet parce que je pourrais avoir une note basse, je suis quand même quelqu'un de très cool."
Les enfants avaient fait le tapotage dans leurs chambres, mais l'un d'entre eux l'avait fait dans le bus en rentrant à la maison. C'était l'enfant qui n'avait pas participé pendant la première séance jusqu'à la fin. Il m'a dit qu'il avait tapoté pour :
- "Même si j'ai eu tout faux, je suis quand même quelqu'un de très cool."
Je lui ai demandé si ça ne l'avait pas dérangé de faire ça dans le bus devant d'autres gens. Il a dit "non", et que quand sa mère lui a demandé ce qu'il était en train de faire, il lui a dit qu'il faisait le tapotage, que c'était génial et que ça marchait.

Deux enfants avaient tapoté pour des problèmes n'ayant rien à voir avec l'examen. L'une s'était assise tranquillement dans sa chambre en pensant à son oncle combattant en Irak. Elle n'avait rien dit mais elle avait tapoté qu'elle pensait à lui et qu'elle espérait qu'il soit en sécurité. Le lendemain, elle avait parlé avec lui sur Facebook.
En ce qui concerne l'autre, son grand-père était mort sept mois auparavant. Elle avait tapoté pour :
- "Même si un de mes parents est mort, je suis quand même quelqu'un de très cool."
- "Même s'il me manque beaucoup, je suis quand même quelqu'un de très cool."

Conclusion
Le travail avec ces élèves a dépassé toutes nos attentes. Nous pensioins qu'un plus grand nombre d'enfants refuserait de participer, et nous avons été impressionnés par leur enthousiasme et la manière passionnée dont ils avaient pratiqué l'EFT. Nous étions tous les deux surpris de la maturité de leurs affirmations personnelles et de la manière dont ils savaient instinctivement quoi dire. Nous allons travailler à nouveau avec cette classe juste avant la fin de l'année scolaire et leur passage dans le secondaire.
Dans le même temps, le maître de la "classe de Réception" (pour les petits de 5 ans) nous a demandé de travailler avec ses éleves, tellement il avait entendu de bonnes informations de la part du professeur de la "classe Y6".

Margaret Loudon et Alan Turton (Merseyside, Angleterre)

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