vendredi 21 mai 2010

EFT et le rôle de l'auto-punition par la maladie

Une nouvelle approche qui permet de soulager bien des maux

Gary Craig écrit :

"Steve Wells d'Australie nous confie ses réflexions concernant le fait que nos maladies sont souvent causées par un besoin d'auto-punition. Il dit : "Nombre de maladies résultent du fait que nous avons fait quelque chose que nous savions être "mal" et qu'en conséquence, nous nous sommes créé un état intérieur de "mal-être" concernant nos propres actions. C'est très souvent que notre "mal-être" concernant notre comportement devient "mal-a-dit" (maladie) au sens physique." S'il vous plaît, consultez un médecin pour tout problème médical."

Traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles2/disease-self-punishment.htm

Par Steve Wells :

A l'un de nos séminaires avancés "EFT et l'acceptation de soi-même", l'année dernière, j'ai été approché par une jeune femme qui ressentait le commencement d'une migraine. Elle avait tapoté sur les émotions et la douleur de la migraine, sans résultat, et la douleur devenait plus intense. Elle s'inquiétait de devoir quitter le séminaire pour rentrer chez elle et se mettre au lit.

Je lui ai demandé ce qu'elle pensait qui pouvait être la cause de sa migraine, et elle m'a dit qu'elle avait été "vilaine", car elle avait pris un café ce matin-là et cette migraine arrivait clairement comme une "punition" parce qu'elle avait bu ce café !

C'est un exemple classique de "double-contrainte" parce que cette pauvre fille adorait le goût d'un bon café, et même trouvait que cela l'aidait à se remettre d'aplomb quand elle se sentait fatiguée, mais, comme elle me le disait : "J'adore ça, mais je sais que c'est mauvais pour moi". Bon, je sais que le fait de boire beaucoup de café peut avoir un effet négatif sur certaines personnes, mais juste un café ? Cela me semblait un peu gros, d'avoir à souffrir autant pour avoir pris un seul café.
Tout en l'écoutant, j'ai réalisé qu'elle semblait manifester la migraine dans le but de se punir elle-même pour avoir été "mauvaise" et avoir pris ce café.

Le problème, avec ces sortes de situations, c'est que la personne se sent souvent victime de son propre processus intérieur, comme si ce qui se passait dans son corps était complètement hors de son contrôle. C'est comme si la personne suivait aveuglément un commandement intérieur. Si vous avez péché en prenant un café, alors vous devez souffrir en ayant la migraine.

Et non seulement vous devez souffrir physiquement, mais aussi, en vous sentant mal à propos de vous-même, émotionnellement, pour le fait d'être une personne sans volonté qui fait quelque chose en sachant que c'est mal - et en éprouvant du plaisir en plus ! Je sais qu'il y en a qui vont dire que c'est positif d'avoir ce type de "conscience" parce que ça nous maintient sur la voie droite. Néanmoins, c'était clairement dysfonctionnel pour cette dame, et mauvais pour sa capacité à profiter de la vie. Est-ce que quelqu'un ne pourrait pas boire tranquillement un café sans avoir à souffrir d'une migraine pendant deux jours ?

Pendant un moment, nous avons tapoté sur la liaison qu'elle avait créée, et bien entendu, j'ai utilisé notre approche de provocation thérapeutique [la méthode PET = Provocative Energy Techniques, techinques énergétiques de provocation, développées surtout en Australie.] Avec humour, je lui ai dit d'une voix moitié moqueuse, moitié sérieuse qu'elle avait été une très mauvaise fille en prenant cette tasse de café, qu'elle méritait absolument d'avoir cette migraine comme résultat. Puis je lui ai fait tapoter tout en se focalisant sur l'idée qu'elle devrait se sentir mal pour avoir été si méchante rien qu'en pensant qu'elle pouvait se permettre de boire ce café -et spécialement tellement méchante qu'elle y avait pris plaisir !

C'était une double raison pour elle de se sentir mal, et c'est pourquoi elle méritait de souffrir encore plus ! Comme il arrive souvent quand on utilise PET, le résultat a été exactement ce qu'elle avait pensé en elle-même, et quand je l'ai dit tout haut elle a ri tout en tapotant et elle a dit : "C'est ridicule", puis "Comment est-ce que j'ai pu être assez stupide pour penser ça." Puis je lui ai fait faire le tapotage sur sa colère contre elle-même pour le fait de se créer une migraine, et aussi pour avoir pensé de façon aussi stupide. La migraine a bientôt disparu complètement - et elle a été capable de terminer le séminaire sans aucune douleur.

J'ai découvert que la colère que l'on a contre soi-même pour le fait d'avoir un problème est souvent la première chose qu'il faut traiter, spécialement dans des cas comme celui-ci où le problème ne semble pas céder lorsque l'on fait seulement le tapotage en se focalisant sur les symptômes. En fait, je considère la colère contre soi-même comme un couvercle qu'on met sur le problème. Plutôt que d'améliorer les choses, ce que c'est supposé faire, cela maintient seulement le problème accroché à soi plus fortement.

Je crois qu'à un certain moment dans le passé, cette dame avait appris à se punir elle-même pour le fait d'avoir fait quelque chose de mal, juste comme d'autres personnes - ses parents peut-être - l'avaient punie. Le résultat, c'est qu'elle s'était créé une partie séparée d'elle-même qui agissait comme le parent punisseur, ou le professeur punisseur, qui appliquait la punition à chaque fois qu'elle faisait quelque chose de "mal" - et la manifestation d'une migraine de cette façon n'en était qu'un exemple.

Je ne dis pas qu'elle faisait cela consciemment, mais que c'était devenu une manière intériorisée d'auto-réguler son comportement. Nous avons discuté de cela et elle a été d'accord, et elle a continué de faire plus de tapotage sur certains souvenirs d'enfance dans lesquels on avait dit qu'elle était "mauvaise" et où elle avait été punie.

J'ai commencé à me demander jusqu'à quel points beaucoup de nos problèmes sont dûs à ce type d'auto-punition.

Je me souviens qu'à un moment où j'étais tombé malade il y a deux ans, mon tapotage et mon enquête avaient finalement révélé un thème sous-jacent d'auto-punition. J'avais été amené à signer pour un emploi du temps inapproprié qui m'aurait éloigné de ma famille pendant une période d'une longueur insoutenable parce que je voulais apporter au monde quelque chose de différent.

Finalement, cette violation de mes valeurs intérieures (le fait de mettre ma valeur n°3, apporter quelque chose au monde, au-dessus de ma valeur n°1, l'amour et la famille) m'avait conduit à tomber malade. Mais était-ce vraiment moi qui contrôlais la punition ? A un certain niveau, est-ce que je me punissais réellement pour le fait d'être "un méchant garçon" en agissant contre ce que je savais être la voie juste ?

Je crois maintenant que c'est partiellement ce qui s'est produit, et que, bien que je me sois senti mal en décevant d'autres gens à ce moment-là, j'avais toujours été content d'avoir pris la dure décision de mettre ma famille en avant et de faire ce que je savais intérieurement être "juste". Peut-être que le fait de tomber malade était nécessaire, à ce moment-là, pour me permettre de changer mon comportement. Mais est-ce que cela me sert, finalement, de tomber malade afin de pouvoir faire ce qui me met en valeur ? Clairement non.

Combien de maladies sont le résultat du fait que nous avons fait quelque chose que nous pensions être "mal" et qu'ensuite, nous nous sommes créé l'expérience d'un état interne de mal-être - maladie au sens physique ? Je pense qu'il y en a beaucoup.

Quand je fais les choses bien, je me sens bien vis-à-vis de moi-même et je m'autorise à me sentir bien. Le reste du temps, je dois me punir. Et pourquoi est-ce que je me punis ? Pour que je fasse les choses que je sais que je devrais faire (ou que j'arrête de faire les chose que je ne dois pas faire) pour être heureux. Alors, et alors seulement, je m'accepterai moi-même et je me permettrai d'être heureux. Mais c'est un jeu où on ne gagne rien, parce que la continuation du jeu réclame de continuer à ne pas s'accepter soi-même, et finalement, on n'arrive jamais à être heureux.
Comme le Dr David Lake le disait à l'une de ses clientes obèse qui insistait parce qu'elle voulait perdre du poids, et qui ne pouvait pas du tout s'accepter tant qu'elle n'avait pas atteint le poids qu'elle visait : "Mais à ce moment-là, vous ne serez pas une personne différente, vous serez seulement plus mince." Et c'est bien vrai.

Il semble contre-intuitif de suggérer qu'en s'acceptant soi-même on puisse arriver à un changement, et que tant qu'on n'accepte pas qui on est et ce qu'on est, et là où on en est maintenant, on va continuer à souffrir. Et que dès qu'on s'acceptera soi-même avec sa situation, à ce moment-là seulement on pourra changer. Mais nous avons gagné notre souffrance, nous pensons que nous la méritons, et nous allons vraiment continuer de nous punir nous-mêmes jusqu'à ce que nous fassions ce que nous savons que nous devons faire et que nous changions les choses. Et à ce moment seulement nous nous permettrons d'être heureux et de nous accepter.

L'acceptation de soi, même quand on commence à zéro, permet de voir la porte de sortie, et alors on peut prendre une grande respiration, étirer sa colonne vertébrale, se mettre debout sur ses pieds et commencer à avancer. L'acceptation ne mène pas à l'inaction, comme la plupart des gens le pensent; en fait, cela permet l'action. C'est seulement en passant la porte de l'acceptation de soi qu'on peut accéder à son vrai pouvoir.

Bien entendu, il y a un autre face à cela, que je n'ai pas mentionnée ici. Et c'est le défi d'accepter notre lumière, d'accepter que la personne que nous pouvons être soit ce que nous sommes déjà. C'est d'accepter tout ce que nous sommes, nos parties d'ombre avec nos parties de lumière. J'ai écrit sur cela dans un article précédent : "Quand le positif est le négatif : acceptez votre lumière". (http://www.emofree.com/articles/positive-negative.htm )

EFT peut être un outil très puissant pour nous aider à devenir plus heureux tout en étant ce que nous sommes réellement, sans avoir besoin de rien changer, et surtout, sans avoir besoin de continuer à nous punir nous-même. Et ensuite, par quelque étrange paradoxe, quand nous ne sommes pas obligés de changer, nous sommes libres de le faire.

Steve Wells (Australie)

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