samedi 7 juin 2008

EFT face au harcèlement

Dans les séries télévisées pour enfants et adolescents il n'est pas rare de trouver des histoires de harcèlement. Mais on ne dit pas que cela se passe aussi dans le monde des adultes, où d'anciens enfants mal grandis n'ont que ce moyen à leur disposition pour se faire croire qu'ils sont forts aux dépens d'un plus faible qu'eux. Qui doit-on soigner ? Le harcelé ou le harceleur ? Ce dernier est rarement demandeur de psychothérapie, il tient trop à son besoin de vengeance - à moins qu'un autre aspect de sa personnalité, ou bien sa santé, ne lui donne des inquiétudes.

Le harcelé en général a l'habitude du harcèlement depuis l'enfance, il fait une bonne cible à cause d'anciens traumas qui lui ont laissé des croyances infantilisantes et autodestructrices.

Dans la "newsletter" de Gary Craig en date d'aujourd'hui (en anglais - n'existe plus), un psychothérapeute mexicain, Jose Manuel Hoffman-Medina, nous décrit son intervention grâce à EFT auprès d'un homme handicapé, "P", victime de harcèlement par ses collègues de travail. "P", qui a eu un accident cérébral très jeune, a des difficultés de concentration et aussi un problème d'alcoolisme, alors ses collègues s'amusent de lui en le faisant boire.

Hoffman-Medina écrit :
"Il est bien connu que l'alcoolisme, et les dépendances aux substances en général, sont causés par des blocages émotionnels. Le problème que j'avais avec "P" était que chaque fois que je lui posais des questions sur son passé et les événements de son enfance, il répétait "Je ne me souviens pas". Vous imaginez ma frustration ! Aussi, j'ai fait le tapping sur moi-même pour éliminer ma frustration et laisser mon intuition faire son travail."

Au bout de quelques rounds sur lui-même, il a l'illumination : "P" ne regarde jamais les gens dans les yeux ! Il décide alors de lui répéter continuellement "Regardez-moi" tout en lui posant des questions sur son enfance. Sans résultat. Alors il prend la chose la plus évidente dans l'immédiat : son manque de concentration, avec la phrase et les rappels suivants :

"- Même si je suis nerveux, je m'aime et je m'accepte totalement et complètement".
- Sourcil : je ne peux me concentrer
- Coin de l'oeil : j'ai peur de vous regarder droit dans les yeux
- Sous l'oeil : je ne veux pas que vous vous amusiez avec moi

(Et là, une porte s'ouvre, dit Hoffman-Medina : "P" hoche la tête)
- Sous le nez : je ne suis pas idiot, j'ai peur de parler
- Clavicule : je ne sais pas comment m'exprimer
- Sous le bras : les gens se moquent de moi
- Sommet de la tête : ne m'appelez pas "l'idiot"


Hoffman-Medina continue :
"Là, il se mit a pleurer et dans son vocabulaire limité il commença à me raconter ses expériences d'enfance. J'étais étonné de la somme énorme d'humiliations dont il avait souffert à cause de la pauvreté de son environnement et de son handicap physique. Grâce à cela, nous avons pu faire le tapping, et comme d'habitude, EFT a marché très fort !"
Le thérapeute signale qu'après 2 mois de suivi, "P" ne boit plus et ne se laisse plus humilier. Il regarde les gens dans les yeux, son vocabulaire et ses capacités de communication se sont améliorés.

Encore un succès extraordinaire grâce à l'intuition du psychothérapeute, laquelle entre pour une très large part dans les capacités thérapeutiques de ce dernier.

L'intuition ne s'enseigne pas d'une manière scolaire et dogmatique. C'est une capacité qu'ont tous les êtres humains, et pas seulement les femmes. Mais certains peuvent la développer à un haut niveau tandis que d'autres ne s'en servent pas ou même l'étouffent par manque de confiance en eux-mêmes ou à cause de leurs croyances injectées dans l'enfance par l'environnement...
Le psychothérapeute utilisant EFT doit donc être quelqu'un qui a notablement dépassé ses propre blocages et limitations afin de pouvoir être éminemment réceptif à des signaux invisibles émanant de la personne qui lui demande de l'aide.

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