dimanche 28 mars 2010

EFT et le traitement des toxicomanies

Peut-on éliminer une cocaïnomanie en une seule session ? Une praticienne EFT l'a fait.
Il est très rare de pouvoir éliminer rapidement une toxicomanie de ce type, c'est pourquoi je tenais à faire figurer ce texte dans mon blog.
Néanmoins, il est important de considérer qu'on ne peut pas "s'attaquer" de front à ce genre de problème sans une sérieuse formation psy et la garantie d'un entourage expérimenté.
En Angleterre, le Centre EFT de Londres dirigé par Emma Roberts et Sue Beer s'est spécialisé (entre autres) dans le soutien aux toxicomanes. Inutile de vous dire que pour pouvoir bénéficier d'un traitement EFT ces derniers doivent d'abord être inscrits dans un programme de désintoxication et sérieusement le suivre ! Emma et Sue ont envoyé à Gary Craig un texte sur EFT et les toxicomanies, que je vous traduirai un jour.
En attendant, voici une étude de cas par Aileen Nobles, dans laquelle une seule séance a été nécessaire pour éliminer le problème de la cliente.
Pour qu'un problème soit éliminé dès la première séance, il faut que l'art du praticien EFT lui permette d'arriver à cerner tout de suite le "noeud du problème" (core issue) qui manipule le comportement et les "croyances" de la personne. Cela se produit, mais pas toujours. Et même lorsque cela se produit, cela ne veut pas dire que la personne n'ait pas besoin de continuer de faire des séances EFT pour les autres composantes de sa personnalités. En effet, un trauma ayant causé un problème aussi grave que la toxicomanie a des ramifications sous-jacentes qui peuvent avoir de nombreuses autres conséquences.
Il faut aussi vérifier que, cette première addiction ayant été éliminée, la personne ne va pas immédiatement la remplacer par une autre, moins grave (nourriture, tabac...), mais qui reprend le même but que la première : occulter un problème de fond.

Une cocaïnomane élimine son problème en une seule séance d'EFT
Gary Craig écrit :
"Salut à tous,
"Les cas graves d'accoutumance aux substances demandent souvent plusieurs séances d'EFT pour démêler les émotions non résolues qui soutiennent cette habitude. Parfois, cependant, les problèmes émotionnels sous-jacents peuvent être facilement et rapidement découverts et éliminés. Ce fut le cas pour la cliente d'Aileen Nobles. Notez comment Aileen arrive à cerner le problème central grâce à son langage intuitif. Bien à vous, Gary"
Traduction de la page :
**http://www.emofree.com/Addictions/cocaine-addiction-one-session.htm**

Par Aileen Nobles
Bonjour Gary,
Même si j'ai vu pas mal de toxicomanies à la cocaïne disparaître peu après que la douleur émotionnelle ait été éliminée en quelques séances, vous savez qu'en général cela prend beaucoup plus de temps, et que cela peut être très difficile. Mais voici encore une histoire de "miracle à la minute". Je pense que ce genre de succès rapide dépend énormément du fait que le client soit déjà "prêt" pour cela.
Tanya m'a contactée parce qu'elle avait un certain nombre de problèmes sur lesquels elle voulait travailler : La consommation de cocaïne ... La peur de parler et de s'exprimer ... La peur du changement ... La procrastination.
Tanya était une personne très affectueuse et spirituelle, qui avait essayé la cocaïne histoire de rire. Elle avait jugé que c'était assez enivrant. De plus, en l'utilisant, elle s'était sentie tellement plus forte et compétente... Sa famille n'avait aucune idée de ce qu'elle utilisait et Tanya se sentait très mal à l'aise à cause du fait d'avoir à le cacher.
Nous avons commencé à creuser sur tous les problèmes qui pouvaient avoir contribué à l'utilisation de la cocaïne.
- Aileen : "Donnez-moi un exemple de tout ce que vous n'arrivez pas à gérer."
- Tanya : "Je ne fais pas le ménage, mon appartement est un gâchis et mon petit copain se plaint."
- Aileen : "Et qu'est-ce que vous arrivez néanmoins à maîtriser ?"
- Tanya : "Mes études et mon travail."
- Aileen : "Le fait d'occuper un emploi tout en étudiant demande de gérer beaucoup de choses à la fois, peut-être êtes-vous seulement sélective quant à la manière dont vous utilisez votre temps."
- Tanya : "Je n'accepte vraiment pas le fait que je sois sale et désordonnée. Je travaille très dur, mais je ne veux pas entrer dans des polémiques et j'évite toute confrontation."
Nous avons commencé à tapoter sur ces phrases :
- "Je ne veux pas qu'on soit sur mon dos à me dire quoi faire."
- "Quand j'étais enfant, je ne m'exprimais pas."
- "Maintenant j'ai toujours du mal à m'exprimer"
- "Je ne veux pas me conformer aux règles des autres gens."
- "Je ne veux pas faire ce que je me dis à moi-même que je dois faire."
- "Je ne mérite pas d'être harcelée, ni par moi-même, ni par quelqu'un d'autre."
- "C'est formidable de continuer des études tout en ayant un emploi."
Tanya ne semblait pas se sentir beaucoup mieux et elle avait beaucoup de mal à avoir des sentiments positifs vis-à-vis d'elle-même. Je lui ai alors demandé si par hasard elle ne portait pas quelque lourde culpabilité en elle-même. Tanya a éclaté en sanglots et a évoqué un souvenir. Elle était à la plage avec sa famille, ses parents se disputaient, et elle a pensé que sa mère allait sauter en bas de la falaise et se tuer. Elle s'était sentie totalement impuissante et effrayée.

Nous avons utilisé la Technique du Film tandis qu'elle faisait le tapotage du point-gamme (voir le schéma des points dans "EFT comment" et la Technique du Film dans "EFT méthodes").
- "Je suis terrorisée, tu vas sauter, je ne sais pas comment t'arrêter et j'ai peur de te perdre"
- "Je n'aurais pas dû assister à cette scène, je suis juste une petite fille."
- "Maman ne saute pas - Je t'aime - Ne saute pas."
Nous avons continué le tapotage pour laisser partir la réaction émotionnelle au souvenir, et Tanya a ensuite pu raconter l'événement sans se sentir responsable de ne pas pouvoir faire cesser la dispute. L'intensité a été ramenée à zéro sur l'échelle de 0 à 10.
A la suite de cet incident, la mère de Tanya avait fait de nombreux séjours à l'hôpital, et Tanya avait souffert d'un sentiment d'abandon. Son père aussi lui avait fait sentir que si elle avait été une "meilleure fille", si elle avait fait ce qu'on lui disait et mieux aidé sa mère, cette dernière ne serait pas dans l'état où elle était. Nous exploité tout cela jusqu'à arriver à 0 sur l'échelle de 0 à 10.
Nous sommes ensuite passées à la peur du changement et à la peur de se détacher de ses peurs.
- "Même si j'ai peur de lâcher mes peurs ..."
- "Peut-être que c'est parce que je ne sais pas qui je serai si je change."
- "Je me connais comme une personne qui a peur et qui reste tranquille, qui a peur de s'exprimer, mais si je changeais je pourrais peut-être être une Tanya plus merveilleuse."
- "Je peux changer à mon propre rythme."
- "Je n'ai pas besoin de lâcher toutes mes peurs en même temps."
- "Je peux faire cela petit à petit, c'est moi qui contrôle ici."
- "Il n'y a vraiment rien de positif dans le fait de conserver toutes mes peurs."
- "J'en ai tellement assez d'être intimidée par des forts-à-bras. Je mérite de m'exprimer et de faire ce que je veux quand je veux."
- "Peut-être que je n'ai pas vraiment besoin de cocaïne pour me sentir ainsi."
- "J'aimerais bien me sentir comme ça sans cette accoutumance."
- "Maintenant je lâche l'impression que la cocaïne est plus forte que moi."
- "Maintenant je lâche ma dépendance à cette substance et je me sens puissante."
- "Maintenant je lâche les bonnes excuses que je me donnais pour utiliser la cocaïne."
- "Je suis prête à renouer avec mon Moi supérieur, l'être que je suis vraiment.
- "J'abandonne ma peur de ne pas pouvoir arrêter de prendre de la cocaïne."
- "Je suis une personne merveilleuse, que je cesse ou non de l'utiliser."
- "Même si je nettoie la maison tout en continuant de l'utiliser, peut-être qu'il va y avoir un miracle et que je vais avoir l'énergie et l'envie de nettoyer la maison sans cocaïne."
- "Si je ne nettoie pas la maison, je vais la confier à une femme de ménage."
- "Je le mérite."
- "Je me sens si bien quand je me connecte avec mon Guide supérieur, l'être que je suis vraiment."
- "Je choisis de ressentir cette relation, de la renforcer et de guérir."
- "Je mérite d'être libre, forte et dégagée."
- "Je me permets cette guérison."
- "Je n'ai pas à plaire à d'autres personnes pour gagner leur amour, ils m'aiment quand même."
- "Il est sans danger pour moi de prendre la parole et d'exprimer ma propre opinion."

Tout en tapotant sur le "point karaté", elle s'est représentée enveloppée dans les bras de son Moi/Guide supérieur, puis elle s'est imaginée en train d'accomplir sa journée en étant telle qu'elle s'était choisie : aimante, forte et propre. Nous n'avions même pas abordé la procrastination, mais comme elle s'était donné la permission de faire ce qu'elle voulait, au lieu de ce qu'elle sentait qu'elle devait faire, elle a lâché son besoin de remettre les choses à plus tard.
Avant son rendez-vous suivant, Tanya m'a contactée pour me dire qu'elle n'avait eu aucun désir de consommation de cocaïne depuis notre séance (qui s'était passée par téléphone). Elle se sentait régénérée et finalement vivante.

Bien à vous,
Aileen Nobles
*****