jeudi 30 décembre 2010

EFT soulage les traumatismes et un cancer en même temps

Un traitement unique pour toutes les séquelles d'un divorce, dont le cancer faisait partie - et sur Skype en plus !


Sonia Novinsky, du Brésil, de langue portugaise, raconte dans son anglais approximatif comment l'approche émotionnelle a porté ses fruits, y compris en ce qui concerne le problème de cancer de son client. Bien entendu, l'EFT n'a pas été fait "pour" le cancer, ce n'est qu'une conséquence de la résolution du problème émotionnel. Veuillez consulter un médecin pour tout problème médical.

Traduction de la page:
**http://www.emofree.com/Articles2/cancer-relief-brazil.htm**

Article par Sonia Novinski :

Rob (pas vrai nom), 54 ans, m'a demandé une session sur Skype. Je suis à Sao Paulo, au Brésil et il vit dans un autre pays. Il m'a écrit par e-mail que son médecin lui a diagnostiqué la présence de cellules cancéreuses dans l'estomac et l'œsophage, à un stade précoce. Il a des difficultés pour manger et de l'acidité.
Il m'a écrit qu'il était conscient que c'était le résultat d'un état de grande angoisse qu'il ressentait depuis une année, à cause de son divorce d'avec Ana après vingt ans de mariage. Avant cela, aucun problème de santé.
Ana avait perdu son premier mari dans un accident. Elle s'était retrouvée avec deux bébés, l'un de 2 ans et demi, l'autre d'1 an. Rob l'avait épousée et il avait grandi avec ses enfants dans une vie d'amour et d'harmonie. Le nouveau couple n'avait pas eu d'autre enfant.

Il y a un an et demi, Ana a déclaré qu'elle n'était pas heureuse et qu'elle souhaitait un divorce. Ils ont fait une thérapie de couple. Mais en décembre, Rob a senti que quelque chose se passait, car Ana était étrange, agissant comme une personne différente. Il l'a interrogée et elle a avoué qu'elle fréquentait un autre homme.
Dans le même temps, la petite entreprise de Rob (dans laquelle Ana l'aidait, mais pas régulièrement) passait par de graves difficultés. Il s'est senti profondément trahi. A partir de février, manger est devenu difficile et l'acidité a été un gros problème. Début juin, après de nombreux examens, le cancer a été diagnostiqué dans l'estomac et l'œsophage (cellules d'adénocarcinome).

Traiter les émotions immédiates

Nous avons fait la séance d'EFT peu après la première session de chimiothérapie. Rob se sentait fatigué, avait des difficultés à manger, était triste. L'estimation était à 8 (sur l'échelle de 0 à 10). Nous avons commencé à tapoter pour les émotions d'ici et maintenant, car je pense que c'est la bonne chose à faire. Chaque chose après l'autre. Les émotions ressenties sont descendues à 3 ou 4.
Il est intéressant de voir comment il a commencé à me dire ce qui s'était passé. Il a dit : "J'accepte le fait qu'elle soit tombée amoureuse d'un autre homme, ce que je ne peux pas digérer, c'est qu'elle ne m'en ait rien dit jusqu'à ce que je la presse de questions sur son comportement différent à la maison. Je ne pouvais pas supporter ça et je ne peux toujours pas. Je suis plein de ressentiment et de colère maintenant quand je vous dis cela, à peu près 9."

A ce moment, je lui ai demandé s'il pouvait raconter l'événement spécifique de cette première discussion, et ce qu'il avait ressenti à ce moment-là. Comme cela avait été pénible, je lui ai demandé de le raconter comme s'il voyait la scène jouée dans un film. Ils étaient en train de parler et soudain, un noeud s'est formé dans la gorge de Rob et ce noeud n'est jamais sorti. J'ai réalisé que jusqu'à maintenant il n'avait toujours pas pu digérer ce qu'Ana avait essayé de lui dire. Le cancer dans un organe digestif est donc parfaitement conforme au blocage émotionnel. Le pire pour Rob n'était pas la perte, mais le fait qu'elle avait commencé à avoir une relation sans lui en parler.

Nous avons tapoté pour les sensations qu'il ressentait lors de cet événement durant lequel il s'est rendu compte qu'elle avait une liaison :
- "Même si je me suis senti gelé, choqué, paralysé au moment où elle a commencé à parler de ses relations avec un autre homme..."
- "Même si j'ai senti un noeud se faire dans ma gorge quand elle parlait de sa nouvelle relation..."
- "Même si je me sens encore profondément trahi et que je lui en veux car elle sortait déjà avec quelqu'un d'autre avant de me dire qu'elle était amoureuse d'un autre homme..."
- "Même si je ressens encore de la colère quand je me souviens de cet événement que je ne peux pas digérer..."
- "Même si j'ai senti que j'ai perdu le contrôle sur ma vie et sur sa vie au moment où elle a commencé à parler de ses relations avec quelqu'un d'autre, et que je déteste perdre le contrôle..."

Evénement du passé plus ancien en correspondance

Je voulais savoir si cette trahison avait été en correspondance avec un événement plus ancien dans son passé. Quand je lui ai demandé s'il y avait eu d'autres somatisations dans sa vie passée, il m'a dit que quand son frère était né il avait 3 ans, et qu'il a fait une hépatite. Il ne se souvenait pas vraiment de ce qu'il avait ressenti quand son frère était né, mais nous avons tapoté pour cet événement, car il était en quelque sorte similaire : des personnes qu'il aimait et dont il avait besoin (en l'occurrence ses parents) avaient commencé une nouvelle relation (avec son petit frère), ce qui pour un enfant veut dire perte de contrôle, dans son imagination.

En mesurant les résultats des séquences de tapotage, nous avons réalisé que l'état de fatigue s'était amélioré, que la poitrine était plus légère. Je vérifie toujours les résultats du tapotage par deux critères, d'abord par le chiffre d'évaluation (0-10), puis en demandant au client de fermer les yeux et de ressentir la sensation dans la poitrine, l'estomac ou le ventre pour vérifier s'il sent que cette partie du corps est moins contractée, plus détendue et moins comprimée.
Puis enfin, il a avoué qu'il se sentait coupable parce que dans son entreprise, quand Ana essayait de travailler avec lui, il la tenait toujours sous son contrôle et ne la laissait pas développer son propre projet au sein de l'entreprise. Nous avons donc tapoté pour un événement au cours duquel elle s'était sentie frustrée par l'attitude de Rob qui voulait trop contrôler, et pour le fait que maintenant il se sentait coupable.

Ensuite, nous avons tapoté pour le pardon. Il s'est pardonné lui-même pour avoir contribué à la croissance des cellules cancéreuses, pour le fait qu'il avait trop besoin de la contrôler, et pour son attitude de victimisation la rendant coupable de son cancer. Il l'a pardonnée pour le fait qu'elle était humaine et qu'elle suivait ses désirs, son impulsion d'être libre.
Nous avons tapoté pour la beauté et la bonté d'être libre, exempt de noeuds dans la gorge, dans l'estomac, sans avoir besoin de contrôler et de dominer les autres, sans sentiment de victimisation, pour laisser partir le ressentiment et toute la colère qui était coincée dans son estomac.

Lorsque nous avons eu terminé, il ne se sentait plus fatigué, il n'avait plus de noeud ni d'acidité.
Je lui ai demandé de pratiquer EFT chaque jour. J'ai simplement écrit les phrases sur lesquelles nous avions travaillé et je lui ai demandé de les répéter et de tapoter pour tout ce qui était encore gênant en lui, et il l'a réellement fait. Après trois semaines environ, il m'a écrit :

"Je me sens beaucoup mieux, je fais la chimio et je pratique EFT chaque jour. Vendredi dernier, j'ai fait un test pour le système immunitaire et je suis tout simplement parfait, le docteur est surpris parce que les globules blancs et rouges sont parfaits !
"Depuis le jour où j'ai commencé à faire l'EFT, mon énergie a complètement changé, j'ai commencé à manger de nouveau (il ne mangeait presque plus rien depuis février) alors que je ne pouvais pas le faire avant, alors... tout va bien et ça va s'améliorer !"

Chaque semaine, je parle avec lui par e-mail et il va toujours de mieux en mieux, tout en faisant la chimio avec pratiquement aucun effet secondaire.

Sonia Novinsky, Brésil

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mercredi 29 décembre 2010

EFT utilisé par un psychiatre

Pour une cliente déçue par la psychothérapie et qui s'attendait à des pilules, l'EFT a eu un effet immédiat.

Note: Cet article suppose que vous ayez une connaissance pratique de la méthode EFT. Si vous êtes nouveau dans ce blog, lisez d'abord la page "Apprendre EFT" et les posts sous les catégories "EFT c'est quoi" et "EFT comment". En cas de problème médical, veuillez consulter un médecin.

Gary Craig, fondateur de la méthode EFT, présente ainsi ce cas :
"Estelle Toby Goldstein, MD est une praticienne EFT expérimentée qui nous emmène ici dans son utilisation de l'EFT (avec un peu PNL) pour aider une cliente sévèrement traumatisée (viol) et nous dit : "Elle avait essayé la psychothérapie conventionnelle. Cela avait en réalité fait empirer les choses pour elle, car on lui avait demandé de raconter encore et encore l'incident traumatisant à chaque séance. Elle avait laissé tombé après la troisième fois et était déterminée à ne plus jamais faire de psychothérapie, plus jamais."

Mais voilà...

Traduction de la page :
http://www.emofree.com/Trauma/rape-trauma-estelle.htm

Lettre du Dr Estelle Toby Goldstein, MD

La femme avait l'air hagard et usé, paraissant au moins dix ans de plus que son âge qu'elle disait être 29 ans. Elle disait qu'elle avait été violée sept ans auparavant, par une personne de confiance dans sa ville. En voyant son regard hanté, on ne pouvait que la croire.

La "personne de confiance" en question était le chef de la chorale de l'église, un ecclésiastique éminent et influent dans la paroisse. Souvent, les victimes ont peur de raconter ce qui s'est passé à cause de leur relation avec la personne violente ou du statut social de celle-ci. Mais elle n'avait pas eu peur et avait des parents aimants qui l'avaient écoutée, l'avaient crue et avaient accusé le chef de chorale. Environ deux semaines après avoir été accusé, le chef de chorale s'était suicidé.

Le scandale avait posé beaucoup de problèmes pour l'église car ce chef de chorale avait été particulièrement aimé. D'autre gens dans la chorale s'étaient retournés contre ma patiente en l'accusant de "médisance" envers lui. Je lui ai assuré immédiatement que je respectais son courage et qu'elle avait absolument fait ce qu'il fallait faire. Apparemment cela l'avait un peu soulagée, mais il était évident que cela n'allait pas suffire.

Elle avait essayé la psychothérapie conventionnelle. Cela avait en réalité fait empirer les choses pour elle, car on lui avait demandé de raconter encore et encore l'incident traumatisant à chaque séance. Elle avait laissé tomber après la troisième fois et était déterminée à ne plus jamais faire de psychothérapie, plus jamais.

Elle me rencontrait en compagnie d'une avocate car il était impossible qu'elle vienne me voir seule, car même après sept ans, elle était trop fragile. Comme un autre docteur lui avait prescrit des médicaments et qu'elle les avait pris pendant un certain temps, j'ai renouvelé la prescription pour ne pas créer un manque. Néanmoins, d'après ma vaste expérience, ce n'étaient pas ces médicaments qui pouvaient l'aider (et d'ailleurs, depuis sept ans qu'elle les prenant, cela ne lui avait rien fait.) Ils semblaient inutiles pour elle, mais je ne voulais pas créer de nouveau problème en lui faisant arrêter brusquement des médicaments, ce qui aurait pu créer des symptômes de désaccoutumance désagréables.

J'ai confirmé le diagnostic de syndrôme de stress post-traumatique (SSPT) en me référant au livre - en vérifiant la présence des trois principaux signes de diagnostic. Elle avait toujours des cauchemars la nuit ainsi que des images intrusives de l'incident traumatique pendant la journée. Elle évitait les choses qui lui rappelaient cet incident, car elle avait non seulement abandonné la chorale de cette église-là, mais n'allait plus du tout dans aucune église. Elle était "à cran" et hyper-réactive, le moindre bruit soudain la faisant "sauter au plafond".

Rien qu'en me disant comment elle se sentait sur le moment, elle était au bord des larmes.

Je l'ai convaincue du fait que j'étais sûre que les Techniques de Libération Emotionnelle allaient pouvoir soulager au moins une partie de ses souffrances, et peut-être l'aider à avancer vers une solution, sans qu'elle soit obligée de revivre l'événement tragique qui avait gâché sa vie toutes ces années. Comme de nombreux praticiens de l'EFT, j'ai développé mes propres trucs et techniques qui me sont utiles, mais de nombreux traitement du syndrôme de stress post-traumatique qui ont été publiés dans ce site sont très similaires à ce que j'ai choisi d'utiliser pour cette patiente en particulier.

Je voyais la douleur de cette jeune femme, alors j'ai décidé de rendre cette intervention encore plus puissante en y ajoutant un élément particulier de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL).

La patiente a été surprise de m'entendre parler de ce type d'intervention, car ce qu'elle s'attendait à trouver dans cette consultation était un psychiatre pressé, sans empathie et juste distributeur de médicaments. Mais je le répète, la raison pour laquelle cette personne était venue vers moi (et la raison pour laquelle tous mes patients me trouvent) est le fait que je fais des choses que d'autres membres de ma profession ne font pas ou ne veulent pas faire.

Mon but principal était de réduire les symptômes immédiatement et de façon drastique. Sur le plan éthique, personne ne peut promettre la guérison, et certainement pas en un seul traitement. C'est ce que j'ai expliqué. Mais je voulais essayer mon traitement le plus puissant pour lui donner le maximum d'effet si elle était d'accord. Elle était désespérée, alors elle m'a accordé sa confiance - et m'a supplié de commencer.

Mon style est peut-être différent de celui des autres praticiens EFT, mais généralement j'essaie de me mettre dans un état où je ressens ce que le patient ressent, presque en état télépathique, si l'on peut dire. Cela m'a guidée pour choisir l'affirmation que j'ai fait dire à ma patiente, tout en lui demandant d'utiliser ses propres mots si elle sentait qu'ils étaient mieux pour décrire ce qu'elle ressentait. (Ceci arrive rarement car la plupart des victimes de traumatisme sont dans un état plus émotionnel et non-verbal et sont incapables d'exprimer leurs propres sentiments dans une situation telle que celle-ci.)

J'ai commencé avec les affirmations et je lui ai appris à les répéter tout en copiant mes actions, tandis que je tapotais sur les différents point des méridiens. Je l'ai mise à l'aise en l'assurant que bien que personne n'ait pu se sentir dans un état pire en faisant cela, nous nous arrêterions de le faire à tout moment si quelque chose de négatif se produisait pour elle.

Son avocate patiente nous regardait, sidérée, alors j'ai insisté pour qu'elle fasse la même chose que nous, le tapotage en répétant les affirmations silencieusement en elle-même, car je sais que c'est souvent utile pour le patient en train d'être traité.

Comme les événements qui lui avaient causé tellement de douleur étaient survenus pendant une période de temps très courte, j'ai demandé à la patiente de me dire, au cas où quelqu'un tournerait un film au sujet de ce qui lui était arrivé, quel titre on pourrait donner à ce film. Elle a répondu "Gros problème après la chorale". Nous avons répété ce titre de film à chaque tapotage, tandis que nous parcourions tous les points de la séquence de base.

Quand nous sommes arrivés au moment où elle allait tapoter avec les doigts de sa main droite sur le point de la thyroïde entre le quatrième et le cinquième os de la main gauche (point gamme, NDT), je lui ai dit de continuer à tapoter sur ce point pendant que je la guiderais dans une visualisation.

J'avais décidé d'utiliser une technique PNL classique de double dissociation pour maintenir la patiente éloignée du risque de revivre le trauma. Je lui ai dit de visualiser une vieille salle de cinéma à l'ancienne mode et de s'asseoir dans un siège de cet immense auditorium dont elle était la seule occupante, tandis que le rideau s'ouvrait et que le projecteur animait l'écran. Plutôt que de regarder le film, son rôle était de s'observer elle-même - seule cliente, dans son fauteuil, en train de regarder le film que nous avions décrit.

Même en étant ainsi maintenue à l'écart pour ne pas plonger dans le film directement, la patiente se sentait mal à l'aise, alors je lui ai dit de demander au projectionniste de faire tourner le film à plus grande vitesse.

En moins d'une minute elle m'a dit que le film était terminé. Je lui ai demandé de rester dans son fauteuil et de regarder l'écran tandis que le projectionniste rembobinait le film en le faisant tourner à l'envers très vite, de sorte qu'elle ne pouvait pas vraiment dire ce qui se passait sur l'écran. Nous avons ensuite discuté du fait que ce film avait l'air complètement idiot, comme une comédie, et qu'il y avait certaines choses dont elle pouvait rire. Quand le film à l'envers s'est terminé et que l'écran s'est éteint, les rideaux se sont refermés et les lumières se sont rallumées dans la salle. Je lui ai alors demandé de prendre une respiration profonde et de "sentir" (avec son nez) ce qui était en train de se passer dans cette salle. Elle a eu l'air étonné, jusqu'à ce que je lui dise que le film était en train de brûler. La dernière copie de "Gros problème après la chorale" était en train de périr et personne ne pourrait jamais plus revoir ce film.

Je l'ai guidée hors de la salle de cinéma jusque dans le soleil à l'extérieur. Je l'ai fait s'arrêter devant la façade et je lui ai demandé de regarder l'affiche. Il y avait un homme avec un seau à la main qui grimpait à une échelle, et il était en train d'enlever une par une les lettres qui formaient le titre "Gros problème après la chorale".

Il a terminé rapidement et est redescendu très vite. La raison de sa hâte est apparue bientôt -- j'ai dit à la patiente de voir l'immense grue avec sa boule suspendue qui approchait de la salle de cinéma, tandis que nous étions en sécurité de l'autre côté de la rue pour assister à la démolition. Personne n'allait plus jamais voir aucun film dans cette salle-là. Toute trace des mauvais souvenirs qui avaient torturé cette jeune femme avait maintenant disparu.

Estelle

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lundi 27 décembre 2010

EFT : Encore un médecin convaincu

Convaincu par les résultats obtenus avec EFT, un médecin change de pratique après 30 ans.

Grâce à l'EFT deux garçons surmontent leur peur des brimades à l'école.

Franklin Sluijters M.D. médecin aux pays-Bas, nous donne ici un intéressant point de vue sur les "Techniques de Libération Emotionnelle" EFT.

Traduction de la page :
http://www.emofree.com/Children/bullying-boys.htm

Lettre du Dr Franklin Sluijters :

Cher Gary,

J'ai eu mon premier contact avec EFT en 1998 lors d'une démonstration par Marilyn Gordon à la Convention Annuelle de la Guilde Nationale des Hypnothérapeutes. Je n'avais aucune idée de l'impact que cela aurait sur ma vie personnelle aussi bien que professionnelle. A cette époque-là, j'étais encore un médecin de famille à plein temps, mais cette présentation m'a tellement intéressé que j'ai commencé tout de suite à faire le tapotage avec mes patients chaque jour, sur toutes sortes de problèmes émotionnels et physiques.

Comme vous le dites si bien : essayez-le sur tout.

Deux de mes expériences les plus gratifiantes ont concerné deux garçons - âgés respectivement de 8 et 9 ans - qui m'étaient envoyés par leurs mères. Les garçons n'étaient pas dans la même classe et c'était pure coïncidence que je les voie en consultation presque le même mois.

Les mères étaient très inquiètes au sujet du comportement de leurs fils respectifs : ils étaient malades chaque matin (nausées), avaient perdu l'appétit, ils avaient des problèmes pour dormir et ne voulaient plus aller à l'école, se plaignant de maux de tête, et en plus, ils étaient fatigués toute la journée. (Tout cela, ce sont des signes de dépression).

J'ai demandé à chaque mère de m'envoyer son fils après que j'aie terminé mes consultations normales du matin. Ce qui en est ressorti était que les garçons étaient victimes de brimades par plusieurs de leurs camarades de classe - ils apparaissaient en haut de la liste des faibles à attaquer.

J'ai commencé par la Recette de Base et j'ai utilisé la phrase suivante :

- "Même si je sens qu'ils sont tout le temps sur mon dos, je suis un bon garçon"
Et pour la deuxième fois :
- "Même si je me sens persécuté par ... (nom du camarade d'école), je suis un bon garçon."

Chacune de ces consultations n'a pas duré plus de cinq minutes. Les garçons n'ont rien compris à ce qui se passait et ont quitté mon cabinet complètement étonnés.

Je leur ai demandé de revenir me voir la semaine suivante, et quand je les ai revus, ils ne savaient pas du tout pourquoi ils avaient dû revenir. Bien sûr, j'ai vérifié avec chacune des mères ensuite, et toutes les deux ont confirmé que le comportement de leurs fils avait complètement changé et que les symptômes avaient disparu. Ce qui veut dire que dans la liste des faibles à attaquer ils avaient changé de niveau, parce que leur énergie avait changé.

COMMENTAIRE DE GARY CRAIG : Il est aussi possible qu'après le travail d'EFT, les garçons n'aient plus répondu de la même façon aux harceleurs, alors pour ces derniers le jeu avec eux n'avait plus d'intérêt.

Après ces expériences, et bien d'autres aussi extraordinaires, j'ai changé complètement ma manière de penser la communication et la façon dont nous traitons l'information. Alors, en 2001 j'ai décidé d'abandonner ma pratique médicale classique après trente ans, pour me consacrer à l'application et à la promotion des techniques énergétiques - en les combinant avec l'hypnothérapie quand c'est possible.

Avec toute ma gratitude,

Franklin Sluijters M.D., Pays-Bas

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mercredi 22 décembre 2010

EFT pour une infirmière dont le patient meurt

Travailler aux urgences ou en soins intensifs peut devenir très difficile pour une infirmière qui voit partir un patient de l'âge de son fils, malgré tous ses efforts pour le garder en vie.C'est ce que raconte Nancy Rabitt, praticienne EFT.


Traduction de la page:
**http://www.emofree.com/Articles2/nurse-grief-nancy.htm**

Lettre de Nancy Rabitt :

L'assistance dans le travail du deuil est quelque chose de très enrichissant pour moi parce que c'est quelque chose que nous avons tous plus ou moins expérimenté. Le chagrin peut être tellement intense, sans soulagement, une douleur émotionnelle tellement débilitante, que c'est naturel pour nous de vouloir aider. L'EFT est l'outil parfait pour cela.

L'une de mes clientes est infirmière dans une unité de soins intensifs.
Elle est venue me voir dans un état de détresse, déprimée, ayant perdu le sommeil à cause de la mort d'un patient qu'elle avait soigné toute une nuit. En retournant travailler le lendemain elle avait appris qu'il était mort pendant le service de l'équipe du matin.
Elle avait pris cela très personnellement, car ce patient était un jeune homme de l'âge de son fils (17 ans) qui avait eu un accident de voiture.
Il était clair qu'elle s'identifiait avec ce que la famille du jeune homme devait ressentir. Elle avait travaillé très dur pour le garder en vie toute la nuit alors que sa pression sanguine avait chuté plusieurs fois.

Nous avons fait un certain nombre de séquences de tapotage. Certaines phrases de départ étaient comme celles-ci:
- "Même si je sais que j'ai fait tout ce que je pouvais pour conserver ce patient en vie, et même s'il est mort, je ne suis pas à blâmer..."
- "Même si mon coeur saigne terriblement en pensant à ce que sa famille doit traverser, je vais les conserver dans mon coeur et dans mes prières..."

Note: Je connaissais déjà cette cliente, et j'ai pensé qu'elle serait réconfortée si j'introduisais l'idée de la prière dans la séance, même si nous n'avons pas réellement prié. Ce n'est pas quelque chose que je fais d'habitude, mais dans ce cas je sentait que cela ferait la différence pour elle, que ce serait un réconfort, une idée très bien accueillie... et en effet, ça l'a été.
J'ai aussi introduit la reformulation du fait que nous n'avons aucun pouvoir sur la vie et la mort, que cela n'est pas entre nos mains ni sous notre contrôle. Je pense que le pardon et l'acceptation sont des clés indispensables pour retrouver la paix et la guérison.

Cet événement avait de nombreux "aspects":
- son sentiment d'impuissance malgré son expérience professionnelle et ses efforts;
- son identification du jeune homme avec son fils du même âge;
- le fait qu'elle imaginait ce qu'une mère pouvait ressentir;
- la tragédie insensée de cette perte violente d'un être de dix-sept ans.
(Le jeune homme avait été blessé dans un accident de voiture en état d'ivresse après une soirée où les résultats d'examens avaient été très arrosés).

Le tapotage sur tous les aspects n'a pas pris très longtemps et l'intuition m'a guidée pour cadrer les phrases de départ. Finalement, tout son corps s'est détendu et elle a poussé un ENORME soupir, ce qui a tout nettoyé pour elle. Son intensité étaient descendue de 10 (et même plus si possible!) sur l'échelle de 0 à 1, à un 4 au début, puis finalement à zéro.
Elle a pu continuer dans le pardon et l'acceptation de la perte, et repenser à l'incident sans en être affectée. Elle a pu retourner à son travail d'infirmière sans porter ce poids de chagrin si lourd. Et à la fin de sa journée de travail, avec un sentiment de paix et de gratitude elle a pu rentrer à la maison et serrer son fils dans ses bras.

Nancy Rabbitt

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lundi 20 décembre 2010

EFT Traiter la maltraitance en une seule séance

Comment un praticien EFT expérimenté réussit à soulager des années de maltraitance en une seule séance.

Traduction de la page :
http://www.emofree.com/Articles/years-of-abuse.htm

Gary Craig présente :
"Salut à tous,
"Donna Kusz (elle nous a voulu utiliser son vrai nom) a connu des années de violence physique et psychologique systématique, à la merci de son père en colère .... et, accompagnant cette maltraitance, la dépression, les crises de panique et autres maux. Malheureusement, l'expérience Donna n'est pas unique, car les cabinets de psychothérapie à travers le monde sont peuplés d'une foule de gens ayant souffert de maltraitance.
Ce qui est unique, toutefois, c'est la capacité d'utiliser l'EFT par téléphone et de pouvoir, en une heure, prendre un bon départ dans le soulagement d'une longue liste de problèmes causés par ce traumatisme.
Comme vous le verrez dans la lettre de Donna ci-dessous, le Dr Alexander Lees, du Canada, est un expert dans l'application d'EFT au téléphone. C'est pourquoi Donna écrit: "Ce fut l'une de mes plus belles heures. Une heure de grande inspiration et à laquelle je vais m'accrocher pour toujours. Grâce à EFT et au Dr Lees, je me sens pleinement soulagée. J'ai récupéré une partie de ce que je considère comme ma plus grande perte, la perte de l'estime de moi-même."
"Vous verrez également comment Alex utilise habilement l'une des compétences les plus importantes que nous puissions développer.... l'humour. Non seulement l'humour est thérapeutique en soi, mais c'est aussi un excellent test de la façon dont le client progresse. Si le client rit à une plaisanterie que vous faites au sujet de son problème, vous avez la preuve que l'EFT est en train de fonctionner. S'il n'y a pas de rire, c'est que vous avez encore beaucoup de travail devant vous. Bien à vous, Gary."

Lettre au Dr Alexander Lees
par Donna Kusz
(entrecoupée par les commentaires d'Alex)

Pendant de nombreuses années, j'ai été hantée par la violence de mon père très coléreux et par ses mauvais traitement. "Lui... qui est en paix maintenant (décédé) depuis 22 ans." J'étais obsédée par les tristes, tristes souvenirs de ce que son esprit en colère avait infligé à notre famille. Sa mort a laissé derrière lui une chaîne faite de maillons interconnectés, étroitement serrés entre eux. Ma famille continue de subir cette violence et ces abus... mais de la part de son fils coléreux comme lui, mon frère. "Alors, quand est-ce que tout cela va s'arrêter?"

Quatorze ans et beaucoup de larmes plus tard, vint la triste fin de mon mariage, avec à la suite, deux jeunes fils à élever. La dépression, la tristesse et un sentiment général de manque dans la vie m'ont accompagnée pendant de nombreuses années sans que personne ne le sache (parce qu'il n'y avait personne qui soit assez proche de moi). Je suis actuellement au chômage, parent unique de deux enfants, et je me sens perdue, sans but. Je dis cela maintenant "au passé", en raison de ce grand soulagement que je ressens après avoir connu l'EFT, "Emotional Freedom Techniques."

J'ai contacté le Dr Alexander Lees pour une séance au téléphone. Le Dr Lees m'a demandé: "Comment vont vos enfants? Est-ce que cette agression s'est propagée jusqu'à eux?" Ma réponse a été: "Non, ils vont parfaitement bien. Je sens que leur sang est pur et libre de la souillure." Il m'a alors rappelé que c'était moi... qui avais choisi de rompre ce cercle vicieux. Dans mon coeur, j'ai toujours su que mes enfants auraient pu être les plus petits des maillons de cette chaîne, unis à ce cercle de la violence familiale. "C'est là que tout se termine."

J'ai dit au Dr Lees que je suis également en train d'écrire un livre sur mes trois années de cauchemar à cause des crises de panique, mais que je me trouvais devant un problème. Il m'a alors demandé quel était ce problème. "Je n'arrive pas à écrire. Comment puis-je écrire un livre sur "les crises d'angoisse" dont le contenu doit pouvoir être source d'inspiration, quand je suis accâblée par ce sentiment de tristesse?"

COMMENTAIRE D'ALEX: Voici comment cette partie de la séance a fonctionné...
Alex: "Vous êtes déprimée par le fait d'écrire un livre sur les crises d'angoisse?"
Donna: "Non, je suis déprimée ET j'essaye d'écrire un livre sur les crises d'angoisse."
Alex: "...Bon. Alors dégageons la dépression afin que vous puissiez écrire sur la panique, et puis ensuite vous pourrez aussi écrire un livre sur la dépression."
Donna a commencé à rire et, en partant du point karaté, nous avons utilisé la phrase suivante:
- "Même si je suis trop déprimée pour écrire un livre sur les crises de panique, maintenant que j'ai dépassé la panique au moins je n'aurai pas une crise de panique lorsque j'écrirai sur la dépression. Néanmoins, je m'accepte profondément et complètement."
Comme il y avait une légère hésitation dans sa voix en prononçant les mots "je m'accepte profondément et complètement", j'ai reformulé cela de cette façon:
- "Même si je n'accepte pas la dépression, je peux m'accepter et m'aimer moi-même."

LA LETTRE DE DONNA CONTINUE:
Le Dr Lees m'a alors dit que je devrais envisager d'écrire deux livres, l'un sur "les crises de panique" et l'autre sur "la dépression". Cela m'a vraiment fait rire. J'ai alors pensé que cet homme n'avait aucune idée à quel point il est difficile d'écrire un livre, en particulier lorsqu'on est un auteur débutant. (Plus tard, j'ai réalisé que lui et son épouse Berit avaient écrit leur propre livre.)

Au cours de la séance d'une heure j'ai pleuré, puis j'ai ri, puis pleuré à nouveau. Je sais que les pleurs sont un excellent moyen de soulager la tension, mais que le rire apporte un plus grand soulagement. Je sais que je terminerai l'écriture de ce livre, et en quelque sorte je pense que le Dr Lees le sait aussi, car je sens qu'il y croit.

Après avoir raccroché le téléphone, j'ai pleuré à nouveau. Non, c'est vraiment peu dire, car j'ai braillé comme un âne. Je pense que c'était du soulagement, d'une manière confuse au premier abord, étant donné tout ce qui se passait dans mon esprit, mais aussi parce que maintenant je pouvais voir les choses beaucoup plus clairement.

J'ai ensuite longuement réfléchi au sujet du Dr Lees et de l'EFT pendant quelques jours, et je continue de m'interroger aujourd'hui. Je sais que les hommes ne sont pas si mauvais. Même si le Dr Lees m'a dit de dire qu'ils l'étaient... Ah ! Ah ! (cela faisait partie de la thérapeutique de tapotage).

COMMENTAIRE D'ALEX :
La phrase utilisée sur le point karaté était :
- "Même si tous les hommes sont mauvais, ce qui rend les choses faciles car il n'y a qu'une seule règle, c'est probablement parce qu'il sortent tous d'un même batch de gènes défectueux. Néanmoins, moi je suis très bien et eux sont mauvais".
Cette phrase a été répétée avec quelques variations mineures, et Donna a fait une séquence complète en utilisant le rappel "Ces sentiments au sujet des hommes".

LA LETTRE DE DONNA CONTINUE :
La tristesse et la dépression ayant diminué considérablement, je suis maintenant mieux à même de m'accepter comme je suis. Et en continuant à tapoter je peux maintenant mieux accepter la façon dont je me sens chaque jour. "Maintenant, c'est moi qui suis en paix."
Cette séance a été l'une de mes plus belles heures. Une heure de grande inspiration et à laquelle je vais m'accrocher pour toujours. Grâce à l'EFT et au Dr Lees, je me sens pleinement soulagée. J'ai récupéré une partie de ce que je considère comme ma plus grande perte, la perte de l'estime de moi-même.

Je suis beaucoup plus confiante depuis ma séance d'EFT. Je sais que je vais réussir ce que je dois accomplir et tout ce que je voudrai faire à l'avenir, y compris ce livre que je continue à écrire. Je vais terminer mon livre sur "les crises d'angoisse", dans le grand espoir qu'un jour il sera source de soulagement, de joie et d'inspiration pour les nombreuses personnes qui en souffrent. Et en ce qui me concerne (récemment guérie), "je vais visualiser ce livre en format de poche trônant sur les rayons des librairies."

Pour résumer - je sais qu'une seule séance par téléphone avec l'EFT n'est qu'un début, puisque je ne sens pas qu'une séance unique de n'importe quel genre de thérapie puisse et doive faire des miracles. Mais je me sens moins angoissée et j'éprouve une plus grande estime de moi-même. C'est l'une des plus grandes bénédictions de ma vie.
Sincèrement,

Donna Kusz, Calgary, AB, Canada
Dr. Alexander R. Lees
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samedi 11 décembre 2010

EFT Apprendre à gérer ses allergies

Rhume des foins, nez qui coule, gorge qui gratte, éternuements impossibles à faire cesser : essayez le tapotage.

Le Dr. Alexander Lees du Canada a reçu la lettre suivante d'un de ses élèves débutants, après un stage EFT qu'il animait en Espagne. C'est une expérience utile mais il faut néanmoins noter que ce n'est pas à chaque fois que de nouveaux arrivants à l'EFT obtiennent des résultats spectaculaires. Pour tirer le meilleur avantage d'un stage EFT il est nécessaire de continuer à pratiquer tous les jours la technique du tapotage expliquée dans la page "Aprendre EFT" ci-dessus.

EFT et les Allergies

Par un élève du Dr. Alexander Lees,
José Hernandez, de Salamanque (Espagne)
josehernandez66@hotmail.com

Traduction de la page :
**href="http://www.emofree.com/articles/newbies-speak.htm**

Lorsque j'ai pratiqué le tapotage sur les points d'acupuncture pendant le récent séminaire EFT du Dr Alex Lees présenté en Espagne, je me suis concentré sur mes allergies. Le lendemain, je suis allé faire de l'escalade en montagne et je me suis retrouvé pratiquement en train de nager dans les fleurs, lesquelles normalement auraient dû me provoquer toute la série des éternuements, écoulement nasal, irritation des yeux et la gorge ... mais cette fois-ci, rien - wow!

Rentré à la ville où j'habite, quelques semaines après cette première expérience j'ai recommencé à avoir les réactions allergiques habituelles. J'ai trouvé qu'en tapotant tout en utilisant la phrase "Ces démangeaisons dans la gorge", je pouvais sentir le problème diminuer. Et avant que j'aie terminé la séquence complète les démangeaisons avaient disparu. J'ai trouvé que les éternuements avaient besoin de plus de persistance, alors à chaque fois j'ai essayé d'être plus précis dans ma description, par exemple :
- "Ces éternuements ennuyeux".

Constatant que, bien que beaucoup plus réduites, les réactions étaient toujours là, j'ai alors essayé de perfectionner vraiment la focalisation sur ce que pouvait être la cause. Par exemple, j'ai dit :
- "Quelle que soit cette substance qui me fait éternuer..."
De cette façon, j'étais plus précis dans la description du problème, même si je ne savais pas précisément ce que pouvait être la substance à laquelle je réagissais.

J'ai aussi essayé récemment la phrase suivante :
- "Je choisis de ne pas réagir aussi fortement à ce qui m'irrite maintenant"
(C'est une phrase que j'ai apprise lors du séminaire EFT avancé!)

Les résultats? Eh bien, maintenant, je n'utilise plus aucun médicament pour mes allergies. Il me semble que j'ai des réactions allergiques moins souvent qu'avant d'utiliser l'EFT et quand cela se produit, les symptômes ne semblent pas durer aussi longtemps.

Il semble que mon frère souffre des mêmes allergies que moi, alors il est curieux de savoir quels sont les nouveaux médicaments que j'utilise...

José Hernandez

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lundi 22 novembre 2010

EFT à la recherche des souvenirs perdus

Comment retrouver et désactiver un événement du passé à l'origine des difficultés du présent, grâce au tapping


Traduction par Pivoine de la page du site de Gary Craig en anglais :
**http://www.emofree.com/Articles2/buried-memory.htm**

UN EXEMPLE D'INVERSION PSYCHOLOGIQUE

Par Eros Biasolo :

Cher Gary,

Dans l'un des séminaires EFT que j'ai dirigés en Italie (bien que ma pratique soit en Irlande) une dame s'est mise à parler d'un événement sur lequel elle voulait travailler, mais qu'elle ne voulait pas révéler en public. Je me souviens qu'elle était assise dans la première rangée et je vais l'appeler Lucy.

Alors je lui ai dit "Ok, il n'est pas nécessaire de divulguer votre problème, je vais seulement vous demander de me donner une couleur qui représente l'événement. Donc, si cet événement était d'une certaine couleur, quelle serait cette couleur ?" Elle répondu : "Couleur homard." Je ne suis pas vraiment sûr qu'en anglais le "homard" soit une couleur, mais je savais qu'en disant cela elle voulait dire un certain type de couleur orange, ou rouge-corail. Cela me fait rire maintenant, car peu de gens auraient l'idée d'une telle couleur.

Quoi qu'il en soit nous avons tapoté sur :
- "Même si j'ai eu cet événement couleur homard..."
Cette phrase seule ne m'a pas semblé fonctionner, mais il y avait plus que cela.

Pendant la pause, je lui ai proposé une séance individuelle rapide et elle a été d'accord. Elle m'a alors révélé que son problème en fait était : "Je ne peux pas dire non". Elle a reconnu que très souvent elle faisait ou disait ce qui était contraire à son propre intérêt, en particulier lors de l'achat de choses très chères, à savoir (en deux événements distincts) un sac en cuir noir et une veste de couleur homard.
Outre le fait d'éliminer la charge émotionnelle de ces événements (ce que nous avons fait), elle voulait arriver à comprendre pourquoi elle ne pouvait pas dire non.
Il s'agit-là d'une inversion psychologique évidente, dans laquelle la tête dit, "N'achète pas le portefeuille" et le cœur ou les émotions disent : "Si tu dis non, ils vont te juger, etc."

Alors nous avons tapoté sur (point karaté) :
- "Même si je ne sais pas pourquoi je ne peux pas dire non..."
- "Même si je ne peux pas dire non..."
- "Même si je ne me souviens pas quand cela a commencé..."

Et puis, à la fameuse question:
- "S'il y avait eu une première fois où vous n'aviez pas pu dire non, quand est-ce que cela se serait produit ?"
RIEN. D'autres fois, j'aurais abandonné tout espoir, mais ce que je vais dire ensuite montre que la persistance peut être utile et peut faire gagner du temps.

Donc j'ai dit :
- "Si vous pouviez deviner, quand cela se serait-il produit?" Elle a dit: "Je ne me souviens pas." Donc j'ai insisté :
- "Et si vous pouviez vous souvenir, ce serait quoi?"
BINGO! Elle a retrouvé un souvenir de l'époque où elle avait seulement un an!

Le paradigme scientifique, ainsi que l'expérience générale avec EFT, suggèrent que les clients ne peuvent pas se remémorer des souvenirs d'enfance datant d'avant l'âge de 4 ans environ. D'où ma surprise. Elle se souvenait même des dialogues, de la pièce de sa maison et de tous les objets autour d'elle. Elle m'a dit que lorsqu'elle est née son père était en voyage d'affaires. Elle n'avait vu son père pour la première fois qu'à l'âge de huit mois, et pour la deuxième fois à l'âge d'un an seulement. Cette fois-là, son père revenait de ses affaires et elle n'avait pas pu le reconnaître. Sa mère alors lui avait dit : "Comment, tu ne reconnais pas ton père?" À l'époque, elle ne pouvait pas dire non, soit parce qu'elle ne pouvait pas encore parler, soit parce qu'elle se sentait coupable de ne pas pouvoir reconnaître son propre père.
Maintenant, elle est définitivement certaine du pouvoir du tapotage.

Bien à vous.

Eros Biasolo

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lundi 1 novembre 2010

EFT quand on ne supporte pas quelqu'un

Passer de l'aversion à l'acceptation grâce à EFT : un résultat majeur quand on ne supporte pas quelqu'un

Note: L'auteur de cet article suppose que vous avez une connaissance pratique de l'EFT. Si vous êtes nouveau dans ce blog, renseignez-vous sur la technique de base en lisant la page "Apprendre EFT" ainsi que les messages classés sous "EFT c'est quoi" et "EFT comment".

Gary Craig, fondateur de la méthode EFT, présente le cas suivant :
"Cet article de Kirsten Campbell touche de nombreux problèmes de relations et de communication et il devrait être étudié par tous. Les gens que nous avons tendance à détester nous rappellent en général quelqu'un de notre passé ou quelque chose que nous n'aimons pas en nous-mêmes. On peut résoudre cela avec l'EFT, ce qui apporte beaucoup de soulagement et de paix intérieure. Notez comment Kirsten finalement a vu que son problème concernait plutôt ses réactions vis-à-vis d'un ami beaucoup plus jeune, par le passé."

Traduction de la page en anglais :
**http://www.emofree.com/Articles2/disliking-someone-relief.htm**

Lettre de Kirsten Campbell :

Je suis assez nouvelle dans l'utilisation d'EFT, mais je voulais vous raconter un de mes succès qui a vraiment fait une grosse différence pour moi dans ma vie. Cela paraît ordinaire, mais j'ai réussi à changer en acceptation mon intense aversion pour une certaine personne, et de fil en aiguille nous sommes devenus amis. Notez bien que j'ai changé les noms au cas où cette lettre serait publiée dans la "newsletter" hebdomadaire.

COMMENTAIRE DE GARY CRAIG : "Pour moi, un tel cas n'est pas du tout ordinaire, mais très important. Le fait de transformer l'aversion en acceptation puis même en amitié peut avoir des effets de guérison très profonds."

Il y avait un garçon dans ma classe, Jimmy, qui me dérangeait réellement. "Déranger" n'est pas un mot assez fort, en fait, je détestais ce gars avec une telle passion que c'était totalement irrationnel. Et même si je pouvais reconnaître à quel point c'était irrationnel, je ne pouvais toujours pas me forcer à me sentir bien en sa présence. Tout ce qu'il disait et faisait me dérangeait. Je racontais couramment à ma famille et à mon petit ami à quel point il me dérangeait, et chaque fois qu'il faisait quelque chose que je n'aimais pas, je pensais à quel point c'était irritant pendant le reste de la journée, parfois même pendant plusieurs jours.

J'étais un peu surprise de ma réaction parce que, normalement, je n'ai pas de problème avec les gens, et si j'en ai, c'est extrêmement inhabituel que je le ressente aussi fort. Je ne pense pas que ce garçon savait que j'avais ces sentiments, parce que, même si c'était irrationnel de ma part, je reconnaissais que ce n'était pas son problème, et qu'il n'était pas responsable de la manière dont je me sentais. Quels que soient mes sentiments à son sujet, il serait comme il était de toute façon. C'était mon problème, mais je ne pouvais pas imaginer ce que je pouvais y faire.

Alors, même si je ne pouvais pas sentir ce gars, tellement que je ne voulais même pas essayer de me sentir mieux par rapport à lui (parce que ça aurait voulu dire qu'il était très bien comme il était, alors que ce n'était pas ce que je croyais), j'ai fait un peu d'EFT sur moi-même.
(Phrases de départ :)
- "Même si je ne supporte pas la manière dont Jimmy s'exprime..."
- "Je ne peux pas le supporter... C'est un tel idiot... Je ne peux pas le supporter."
- "Même s'il me met tellement en colère que j'ai envie de lui crier des injures..."
- "Il me met tellement en colère... Je me sens tellement en colère."
- "Même si je ne veux même pas l'apprécier..."

Après quelques séquences comme cela, rien ne ressortait vraiment, alors j'ai essayé le truc de "qui est-ce que ça me rappelle", une technique que j'avais déjà vue dans une des "newsletters" EFT. Touché ! C'était bien ça !

Jimmy est extrêmement compétitif, il joue toujours au plus fort, quoi que puissent faire les autres il peut faire mieux, ou bien il sait toujours plus de choses que vous. Quel que soit le sujet, il est le meilleur. Quand j'étais enfant, j'avais cette copine, Nora (nous sommes toujours bonnes amies), mais nous nous rencontrions épisodiquement pendant nos années d'école, et TOUJOURS nous jouions à celle qui serait la plus forte contre l'autre. Cela me rendait folle et je détestais ça vraiment parce que je ne me sentais jamais à la hauteur. Mais mes sentiments au sujet du comportement de Jimmy maintenant me faisaient réaliser que j'avais des problèmes non résolus concernant Nora, et que je les projetais sur lui. Alors, j'ai fait le tapotage sur ce qui suit :
- Même si Nora et moi jouions toujours au jeu du plus fort, que je détestais faire ça et qu'elle n'aimait pas ça non plus, je m'aime, je m'accepte et je me pardonne complètement en même temps que j'aime, j'accepte et je pardonne Nora.
(Rappels:)
- On jouait tout le temps à qui serait la plus forte... Je détestais ça... Elle détestait ça aussi... Mais nous étions seulement des enfants... Nous nous sentions tellement insécurisées... Elle voulait que nous nous sentions bien... Mais ça ne marchait pas... Et c'était vraiment dérangeant... Je détestais quand elle faisait ça... Et je détestais aussi quand je le faisais.

Alors tout ça s'est résolu assez rapidement, et quelque chose d'autre est apparu, à quoi je ne m'attendais pas. Jimmy a un très fort sentiment religieux, de même que Nora. Nora m'invitait toujours à aller à l'église et au groupe de jeunes avec elle, et ça m'amusait, mais je ne me sentais pas à ma place, je me sentais "inférieure" parce que je ne croyais pas les mêmes choses que Nora et sa famille croyaient. Elle et sa famille étaient toujours en train d'essayer de me "sauver", c'était leur mission, et je sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas en moi à cause de ça. J'ai réalisé que lorsque j'étais près de Jimmy je me sentais inadaptée parce qu'il était tellement religieux. Alors j'ai fait le tapotage pour ça aussi.

Pour faire bonne mesure, j'ai aussi tapoté pour être capable de laisser Jimmy dire et faire ce qu'il voulait sans que cela me gêne. Le lendemain, je suis partie pour l'école, et j'ai été surprise de réaliser plus tard que je n'étais même plus dérangée par ce que Jimmy disait. A chaque fois qu'il disait quelque chose qui auparavant m'aurait irritée, je levais seulement les yeux au ciel et puis je l'oubliais. Je ne le gardais pas en mémoire, je ne lançais aucune remarque désagréable sur le sujet plus tard, et je ne le ressassais pas non plus. C'était un grand progrès pour moi. Je pensais seulement : "Encore son truc !" ou "N'importe quoi !" et puis je n'y pensais plus. C'était un grand soulagement pour moi.

Ce que je réalisais, c'est que je n'avais pas à l'apprécier ou non, et que c'était très bien si je ne l'aimais pas. Mais en fait, lorsque je déteste quelqu'un, cela me dit quelque chose à quoi je dois faire attention et que je dois résoudre. Plutôt que de "détester" quelqu'un en soi, l'opposé de l'appréciation de la présence de quelqu'un est peut-être le simple fait de ne pas être dérangé par sa présence et de seulement l'accepter. Je ne suis pas obligée d'être amie avec tout le monde. Pour moi, c'est un grand soulagement.

C'est la seule fois où j'ai fait le tapotage pour cela mais les résultats ont semblé s'améliorer encore au cours du temps. Maintenant, je pense que Johnny est assez drôle et je peux plaisanter avec lui. J'aime lui parler. C'est quelque chose de très intéressant parce que je peux faire ce travail vis-à-vis de toute personne envers qui j'ai un problème, avec les mêmes résultats. Cela rend ma vie beaucoup plus heureuse et je peux arrêter de me juger moi-même pour le fait de juger les autres.

Kirsten

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dimanche 31 octobre 2010

EFT contre la douleur des crampes

Effet-miracle instantané : plus de crampe, plus de douleur.

Gary Craig : "Que vous soyez un athlète en plein entrainement ou une personne âgée ayant beaucoup travaillé comme Harol Woods, les crampes musculaires sont à la fois douloureuses et handicapantes. Lisez comment Harold a trouvé une utilisation simple de l'EFT et vous augmenterez votre motivation à l'utiliser la prochaine fois que des crampes musculaires vous assailleront."

Note: L'auteur de cet article suppose que vous avez une connaissance pratique de l'EFT. Si vous êtes nouveau dans ce blog, renseignez-vous sur la technique de base en lisant la page "Apprendre EFT".

Lettre de Harold Woods. B.Sc.B.Paed.

Bonjour Gary,

Je suis un professeur de sciences de lycée à la retraite et j'ai 76 ans.
J'ai commandé vos DVD d'enseignement de l'EFT et il ne me reste que les 2 derniers à regarder. J'était sceptique, je ne croyais pas que ça pouvait marcher sur moi.

Mais il y a six semaines, comme j'avais passé la journée en haut d'une échelle à peindre la pièce arrière de notre maison, j'étais fatigué. Je suis allé m'étendre avant le dîner dans la pièce de l'ordinateur. Dix minutes plus tard, une crampe a commencé dans ma jambe gauche. Je me suis assis et je l'ai massée. La douleur a empiré, alors je me suis levé et j'ai essayé de marcher dessus. Le muscle paraissait aussi dur que le roc et la douleur était effroyable.

Je me suis mis à descendre l'escalier en boîtant. Arrivé à la moitié, le même muscle, mais sur la jambe droite, a commencé à faire le même type de crampe que celui de la jambe gauche. Ce muscle aussi était très dur, je ne pouvais plus me tenir debout aussi je suis allé m'asseoir sur le sofa. Maintenant, la douleur était tellement épouvantable que je ne savais pas quoi faire pour l'arrêter. Soudain, j'ai pensé que je devrais essayer l'EFT.

J'ai commencé avec le point karaté :
- "Cette terrible douleur dans mes jambes, je veux qu'elle parte, je suis quelqu'un de bien."
Ceci a été répété trois fois.
Ensuite, j'ai tapoté sur le point du menton :
- "Cette terrible douleur dans mes jambes", répété trois fois tout en tapotant.

J'ai fait de même en tapotant sous le nez, sous l'oeil, sur le côté de l'oeil, sur les points des sourcils, sur le point de la clavicule et à nouveau sur le point karaté pour une phrase complète.

C'est à ce moment-là que ça m'a frappé : j'ai réalisé soudain qu'il n'y avait pas de douleur. Aussi simple que ça, il n'y avait pas de douleur. Les deux muscles était souples et sans douleur. D'abord, je n'ai pas pu y croire. Les muscles des deux jambes étaient chauds mais souples. Pas de douleur. La douleur n'est jamais revenue.

Maintenant, je crois vraiment à la réalité de l'EFT pour moi-même. J'ai lu toutes vos newsletters concernant EFT et comment l'utiliser.
Mon seul regret est de ne pas avoir connu la méthode EFT quand j'étais encore professeur de lycée. En ce moment, j'essaye d'en enseigner l'utilisation à toute ma famille.

Bien à vous.
Harold Woods

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[COMMENTAIRE DE PIVOINE : A noter dans cet article écrit par un "débutant" EFT : Il ne peut pas dire "je m'aime et je m'accepte", alors il remplace par "je suis quelqu'un de bien", et ça marche. Avis à tous ceux qui sont rebutés par la formulation classique : "Même si j'ai ... (ce problème), je m'aime et je m'accepte en totalité." Ensuite, bien sûr, il faudra envisager la question de savoir pourquoi vous ne pouvez pas vous accepter, ou pas vous aimer. C'est un autre voyage avec l'EFT...]


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mardi 26 octobre 2010

EFT: Boulimie arrêtée en une seule séance

C'est peu courant, d'arrêter sa boulimie en une seule séance d'EFT, mais on voit parfois de ces "miracles à la minute"...

Gary Graig écrit :

"Nous avons obtenus de grands succès avec la boulimie. Néanmoins, dans la plupart des cas, c'est très compliqué à résoudre et il faut de nombreuses séances et l'habileté d'un praticien EFT expérimenté pour que ce grave comportement de gavage/vomissement prenne fin. Il n'est pas fréquent d'obtenir des résultats rapides mais néanmoins cela peut quand même se produire, et c'est le cas dans cette étude présentée par Aileen Nobles. Grâce à une seule séance dirigée de manière professionnelle, la cliente est passée du gavage avec vomissement deux fois par jour à l'élimination totale de ce comportement compulsif en l'espace de 6 semaines."


[Pour savoir comment utiliser la méthode EFT, voyez la page "Apprendre EFT" ci-dessus.]

Traduction de la page en anglais :
**http://www.emofree.com/Addictions/bulimia-wonder.htm**

Lettre d'Aileen Nobles

Très souvent, le traitement de la boulimie représente un énorme défi, alors, lorsque les choses se passent aussi bien que dans ce cas précis, cela peut servir d'inspiration pour d'autres gens qui en souffrent ou qui doivent aider ce type de clients.

Il y a un mois, une cliente est venue vers moi, présentant un problème d'anxiété majeure. Elle était retombée dans un comportement de boulimie dont elle avait eu plusieurs épisodes durant son adolescence. Elle était maintenant dans la trentaine et comprenait parfaitement les dangers de cette compulsion, mais elle ne pouvait s'empêcher de manger en grande quantité puis de vomir deux fois par jour. Cela durait depuis quatre mois.
Elle savait pertinemment comment cela avait commencé la première fois. Sa mère l'avait accompagnée à une soirée d'anniversaire. Elle avait mangé trop de pâtisseries et ne se sentait pas bien, alors sa mère lui avait dit que si elle arrivait à se faire vomir elle se sentirait mieux. C'est ce qu'elle avait fait... et, bien sûr, elle se sentait mieux !
Ma cliente a dit aussi qu'à l'école on la taquinait au sujet de sa silhouette. Pourtant, en voyant une photo d'elle prise à l'école, elle pouvait voir qu'à cette époque elle n'était pas grosse.

Nous avons fait une première séquence comme suit :
- "Même si autrefois ma mère m'avait suggéré de vomir dans le cas où j'avais trop mangé, je peux néanmoins m'accepter complètement".
Et une deuxième séquence ainsi :
- "Même si j'essaye de vomir toute mon angoisse, ma peur et mon impression d'être laide, c'est OK. Je peux quand même m'accepter complètement."
Nous avons tapoté sur le "point karaté" avec une formulation presque identique.
Puis nous avons fait les 9 actions du point gamme avec la formulation suivante :
- "Ma mère ne me suggérait pas toujours ce qui était le mieux pour moi, et le fait de vomir après avoir mangé fait partie de ces erreurs."
J'avais choisi exprès de parler au temps présent au lieu d'employer le passé.
Nous avons fait une nouvelle séquence sur :
- "Ma mère buvait trop et ne se sentait pas bien dans sa peau, alors elle mettait la pression sur moi pour que je paraisse et que je me comporte d'une certaine manière comme sur scène". (Ma cliente avait été une enfant actrice).

Je lui ai suggéré de se détendre et d'imaginer un tunnel constitué de tous les choses négatives qui avaient été écrites sur ses "murs" mentaux, qui venaient de sa mère et des autres enfants à l'école. Puis je lui ai demandé d'effacer ces phrases mentalement les unes après les autres tandis qu'elle tapotait au niveau de son thymus et de son troisième oeil.
Puis nous avons commencé à faire le tapotage sur ses problèmes d'angoisse et de peur et nous avons fait baisser le niveau de ces émotions sur l'échelle de 0 à 10.
Nous avons formulé des phrases de départ telles que ci-après :
- "Je ne peux pas me libérer de ma peur et de mon anxiété simplement en vomissant".
- "Ce serait beaucoup mieux si je ne mangeait pas trop en premier lieu".

Nous sommes revenues sur son problème de ne pas aimer son apparence. Je lui ai demandé de me dire ce qu'elle aimait et ce qu'elle n'aimait pas dans son physique. Elle s'est focalisée sur le fait qu'elle n'aimait pas ses jambes, ses cuisses et ses fesses. Elle s'est soudain souvenue de façon très précise du fait qu'à l'école on l'avait appelée "grosses fesses". Ces mots provoquaient encore en elle une forte réaction lorsqu'elle y repensait.
Nous avons tapoté sur :
- "Même si j'ai des grosses fesses, je n'ai pas besoin de vomir pour autant".
J'ai lancé une reformulation concernant la taille du postérieur de Serena Williams et néanmoins l'admiration de milliers de personnes dont cette sportive est l'objet.
Nous avons tapoté sur :
- "Même si je pense que j'ai des grosses fesses, je peux changer de point de vue sur moi-même". (En fait, ses fessiers sont assez joliment dessinés).
Nous avons tapoté sur :
- "Je peux facilement perdre du poids en évitant de manger en grande quantité. Je ne faisait pas toutes les choses que ma mère me suggérait de faire, alors pourquoi est-ce que je suis restée accrochée à l'idée de vomir après avoir mangé ? Manger moins est une bien meilleure idée".
- "Je mérite de me sentir bien et de faire fondre mon postérieur de quelques kilos. Je choisis de le faire d'une manière saine. Je me permets de faire cela facilement."

Six semaines se sont écoulées maintenant et jusqu'à présent elle n'a pas eu envie de manger en grande quantité. Avant la séance d'EFT, souvenez-vous, elle mangeait trop et vomissait ensuite, deux fois par jour. Elle continue de faire le tapotage sur elle-même pour l'anxiété et la peur.
J'adore ça quand l'EFT fonctionne aussi bien.

Aileen Nobles

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dimanche 24 octobre 2010

EFT, séquelles de guerre et culpabilité du survivant

Grâce au tapotage, un ancien du Vietnam souffrant du syndrôme de stress post traumatique (SSPT) dort toute la nuit pour la première fois en 39 ans.

Dès le début de la création de la méthode EFT, Gary Craig s'est particulièrement appliqué à soulager les vétérans de guerre. Ces hommes étaient soignés par des psychiatres depuis des années, avaient traversé des heures et des heures de psychothérapie conventionnelle, sans aucune amélioration. La méthode EFT les a aidés immédiatement. Il est dommage que les administrations militaires médicales aux USA ne portent pas plus d'attention à l'EFT malgré les heures de vidéos réalisées par l'équipe de Gary Craig avec des volontaires anciens combattants, apportant la preuve des changements obtenus dans des cas semblables à celui-ci. C'est dommage car officiellement il y a au moins 30% des soldats envoyés en Irak qui sont revenus souffrant du syndrôme de stress post-traumatique et la vie de ces hommes et femmes est devenue un enfer.

Traduction de la page en anglais :
http://www.emofree.com/Trauma/trauma-ptsd-sleep.htm**

Gary Craig présente le cas suivant :
"Voici une intervention de qualité réalisée par Kim Eisen avec l'EFT pour un ancien combattant gravement choqué au Vietnam. Notez comment le praticien réussit à faire diminuer la charge émotionnelle d'un accident traumatique majeur. Notez également que, malgré l'amélioration évidente, le client rejette "ce truc du tapotage" et refuse d'admettre qu'il soit à l'origine des résultats impressionnants obtenus. Bien à vous. Gary"

Lettre du Dr Kim Eisen :

Salut Gary,

Le rapport qui suit montre les résultats étonnants obtenus dans un cas sévère de stress post-traumatique (SSPT) pour un ancien combattant du Vietnam. (S'il vous plaît, sachez que ce texte est long et qu'il contient des détails graphiques un peu forts).

J'ai rencontré George (pas son vrai nom) par hasard, un jour. Le lendemain du jour où je l'ai rencontré, nous étions en visite et George s'est mis à pleurer de façon incontrôlable et à raconter à quel point la guerre avait été horrible. Il a dit que depuis 39 ans il n'avait pas pu dormir plus de 2 à 3 heures par nuit à cause de ses flash d'images de guerre récurrentes, lesquels pouvaient se produire également à n'importe quel moment de la journée.

Je pouvais voir que le problème était très profond et que George était en grand désespoir, alors j'ai mentionné que je travaillais sur les problèmes de SSPT (stress post-traumatique). George a répondu qu'il avait été à toutes les séances de psychothérapie possibles et imaginables et que son état était comme il était et qu'il faisait avec. Donc, je n'ai pas insisté.

Le surlendemain matin, pendant la visite, il en a reparlé et j'ai senti que j'avais gagné sa confiance la veille, alors j'ai juste dit "Tu veux qu'on joue?" (je voulais dire : avec ma technique) Il a accepté, disant que ça ne pouvait pas faire de mal.

Technique de "raconter l'histoire"

Je lui ai décrit l'EFT et j'ai fait le tapotage sur lui pour lui indiquer les points d'acupunture à tapoter ainsi que le niveau de pression nécessaire. D'abord, je lui ai demandé de raconter l'histoire qui revenait sans cesse dans son esprit, du début à la fin. Et quand il n'était plus capable de parler je faisais le tapotage sur lui pour qu'il puisse continuer. Il était clair que son niveau d'intensité était largement à 10 sur l'échelle de 0 à 10.

Pour vous informer un peu, je dirai qu'ils ont été bombardés et qu'il fallait réparer un câble, alors un autre homme (je l'appellerai Henry) est venu aider George. George s'apprêtait à tirer un câble vers un autre endroit, et Henri lui a dit qu'il allait rester là à réparer les trucs pendant qu'il tirait le câble vers l'autre endroit. Ils ont donc échangé leurs places sur cet énorme câble épais et ils étaient seulement séparés de 2 ou 3 mètres. Dès qu'ils ont eu échangé leurs places, juste sous les yeux de George, Henri a été touché... pas seulement touché, il a explosé comme une pastèque humaine et il n'était plus là.

Il ya évidemment beaucoup de choses qui entrent en jeu ici ... chagrin immense, culpabilité du survivant, sentiment d'indignité, événement traumatique, incompréhension : "Pourquoi cela s'est-il produit ? C'est moi qui aurais dû être touché..." etc

Technique du film

Après cette première séquence en racontant l'histoire, je lui ai demandé de recommencer en s'arrêtant à chaque fois que l'intensité émotionnelle augmentait. Il a commencé à raconter son histoire et l'intensité est venue assez rapidement. Dans ce qui suit, vous devez savoir qu'il y avait de longues pauses entre les séquences à cause de l'intensité de la vérité de chaque phrase, et que j'ai tapoté sur ses points d'acupuncture quand il a été incapable de le faire et qu'il ne pouvait pas parler à travers ses larmes.

Note : Je pense que l'une des plus grandes forces de l'EFT est sa capacité à traiter le conscient et, mieux encore, la vérité inconsciente personnelle et universelle concernant une situation donnée.

- "Même s'il a changé de place avec moi et a été touché, je vais essayer de m'aimer et de m'accepter quand même."
Rappel : "Il a changé de place avec moi ... il a été touché."

- "Même si ça aurait dû être moi, je vais essayer de me pardonner quand même."
Rappel : "ça aurait dû être moi".

- "Même s'il essayait seulement de m'aider, je vais essayer de m'accepter moi-même."
Rappel : "Il essayait seulement de m'aider ... et voyez ce qui s'est passé."
Dans nos conversations j'avais noté le fait que depuis cet événement George n'avait jamais vraiment permis à quelqu'un de l'aider.

- "Même si je l'ai vu exploser juste devant moi, je vais essayer de m'accepter".
Rappel : "Il a explosé en face de moi ... comme une pastèque."

Comme il ne ressentait pas d'amour pour lui-même ni pour sa situation, j'ai pensé que ce serait plus facile d'attendre d'avoir fait d'abord plusieurs séquences avant d'insérer la notion d'amour de soi.

- "Même si je pense que personne ne devrait jamais être obligé de voir une telle chose se produire, je m'aime et je m'accepte."

Dès que j'ai eu dit "je m'aime" au lieu de "je vais essayer de m'aimer", il s'est fâché et il a dit qu'il ne pouvait pas s'aimer lui-même. La veille, il m'avait dit également qu'il ne voulait pas oublier l'événement parce que ce serait une sorte de déshonneur pour Henry. Je crois qu'il pensait qu'il voulait se souvenir pour lui faire honneur, mais qu'il y incluait aussi l'auto-punition (la culpabilité du survivant).

Je lui ai répondu qu'il n'était pas dans mon intention de lui faire oublier l'événement, mais de l'aider à réduire les flash d'images récurrentes.

Il est important de noter que certaines personnes ne veulent pas oublier leurs événements traumatisants parce qu'ils pensent que cela voudrait dire qu'ils auraient à pardonner à la partie adverse, ou à eux-mêmes s'ils se sentent responsables.

Je ne dirais à personne qu'on peut l'aider à oublier ... car ce n'est pas ce qu'on fait vraiment ici. L'EFT est un procédé de neutralisation et quand on commence à utiliser cette technique, il peut sembler que la personne a oublié la situation. Nous avons continué le tapotage ainsi :

- "Même si c'est dur pour moi de m'aimer quand je me sens tellement responsable, je vais essayer."
- "Même si jamais je n'aurais dû voir ça..."
- "Même si c'étaient d'autres personnes qui nous bombardaient, je me sens toujours responsable et c'est de ma faute."
A ce moment, il m'a dit franchement que ce n'était pas complètement de sa faute - un bon changement déjà.

- "Même si Henry ne reverra jamais sa famille..."
Là, c'était un point important - extrême désespoir - j'ai dû tapoter sur lui pendant plusieurs minutes tandis qu'il pleurait jusqu'à ce que je sente un adoucissement, que j'entende un gros soupir et que je voie changer l'expression de son visage. Alors j'ai su que nous avions atteint le but. Cela a pris environ 45 minutes - c'est long pour l'EFT mais c'était nécessaire dans cette situation.

Je lui ai demandé comment il se sentait et il m'a dit: "Je crois que ça marche et je me sens mieux." Ensuite, j'ai dû lui faire revoir le film et l'intensité a augmenté de nouveau à l'endroit où il disait : "il a été touché". Nous avons tapoté encore un peu plus.

- "Même si Henry a été touché et pas moi, je m'aime, je m'accepte et je me pardonne profondément et complètement, parce que je ne savais pas que ça allait se passer."
C'était aussi un gros truc, car il s'agissait d'accepter une vérité : le fait qu'il ne pouvait pas savoir ce qui allait se passer. C'était donc un énorme dégagement de sa responsabilité envers Henri... J'ai pu sentir et voir ce soulagement dans son énergie.

George a continué en tapotant sur lui-même à partir de ce moment et il a commencé à dire: "Merci, merci" un grand nombre de fois à travers ses larmes pendant que nous tapotions sur les points d'acupuncture, jusqu'à ce qu'il sente que c'était terminé. Il était épuisé et reconnaissant et nous avions terminé cette séance qui avait été d'environ 1 heure en tout.
Cette nuit-là, pour la première fois en 39 ans, il a dormi 8 heures d'affilée.

Je lui ai parlé deux semaines plus tard et il m'a dit qu'il avait dormi pendant 12 heures quelques nuits auparavant et qu'il se sentait très bien. Il a également déclaré qu'il n'était pas prêt à reconnaître que ma technique était à l'origine de ce résultat, mais que ce que j'avais fait ne pouvait pas avoir fait de mal. J'ai ri et dit: "C'est ok, je n'ai pas besoin de reconnaissance. Tant que vous vous sentez bien c'est tout ce qui compte."

Je lui ai parlé deux mois plus tard et dans la conversation générale, il a commencé à me raconter tout ce qu'il s'était mis à faire. Il avait vécu dans une maison pendant quatre ans sans jamais déballer les cartons, mais maintenant il était en train de tout sortir et de réorganiser les choses et il commençait à se sentir comme s'il avait vraiment une maison à lui.

Il faisait aussi des plans pour la réparation d'un bateau à lui qui était à l'eau depuis des années - en fait, Georges était à bord lorsque je l'ai appelé. Je lui ai demandé comment il se sentait et il a répondu qu'il se sentait bien. Je lui ai demandé s'il avait encore eu des flash d'images récurrentes et il a dit que tout était sous contrôle, mais c'est sans doute parce qu'il en était arrivé à accepter tout ce qui s'était passé et qu'il ne pensait pas vraiment que c'était grâce à ce truc bizarre de tapotage que j'avais fait sur lui. Je me suis contenté de sourire. Alors je lui ai demandé s'il dormait toute la nuit, et il a dit que maintenant il se relève une fois pendant la nuit pour manger quelque chose parce qu'il a pris l'habitude de faire cela, mais que dans l'ensemble tout va bien.

Kim Eisen

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dimanche 17 octobre 2010

EFT : Le récit d'une psychothérapeute professionnelle

Suivi sur 10 ans d'un cas de phobies multiples et de dépendance,
présenté par le Dr Patricia Carrington, psychothérapeute, professeur d'université (Princeton) et pionnière de l'EFT.
Une plongée dans les tout premiers débuts de l'invention de la méthode EFT.

[Note de Pivoine : Pour les professionnels de la santé ainsi que pour les gens ordinaires qui lisent pour la première fois ce blog, je veux préciser que l'EFT (Emotional Freedom Techniques) est une méthode de soulagement des problèmes émotionnels dans lequel le travail verbal s'accompagne de la stimulation d'une série de points d'acupuncture avec les doigts. Cette méthode peut être utilisée sur soi-même aussi bien que sur une autre personne dans le cadre de la famille ou d'une intervention thérapeutique professionnelle. Vous pouvez découvrir comment l'utiliser en lisant mes posts classés sous "EFT c'est quoi" et "EFT comment" ainsi que la page "Apprendre EFT".

[Le texte ci-dessous date d'une dizaine d'années et parle de l'époque où, aux Etats-Unis, des pionniers - Roger Callahan et, à sa suite, Gary Craig et Patricia Carrigton - ont découverts que par les points d'acupuncture de la médecine chinoise on pouvait également soulager le mental et l'émotionnel. Les premiers praticiens EFT s'échangeaient entre eux leurs études de cas, ce qui est devenu par la suite la "newsletter" hebdomadaire de Gary Craig distribuée par e-mail à plus de 300 000 personnes anglophones de par le monde. C'est de cette newsletter que viennent les textes que j'ai traduits dans ce blog. Aujourd'hui, Gary Craig a pris sa retraite et fermé son site emofree.com mais vous pouvez toujours retrouver les originaux anglais de mes textes par l'intermédiaire du site http://www.eftuniverse.com/
[Dans les pays francophones, la méthode EFT a eu un peu de mal à démarrer à cause du problème de la langue, mais on trouve de plus en plus de praticiens EFT et de possibilités de stages de formation en français au Québec, en Belgique, en Suisse romande et en France. NDT]

Traduction de la page :
**http://www.emofree.com/Fear/multiplephobias.htm**

Gary Graig, fondateur de l'EFT, nous présente ce cas :
"Le Dr. Patricia Carrington n'est pas étrangère à cette liste [de gens s'échangeant leurs études de cas] car elle nous a apporté de nombreuses contributions très intéressantes dans le passé. Certains d'entre vous la connaissent en tant que directrice de recherche à l'ACEP tandis que d'autres ont eu un contact avec elle à travers le programme du "Certificat d'Etude de l'EFT" (EFT-CC, Certificate of Completion). Elle est également une sommité en psychologie énergétique et travaille dans ce domaine depuis beaucoup plus longtemps que la plupart d'entre nous (moi y compris).
"Maintenant, voici le message de Pat - écrit dans son style narratif détaillé. Il démontre les effets durables de l'EFT tout en nous emmenant à travers (1) de nombreux types de réactions de la cliente (2) des aspects multiples, (3) le problème de "l'apex" [négation des résultats de l'EFT] (4) la valeur de la persévérance. Vous apprécierez également le crescendo final dans lequel la qualité de ce travail de traitement de phobies multiples a été testée plusieurs fois dans des situations réelles. Bien à vous. Gary"

Lettre du Dr. Patricia Carrington :

Il ya des moments où la nature semble nous aider en testant notre travail avec EFT pour voir si c'est "pour de vrai". Mon expérience avec "Louise" est un excellent exemple de cette situation et montre aussi l'extraordinaire pouvoir durable de cette approche.
Lorsque Louise m'a consultée pour la première fois, c'était pour des problèmes qu'elle avait concernant le fait de "quitter la maison". Elle était hautement compétente dans son métier de cadre supérieur dans une grande entreprise. C'était une femme grande, jeune, les yeux étonnamment bleus dans un joli visage, avec les manières d'une enfant exubérante. Elle a souvent fait irruption dans mon bureau comme un tourbillon et commencé à parler bien avant d'être assise.
À l'âge de 32 ans, Louise vivait encore chez ses parents et presque chaque jour se disputait verbalement avec sa mère, envers qui elle était néanmoins très dépendante. Elle ne pouvait pas prendre sa voiture pour parcourir les 30 kilomètres séparant sa maison de mon bureau parce qu'elle avait peur de conduire sur les autoroutes et sur les ponts (il fallait traverser le fleuve Hudson), et donc, les rares occasions où elle m'a rendu visite en personne, c'est sa mère qui a dû la conduire. Le reste du temps, nous avons travaillé au téléphone.

METHODOLOGIE
Aussi étrange que cela puisse paraître, la psychothérapie de Louise a eu lieu il y a plus de dix ans. C'était l'époque où l'EFT n'avait pas encore pris sa forme "officielle", de sorte qu'à ce moment-là je n'ai pas pensé que je pouvais utiliser une procédure de tapotage telle que l'EFT pour gérer les problèmes de dépendance de Louise et je me suis donc limitée à l'utiliser pour faire face à ses peurs. Aujourd'hui, bien entendu, j'appliquerais l'EFT immédiatement pour le type de troubles de la personnalité profonde qu'elle présentait. Si j'avais pu le faire à cette époque, cette technique nous aurait probablement permis d'atteindre des couches plus profondes de son problème beaucoup plus tôt et avec une plus grande efficacité.
C'étaient les tout premiers temps du mouvement de la psychologie énergétique, alors tout ce dont je disposais était une méthode rudimentaire, un algorithme simple que j'avais développé à partir de l'enseignement de Roger Callahan que de dernier appelait "les Techniques Callahan". J'avais appelé mon approche "Acutap", et il s'est avéré par la suite que c'était remarquablement similaire à bien des égards à la méthode EFT de Gary Craig (méthode que soit dit en passant ce dernier avait développée de façon complètement indépendante au même moment alors que nous ne nous connaissions pas et qu'aucun de nous deux n'avait entendu parler du travail de l'autre).

Même si ma méthode ne comportait pas ce que je considère comme quelques-uns des attributs les plus puissants de l'EFT - l'introduction de la phrase de rappel, la délimitation subtile de multiples aspects du tapotage pour un problème spécifique, les variations cliniques de ce qui a été appelé "l'Art de la Délivrance" (Art of Delivery) - mon algorithme de base unique s'avérait étonnamment efficace dans de nombreux cas. Lorsque j'ai eu connaissance de l'EFT, j'y ai fondu ma méthode Acutap et l'EFT est devenue ma méthode de psychologie énergétique depuis ce jour.
A l'époque où je voyais Louise, j'étais encore un peu timide quant à l'utilisation d'une méthode de tapotage sur les points d'acupuncture parce qu'en "ce temps-là" (il y a une éternité me semble-t-il) la plupart des psychothérapeutes n'utilisaient pas de telles méthodes et que de nombreux collègues résistaient à mes efforts pour leur en parler .

Avant que je commence à utiliser le tapotage avec Louise, nous avions déjà fait des progrès en parlant de ses problèmes pour l'aider à "grandir" un peu émotionnellement. Elle avait aussi appris ma méthode appelée Méditation Cliniquement Standardisée (CSM) qui était un processus de relaxation servant à calmer un peu son tempérament de feu. En conséquence de ces interventions, elle avait commencé à sortir avec un homme qui l'intéressait sincèrement. Puis, à la surprise générale (y compris celle de cet homme!) "Ted" avait soudainement été transféré en Australie et lui et Louise s'étaient retrouvés à deux endroits opposés de la Terre.
Puis un jour, Ted avait téléphoné à Louise pour lui dire que son employeur allait lui donner une semaine de vacances, et c'est là que le défi avait été posé, me conduisant à utiliser le tapotage avec Louise. Ted ne pouvait pas rentrer au pays pour ses vacances parce qu'il avait à gérer des travaux en Australie, mais il offrait à Louise de lui payer son voyage si elle voulait se joindre à lui pour cette semaine. Voudrait-elle faire ce voyage en avion ?

TRAVAIL SUR LES PHOBIES
Louise fut projetée dans le conflit. Je n'ai pas été surprise de voir que cette jeune femme qui craignait les auroutes et les ponts soit absolument terrifiée à l'idée de voyager en avion. Toutefois, à sa manière précipitée habituelle, Louise m'a annoncé qu'elle était déterminée à rejoindre Ted pour passer cette semaine en Australie avec lui, bien qu'elle soit terriblement effrayée à l'idée d'être dans des lieux étrangers et même "pétrifiée par le voyage en avion". Pouvais-je la "guérir" de ses peurs ?
C'était une tâche assez vaste. "Je" (notez bien que Louise n'avait pas dit "nous", c'était quelque chose que je devais faire pour elle) n'avais que trois semaines devant moi pour accomplir ce miracle. Les peurs multiples de Louise étaient encastrées dans un contexte de troubles profonds de la personnalité organisés autour de sa dépendance à sa mère (et à toutes sortes de figures maternelles parmi lesquelles la psychothérapeute qui vous écrit.) Son immaturité évidente à certains niveaux aurait normalement demandé une très longue psychothérapie pour être traitée. Allais-je oser m'y attaquer en trois semaines avec une procédure relativement inédite ?

J'ai décidé que j'allais oser. Après tout, qu'avions-nous à perdre en essayant ? J'ai suggéré à Louise qu'elle demande a sa mère de la conduire à mon bureau afin d'expérimenter une "nouvelle technique révolutionnaire utilisée pour des phobies". Peut-être pourrions-nous y trouver notre chemin vers une solution. Je n'avais aucune idée à ce moment-là que je pouvais utiliser une procédure de tapotage comme celle-ci au téléphone - Roger Callahan, Gary Craig et les autres n'avaient pas encore démontré cette possibilité pour nous. Aujourd'hui, bien sûr, je n'hésiterais pas à utiliser l'EFT par téléphone pour une situation de ce genre et ce serait sans doute très efficace.
La mère de Louise l'a donc conduite chez moi en voiture, puis a patiemment attendu une heure et demie dans la voiture tandis que sa fille et moi travaillions sur ses phobies multiples articulées autour du problème d'être seule loin de sa mère. Je lui ai expliqué qu'il fallait prendre les choses au début. Il fallait s'attaquer à sa peur de voyager seule en voiture avant de pouvoir s'occuper de sa peur de voler en avion seule vers l'Australie - c'était logique.

Dans cette première session, nous avons géré la peur de conduire sa voiture sur l'autoroute. Tap-tap-tap, et après environ 6 séquences, la peur avait diminué, passant de 10 à 2 sur l'échelle de 0 à 10. Dans le "temps jadis" de la psychologie énergétique, ce "2" aurait été le meilleur résultat que je pouvais espérer. Je ne m'attendais pas à voir aucun client descendre à zéro, et bien sûr, ils ne le faisaient pas.
Ensuite, nous avons abordé sa peur des ponts. Nous l'avons aussi ramenée au niveau 2. Puis Louise m'a confié qu'elle était en proie à la peur que sa mère puisse mourir. Elle avait des pensées obsessionnelles à ce sujet tous les jours et ne pouvait les chasser de son esprit. Tap, tap, tap et ce problème a été ramené à un niveau négligeable. Puis nous avons abordé sa peur d'être seule sur son lieu de travail. Elle ne pouvait pas travailler en dehors des horaires officiels sans avoir peur d'un danger non identifié, ce qui lui faisait perdre sa concentration. Ce problème a été ramené à 2.

Louise a continué ainsi pendant une heure et demie et elle avait une énergie formidable. Nous avons éliminé peur après peur. Puis elle a jailli hors de sa chaise et m'a demandé comment elle pouvait être sûre que ce sentiment d'en être débarrassée n'allait pas disparaître une fois qu'elle serait arrivée sur la "vraie autoroute"...
Je lui ai dit que nous ne savions pas ce qui se passerait, mais qu'il y avait une probabilité de 80% que cela puisse durer. Je lui ai ensuite demandé de conduire sa voiture seule pour venir à son rendez-vous la prochaine fois, environ 30 km de chez elle à mon bureau et retour. Quelque part, je sentais qu'elle pouvait le faire maintenant et que cela serait une étape importante avant s'attaquer à sa phobie des voyages en avion lors de la prochaine séance. Mais elle devait me promettre que si elle se sentait anxieuse pendant la conduite, elle arrêterait la voiture et se garerait le long du trottoir pour pouvoir tapoter sur sa peur jusqu'à ce que l'intensité descende au moins jusqu'à 2 à nouveau. Elle a dit qu'elle le ferait cela et a disparu. Louise se déplaçait à une vitesse incroyable !

La semaine suivante, elle était de retour, ayant conduit seule sur cette distance de 25 km. Aucune mère à l'horizon. Ensuite, elle s'est assise, elle a fixé son regard intense sur moi et m'a dit que bien qu'elle ait fait tout ce chemin seule, elle avait néanmoins dû "s'arrêter plusieurs fois pour faire le tapotage !" Elle était renfrognée en disant cela, comme si la méthode l'avait laissée tomber. Je lui ai demandé si c'était cela qui l'avait aidée - si grâce au tapotage elle avait pu faire diminuer son niveau de détresse. Elle a hoché la tête, mais elle semblait douteuse. Le fait qu'elle n'ait jamais été en mesure de conduire seule sur cette distance et sur les ponts auparavant n'était apparemment pas considéré par elle comme quelque chose d'important. J'ai été ainsi obligée d'apprendre que ce type d'effet "apex" (ou de réaction de refus) est typique de certains clients, mais est absent chez d'autres.
Quand j'ai demandé à Louise si durant la semaine précédente elle avait eu ses habituelles craintes concernant la mort de sa mère, elle m'a regardée avec étonnement. Non, elle ne pensait pas les avoir eues. Elle n'y avait pas vraiment réfléchi. Et qu'en était-il de ses craintes de rester seule dans l'immeuble de bureaux où elle travaillait ? En fait, a-t-elle dit, elle était restée seule un soir pour finir un travail et, en y repensant maintenant, elle constatait qu'elle n'avait remarqué aucune peur à ce moment-là.

Jusqu'ici tout allait bien malgré le manque de reconnaissance de ses progrès de la part de Louise. Nous avons commencé à travailler sur la phobie de l'avion, qui s'est avérée avoir des aspects multiples. Louise avait peur de partir loin de chez elle, d'être seule dans une ville étrangère, d'être dans un lieu clos, d'être dans un endroit où elle n'avait aucun contrôle et se sentait "piégée", d'être dans un lieu en hauteur, d'avoir un accident d'avion, de ressentir la sensation bizarre lorsque l'avion décolle du sol ou descend pour aterrir... Tout ce que vous pouvez imaginer lui faisait peur.
Une par une, nous avons abordé ces peurs pendant les séances suivantes, et bientôt elle s'est sentie à l'aise avec l'idée de prendre l'avion - du moins quand elle était en train de discuter dans mon bureau. Alors je lui ai donné à faire des "devoirs à la maison". Elle devait se rendre à l'aéroport et regarder les avions atterrir et décoller, tapoter sur toute anxiété qui pouvait survenir tout en les observant, et puis marcher jusqu'au comptoir de vente des billets et tapoter encore pour toute anxiété pouvant émerger.

VERIFICATION DANS LE MONDE REEL
Lorsque Louise est revenue la semaine suivante, elle avait dans son sac des billets d'avion pour l'Australie. Quand elle avait tapoté sur son anxiété à l'aéroport, elle avait ressenti une envie soudaine d'acheter les billets. Elle avait pris la décision d'y aller ! Notre travail sur cette question était désormais presque terminé, il ne restait que quelques détails à dégager et Louise serait prête à décoller avec enthousiasme pour de lointains rivages.
C'était ce que je pensais, mais...
Le soir précédant son départ, j'ai reçu de Louise un appel téléphonique désespéré. "Dr. Carrington, j'ai terriblement peur !" Je lui ai demandé si ses peurs de voyager en avion étaient revenues, sûre que c'était le cas. Mais non, m'a-t-elle dit. Elle se sentait absolument bien en ce qui concernait le vol. Ce qui l'effrayait, c'était le fait qu'elle ne pleure pas à l'idée de quitter ses parents, et le fait qu'elle n'ait pas peur de quitter sa mère. Elle voulait savoir si c'était "normal" de NE PAS pleurer à ce moment et de sentir que c'était bien pour elle de partir seule - ou bien s'il s'agissait d'un "mauvais présage".

Je n'ai pas perdu beaucoup de temps avant de lui assurer que c'était tout à fait "normal" pour une femme de 32 ans de ne pas pleurer en partant sans sa mère pour un voyage en avion d'une semaine. Nous nous sommes mises à tapoter pour sa peur de "ne pas avoir peur" et pour sa peur de "ne pas pleurer", et nous avons éliminé ces peurs au téléphone. Louise maintenant se sentait bien, elle était prête à partir pour l'Australie, ce qu'elle fit.
Une semaine et demie se sont écoulées avant qu'elle ne me téléphone à son retour aux États-Unis. Haletante, elle m'a raconté ce qui s'était passé. Si j'avais voulu créer un parcours d'obstacles pour vérifier la force des effets du tapotage, je n'aurais jamais imaginé un test aussi efficace. Voici le voyage de Louise comme elle me l'a raconté.

Quand l'avion avait quitté l'aéroport pour aller d'abord jusqu'à Chicago, elle avait éprouvé étonnamment peu de peur, sauf peut-être une ou deux fois où elle avait dû tapoter un peu, mais c'était tout. Quand elle est arrivée à Chicago et qu'elle a dû attendre une heure entre les deux avions - c'était une ville étrangère et elle était seule - elle n'a encore rencontré aucun problème.
C'est seulement après que l'avion soit parti pour un voyage sans escale vers Los Angeles que le vrai "test" de la nature a commencé. Environ une heure après le décollage de l'aéroport O'Hare, le pilote a annoncé dans le haut-parleur que les passagers devaient attacher leur ceinture de sécurité et rester à leur place parce que l'un des moteurs de l'avion avait "pris feu". Il a dit qu'ils allaient devoir retourner à l'aéroport O'Hare et "essayer d'atterrir", mais qu'ils pourraient avoir à faire un atterrissage d'urgence dans un champ avant d'y arriver et qu'ils "ne devraient pas s'inquiéter" si cela se produisait (!).

Selon Louise, à cette annonce "les gens ont commencé à crier et à prier dans les allées et certains commençaient à vomir." Mais, me dit-elle nonchalamment, elle a été l'un des rares passagers qui n'ont pas paniqué. Cependant, elle s'était quand même sentie plutôt mal à l'aise quand ils ont atteint l'aéroport O'Hare et qu'elle a vu les pompiers et les ambulances alignés, attendant de pouvoir les sauver. "Je ne me suis pas sentie bien du tout, mais je n'ai pas paniqué", m'a-t-elle dit.
Ce n'était pas tout à fait la fin de ses épreuves. Après quelques heures d'attente dans l'aéroport O'Hare, les passagers ont été embarqués sur un autre avion à destination de Los Angeles. Mais au lieu d'y aller sans escale, ils ont été informés que l'avion allait atterrir temporairement à Salt Lake City sans qu'on leur en donne la raison. Quand il a atterri, Louise a vu une équipe médicale d'urgence monter dans l'avion, aller jusqu'à la dixième rangée de sièges derrière elle et enlever le corps d'un homme qui était mort d'une crise cardiaque pendant le vol - on pensait qu'il avait dû être traumatisé par l'incendie de l'avion précédent. Louise m'a dit qu'elle s'était sentie très désolée pour cet homme quand elle a réalisé ce qui s'était produit, mais que là encore, "elle n'avait pas paniqué".

Il y avait encore des événements qui l'attendaient. Finalement, ils ont débarqué à Los Angeles pour découvrir qu'ils avaient manqué leur correspondance pour l'Australie parce que l'avion trans-océanique ne pouvait pas attendre et prendre plus de retard. La compagnie a donc annoncé qu'elle allait installer les passagers dans un motel à ses frais afin qu'ils puissent prendre un autre avion le lendemain. Ils étaient obligés de passer la nuit à Los Angeles.
Louise a toujours eu peur d'être dans une ville étrangère. Maintenant, elle était dans une ville étrangère en vertu de ce qui ne peut être décrit que comme des circonstances plutôt étranges. Elle a géré cela sans difficulté. Dans l'avion, elle était assise à côté d'une femme très gentille et elles ont décidé d'aller dîner ensemble à Los Angeles. Louise a oublié d'avoir peur d'une "ville étrangère" et l'escale s'est bien passée.

Leur nouvel avion a décollé pour l'Australie le lendemain matin et Louise a décrit son vol au-dessus du Pacifique comme "un jeu d'enfant" parce que rien ne s'est passé, il n'y avait qu'un océan tranquille à regarder.
Elle a ensuite passé une semaine merveilleuse avec Ted en Australie et son voyage de retour aux USA a été facile. Quand elle m'a téléphoné pour me le raconter, elle était heureuse de son voyage mais (surprise, surprise!) avait une fois de plus eu des discussions très désagréables avec sa mère. Il était clair qu'il restait encore beaucoup de travail thérapeutique à faire. Rome ne s'est pas construite en un jour, comme on dit.
Cependant, à partir de ce moment-là, prendre l'avion n'a plus été un problème pour Louise, pas plus que de conduire sur les autoroutes ou de rester dans les bureaux après les heures ouvrables. L'année suivante, sur une promotion de sa société, Louise a dû se mettre à voyager partout dans le monde pour le compte de l'entreprise, et elle s'y est adaptée.

DIX ANS PLUS TARD...
Maintenant, dix ans plus tard, Louise est mariée et mère de deux enfants. Elle a atteint un poste plus élevé à la direction de son entreprise, elle a beaucoup voyagé en avion depuis cette psychothérapie et elle n'y a plus pensé. C'était comme si elle n'avait jamais eu une telle peur incapacitante.
L'un des aspects les plus intéressants de l'expérience de Louise est qu'il semble qu'elle ait eu une oblitération permanente de sa phobie - dix ans, c'est plus que le fameux "intervalle de cure" de 7 années décrété par la médecine. Pendant ce temps, les anciens mauvais souvenirs de Louise en avion ont été remplacés par une foule de souvenirs positifs. Elle a connu tellement de voyages confortables et faciles à bord des avions que sa réaction première n'est plus pour elle qu'un vague souvenir. Rien n'est meilleur que l'accumulation de bons souvenirs pour effacer des souvenirs négatifs - et dans ce cas, apparemment, de façon permanente.

Mes bons voeux à vous tous!

Pat Carrington

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