lundi 22 novembre 2010

EFT à la recherche des souvenirs perdus

Comment retrouver et désactiver un événement du passé à l'origine des difficultés du présent, grâce au tapping


Traduction par Pivoine de la page du site de Gary Craig en anglais :
**http://www.emofree.com/Articles2/buried-memory.htm**

UN EXEMPLE D'INVERSION PSYCHOLOGIQUE

Par Eros Biasolo :

Cher Gary,

Dans l'un des séminaires EFT que j'ai dirigés en Italie (bien que ma pratique soit en Irlande) une dame s'est mise à parler d'un événement sur lequel elle voulait travailler, mais qu'elle ne voulait pas révéler en public. Je me souviens qu'elle était assise dans la première rangée et je vais l'appeler Lucy.

Alors je lui ai dit "Ok, il n'est pas nécessaire de divulguer votre problème, je vais seulement vous demander de me donner une couleur qui représente l'événement. Donc, si cet événement était d'une certaine couleur, quelle serait cette couleur ?" Elle répondu : "Couleur homard." Je ne suis pas vraiment sûr qu'en anglais le "homard" soit une couleur, mais je savais qu'en disant cela elle voulait dire un certain type de couleur orange, ou rouge-corail. Cela me fait rire maintenant, car peu de gens auraient l'idée d'une telle couleur.

Quoi qu'il en soit nous avons tapoté sur :
- "Même si j'ai eu cet événement couleur homard..."
Cette phrase seule ne m'a pas semblé fonctionner, mais il y avait plus que cela.

Pendant la pause, je lui ai proposé une séance individuelle rapide et elle a été d'accord. Elle m'a alors révélé que son problème en fait était : "Je ne peux pas dire non". Elle a reconnu que très souvent elle faisait ou disait ce qui était contraire à son propre intérêt, en particulier lors de l'achat de choses très chères, à savoir (en deux événements distincts) un sac en cuir noir et une veste de couleur homard.
Outre le fait d'éliminer la charge émotionnelle de ces événements (ce que nous avons fait), elle voulait arriver à comprendre pourquoi elle ne pouvait pas dire non.
Il s'agit-là d'une inversion psychologique évidente, dans laquelle la tête dit, "N'achète pas le portefeuille" et le cœur ou les émotions disent : "Si tu dis non, ils vont te juger, etc."

Alors nous avons tapoté sur (point karaté) :
- "Même si je ne sais pas pourquoi je ne peux pas dire non..."
- "Même si je ne peux pas dire non..."
- "Même si je ne me souviens pas quand cela a commencé..."

Et puis, à la fameuse question:
- "S'il y avait eu une première fois où vous n'aviez pas pu dire non, quand est-ce que cela se serait produit ?"
RIEN. D'autres fois, j'aurais abandonné tout espoir, mais ce que je vais dire ensuite montre que la persistance peut être utile et peut faire gagner du temps.

Donc j'ai dit :
- "Si vous pouviez deviner, quand cela se serait-il produit?" Elle a dit: "Je ne me souviens pas." Donc j'ai insisté :
- "Et si vous pouviez vous souvenir, ce serait quoi?"
BINGO! Elle a retrouvé un souvenir de l'époque où elle avait seulement un an!

Le paradigme scientifique, ainsi que l'expérience générale avec EFT, suggèrent que les clients ne peuvent pas se remémorer des souvenirs d'enfance datant d'avant l'âge de 4 ans environ. D'où ma surprise. Elle se souvenait même des dialogues, de la pièce de sa maison et de tous les objets autour d'elle. Elle m'a dit que lorsqu'elle est née son père était en voyage d'affaires. Elle n'avait vu son père pour la première fois qu'à l'âge de huit mois, et pour la deuxième fois à l'âge d'un an seulement. Cette fois-là, son père revenait de ses affaires et elle n'avait pas pu le reconnaître. Sa mère alors lui avait dit : "Comment, tu ne reconnais pas ton père?" À l'époque, elle ne pouvait pas dire non, soit parce qu'elle ne pouvait pas encore parler, soit parce qu'elle se sentait coupable de ne pas pouvoir reconnaître son propre père.
Maintenant, elle est définitivement certaine du pouvoir du tapotage.

Bien à vous.

Eros Biasolo

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lundi 1 novembre 2010

EFT quand on ne supporte pas quelqu'un

Passer de l'aversion à l'acceptation grâce à EFT : un résultat majeur quand on ne supporte pas quelqu'un

Note: L'auteur de cet article suppose que vous avez une connaissance pratique de l'EFT. Si vous êtes nouveau dans ce blog, renseignez-vous sur la technique de base en lisant la page "Apprendre EFT" ainsi que les messages classés sous "EFT c'est quoi" et "EFT comment".

Gary Craig, fondateur de la méthode EFT, présente le cas suivant :
"Cet article de Kirsten Campbell touche de nombreux problèmes de relations et de communication et il devrait être étudié par tous. Les gens que nous avons tendance à détester nous rappellent en général quelqu'un de notre passé ou quelque chose que nous n'aimons pas en nous-mêmes. On peut résoudre cela avec l'EFT, ce qui apporte beaucoup de soulagement et de paix intérieure. Notez comment Kirsten finalement a vu que son problème concernait plutôt ses réactions vis-à-vis d'un ami beaucoup plus jeune, par le passé."

Traduction de la page en anglais :
**http://www.emofree.com/Articles2/disliking-someone-relief.htm**

Lettre de Kirsten Campbell :

Je suis assez nouvelle dans l'utilisation d'EFT, mais je voulais vous raconter un de mes succès qui a vraiment fait une grosse différence pour moi dans ma vie. Cela paraît ordinaire, mais j'ai réussi à changer en acceptation mon intense aversion pour une certaine personne, et de fil en aiguille nous sommes devenus amis. Notez bien que j'ai changé les noms au cas où cette lettre serait publiée dans la "newsletter" hebdomadaire.

COMMENTAIRE DE GARY CRAIG : "Pour moi, un tel cas n'est pas du tout ordinaire, mais très important. Le fait de transformer l'aversion en acceptation puis même en amitié peut avoir des effets de guérison très profonds."

Il y avait un garçon dans ma classe, Jimmy, qui me dérangeait réellement. "Déranger" n'est pas un mot assez fort, en fait, je détestais ce gars avec une telle passion que c'était totalement irrationnel. Et même si je pouvais reconnaître à quel point c'était irrationnel, je ne pouvais toujours pas me forcer à me sentir bien en sa présence. Tout ce qu'il disait et faisait me dérangeait. Je racontais couramment à ma famille et à mon petit ami à quel point il me dérangeait, et chaque fois qu'il faisait quelque chose que je n'aimais pas, je pensais à quel point c'était irritant pendant le reste de la journée, parfois même pendant plusieurs jours.

J'étais un peu surprise de ma réaction parce que, normalement, je n'ai pas de problème avec les gens, et si j'en ai, c'est extrêmement inhabituel que je le ressente aussi fort. Je ne pense pas que ce garçon savait que j'avais ces sentiments, parce que, même si c'était irrationnel de ma part, je reconnaissais que ce n'était pas son problème, et qu'il n'était pas responsable de la manière dont je me sentais. Quels que soient mes sentiments à son sujet, il serait comme il était de toute façon. C'était mon problème, mais je ne pouvais pas imaginer ce que je pouvais y faire.

Alors, même si je ne pouvais pas sentir ce gars, tellement que je ne voulais même pas essayer de me sentir mieux par rapport à lui (parce que ça aurait voulu dire qu'il était très bien comme il était, alors que ce n'était pas ce que je croyais), j'ai fait un peu d'EFT sur moi-même.
(Phrases de départ :)
- "Même si je ne supporte pas la manière dont Jimmy s'exprime..."
- "Je ne peux pas le supporter... C'est un tel idiot... Je ne peux pas le supporter."
- "Même s'il me met tellement en colère que j'ai envie de lui crier des injures..."
- "Il me met tellement en colère... Je me sens tellement en colère."
- "Même si je ne veux même pas l'apprécier..."

Après quelques séquences comme cela, rien ne ressortait vraiment, alors j'ai essayé le truc de "qui est-ce que ça me rappelle", une technique que j'avais déjà vue dans une des "newsletters" EFT. Touché ! C'était bien ça !

Jimmy est extrêmement compétitif, il joue toujours au plus fort, quoi que puissent faire les autres il peut faire mieux, ou bien il sait toujours plus de choses que vous. Quel que soit le sujet, il est le meilleur. Quand j'étais enfant, j'avais cette copine, Nora (nous sommes toujours bonnes amies), mais nous nous rencontrions épisodiquement pendant nos années d'école, et TOUJOURS nous jouions à celle qui serait la plus forte contre l'autre. Cela me rendait folle et je détestais ça vraiment parce que je ne me sentais jamais à la hauteur. Mais mes sentiments au sujet du comportement de Jimmy maintenant me faisaient réaliser que j'avais des problèmes non résolus concernant Nora, et que je les projetais sur lui. Alors, j'ai fait le tapotage sur ce qui suit :
- Même si Nora et moi jouions toujours au jeu du plus fort, que je détestais faire ça et qu'elle n'aimait pas ça non plus, je m'aime, je m'accepte et je me pardonne complètement en même temps que j'aime, j'accepte et je pardonne Nora.
(Rappels:)
- On jouait tout le temps à qui serait la plus forte... Je détestais ça... Elle détestait ça aussi... Mais nous étions seulement des enfants... Nous nous sentions tellement insécurisées... Elle voulait que nous nous sentions bien... Mais ça ne marchait pas... Et c'était vraiment dérangeant... Je détestais quand elle faisait ça... Et je détestais aussi quand je le faisais.

Alors tout ça s'est résolu assez rapidement, et quelque chose d'autre est apparu, à quoi je ne m'attendais pas. Jimmy a un très fort sentiment religieux, de même que Nora. Nora m'invitait toujours à aller à l'église et au groupe de jeunes avec elle, et ça m'amusait, mais je ne me sentais pas à ma place, je me sentais "inférieure" parce que je ne croyais pas les mêmes choses que Nora et sa famille croyaient. Elle et sa famille étaient toujours en train d'essayer de me "sauver", c'était leur mission, et je sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas en moi à cause de ça. J'ai réalisé que lorsque j'étais près de Jimmy je me sentais inadaptée parce qu'il était tellement religieux. Alors j'ai fait le tapotage pour ça aussi.

Pour faire bonne mesure, j'ai aussi tapoté pour être capable de laisser Jimmy dire et faire ce qu'il voulait sans que cela me gêne. Le lendemain, je suis partie pour l'école, et j'ai été surprise de réaliser plus tard que je n'étais même plus dérangée par ce que Jimmy disait. A chaque fois qu'il disait quelque chose qui auparavant m'aurait irritée, je levais seulement les yeux au ciel et puis je l'oubliais. Je ne le gardais pas en mémoire, je ne lançais aucune remarque désagréable sur le sujet plus tard, et je ne le ressassais pas non plus. C'était un grand progrès pour moi. Je pensais seulement : "Encore son truc !" ou "N'importe quoi !" et puis je n'y pensais plus. C'était un grand soulagement pour moi.

Ce que je réalisais, c'est que je n'avais pas à l'apprécier ou non, et que c'était très bien si je ne l'aimais pas. Mais en fait, lorsque je déteste quelqu'un, cela me dit quelque chose à quoi je dois faire attention et que je dois résoudre. Plutôt que de "détester" quelqu'un en soi, l'opposé de l'appréciation de la présence de quelqu'un est peut-être le simple fait de ne pas être dérangé par sa présence et de seulement l'accepter. Je ne suis pas obligée d'être amie avec tout le monde. Pour moi, c'est un grand soulagement.

C'est la seule fois où j'ai fait le tapotage pour cela mais les résultats ont semblé s'améliorer encore au cours du temps. Maintenant, je pense que Johnny est assez drôle et je peux plaisanter avec lui. J'aime lui parler. C'est quelque chose de très intéressant parce que je peux faire ce travail vis-à-vis de toute personne envers qui j'ai un problème, avec les mêmes résultats. Cela rend ma vie beaucoup plus heureuse et je peux arrêter de me juger moi-même pour le fait de juger les autres.

Kirsten

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